SHOW ME, SHOW ME BABY

• NATIONALITÉ(S) & ORIGINE(S) : Isabelle est une française pure souche. Bon d'accord, peut-être pas vraiment pure souche mais en tous cas, elle est née sur le sol français. Son père également mais sa mère, elle, est née en Hollande, bien qu'elle se soit vite installée en France pour ses études.

• VOTRE SANG : Isabelle est une sang-mêlée : sa mère est sorcière, ayant également étudié à Beauxbâtons, mais son père, lui, est un moldu.

• PHYSIQUE : On peut facilement dire d'Isabelle que c'est une jolie femme.
Elle n'a pas la beauté tape-à-l'oeil des actrices ou des icones, mais plutôt celle plus classique et plus discrète des mannequins particulièrement photogéniques. Ou en l'occurrence ici, des anciens mannequins. De cette période où elle parcourait les défilés et posait devant l'objectif des photographes, Isabelle a gardé une haute taille et une fine corpulence. Si elle n'atteint pas le mètre 80, elle dépasse quand même de quelques centimètres le mètre 70 et en est très fière. Les membres déliés et le corps tout en longueur, elle n'a peut-être plus vraiment la taille de guêpe qu'elle avait à 20 ans mais les formes qu'elle a pris avec l'âge sont de celles qui plaisent aux hommes, ce qui l'arrange bien plus que le physique souvent trop plat des jeunes mannequins. Elle conserve également de cette époque de longues jambes claires, parfois légèrement hâlées par le soleil, tout simplement vertigineuses, qui constituent probablement son arme de séduction la plus efficace. Un peu comme ses mains, que l'on qualifierait communément de mains de pianiste en raison de la finesse et de la longueur de ses doigts.
Son visage, quant-à-lui, s'il a la chance d'avoir des traits bien dessinés et donc de paraître joli, n'est pas forcément exceptionnel en soi. Isabelle a plutôt un de ces visages agréables à regarder, comme on peut en voir dans les pages des magazines, mais qu'on pourrait peut-être reprocher d'être trop lisse et de manquer de caractère. Elle soigne toujours son maquillage, surtout au niveau de ses lèvres qu'elle affectionne. S'il lui arrive souvent de se plaindre de son nez, comme beaucoup de femmes sans que l'on comprenne pourquoi, la raison reste cependant inexistante. Les yeux de la jeune femme sont d'un bleu assez clair, même s'il paraît plus foncé lorsqu'un lieu manque de lumière. Ses cheveux blonds, couleur soleil, sont longes et ondulent souvent librement dans son dos, même s'il lui arrive de les couper un peu plus court de temps à autres. Il lui arrive aussi assez souvent de les attacher, dans un chignon au-dessus de son crâne par exemple ou dans une coiffure sophistiquée qui lui donne une allure plus distinguée, surtout lorsqu'elle porte de hauts talons – c'est-à-dire toujours.
Niveau vestimentaire, Isabelle est quelqu'un de soignée. Et pour cause : elle a créé sa propre ligne de vêtements, qui fait fureur depuis quelques années dans les rues du monde magique. Elle voue une véritable passion pour le décontracté-chic, cherchant toujours toutes les combinaisons possibles pour confectionner une tenue à son image. Une veste cintrée de costard qui rappelle celle d'un homme passée sur une robe cigarette et des escarpins ? C'est tout à fait son style. Elle donne libre court à sa créativité à son travail et aime créer toutes sortes de vêtements, avec une petite préférence pour les robes, sous toutes ses formes.

• CARACTÈRE : Isabelle n'est pas forcément une énigme insondable. Elle est une femme et par définition, elle est compliquée mais elle reste une femme et comme beaucoup de femmes, elle regroupe tout un tas de qualités et de défauts propres à son sexe.
Elle est soignée, par exemple. Elle aime l'élégance, le raffinement, et pour elle, il est inconcevable de se laisser aller ou de sortir sans s'être suffisamment préparée avant. Elle estime que la beauté se cultive et que chaque femme doit entretenir la sienne. Et pour sa part, elle sait comment mettre la sienne en valeur. Elle est coquette, elle aime prendre soin d'elle, se poser un moment pour faire une manucure ou se faire un masque pour le visage, tout comme elle aime se maquiller et s'hbailler de manière élégante. Elle s'y connaît en matière de mode et de beauté, et ce n'est pas pour rien qu'elle est aujourd'hui la créatrice de sa propre ligne de vêtements qu'elle a baptisé Mademoiselle.
Elle est d'ailleurs une femme organisée qui sait y faire en matière d'affaires. Elle aurait pu être totalement écervelée et insouciante, mais non, elle a quand même du plomb dans le crâne. Heureusement. Si elle a beaucoup insisté auprès de Théodore pour accepter de financer la création de sa ligne (les revenus de son ancienne carrière de mannequinat ne suffisaient pas et puis, pourquoi ne pas profiter des sous de son conjoint?), elle ne l'a pas fait sur un simple coup de tête. Elle a conscience de ses capacités, elle n'est d'ailleurs pas une personne des plus modestes (elle est plutôt une fausse modeste) et en ça, elle sait que son entreprise peut réussir.
Aujourd'hui, sa ligne de vêtements rencontre un énorme succès dans le monde sorcier et elle en est très fière. Elle gère tout d'une main de maître, très directive et organisée. Elle n'est pas non plus un dragon au travail mais elle sait donner des ordres lorsqu'il faut, et dans l'univers de la mode, c'est un atout. Elle a ses propres idées, aussi : elle a toujours trouvé que les sorciers avaient mauvais goût en matière de vêtements (franchement, les capes noires et l'association des couleurs vert et violet... C'est has-been) alors avec sa ligne, elle compte révolutionner la mode vestimentaire sorcière. Elle s'inspire beaucoup de la mode moldue, même si elle améliore les tissus pour les rendre par exemple plus élastique ou plus lisses. A la base, sa boutique ne devait cibler que les femmes mais depuis un moment, des vêtements pour hommes sont aussi commercialisés.
Son principal défaut est sans doute la jalousie. La possessivité, également, mais ça fonctionne en duo. Isabelle est une femme excessivement jalouse et possessive. Elle n'a pas toujours été ainsi, mais depuis le jour où elle a découvert que son mari la trompait avec la femme de son frère, il y a de ça de nombreuses années maintenant, elle l'est devenue. Énormément. Elle ne supporte plus quand Théodore est proche d'une autre femme qu'elle. Parce que quelque part, même si elle sait qu'il ne se souvient plus de rien (grâce à elle, cf histoire), elle a toujours peur qu'il recommence à la tromper. Elle sait que leur couple n'est pas le plus heureux des couples. Mais Théodore est son mari et elle fera tout pour le garder auprès d'elle.
Ses sentiments à son sujet sont d'ailleurs partagés. Elle l'aime, c'est indéniable : cette passion possessive ne l'a pas quittée depuis les années. Par contre, elle a la rancune tenace. Et elle lui en veut toujours autant pour l'avoir trompée, même si elle ne peut pas lui en toucher un seul mot vu qu'il ne se souvient plus de rien. La situation est délicate mais elle est bonne comédienne. Elle lui ment depuis dix-sept ans et elle s'en porte bien. Parfois, la colère refait surface et elle peut faire une crise à Théodore pour un rien. Elle songe parfois à le tromper, pour lui rendre la pareille, mais elle sait que ça ne rimerait à rien vu qu'il ne se souvient plus de rien. Le sort d'amnésie présente quelques inconvénients... Mais jamais elle ne bronchera.
Elle est minutieuse. Elle fait attention à tout, pour éviter le moindre faux pas. Elle sait que si jamais Théodore découvre tout le pot-aux-roses un jour, tout sera fini. Et elle refuse que ce soit le cas. Alors elle fera tout pour ça.
Elle ne manque pas de patience. Elle est toujours sublime, souriante et polie lors des réceptions. Elle est toujours douce et attentionnée lorsqu'elle veut obtenir quelque chose de son mari. Elle est toujours autoritaire et efficace au travail. Elle s'adapte facilement. Elle est une excellente comédienne dans le théâtre de sa vie.

• PARTICULARITÉ(S) : Vivre dans le mensonge avec son conjoint depuis dix-sept ans, vous pensez que c'en est une ?

• PASSION(S) & LOISIR(S) : Isabelle est passionnée de mode. Elle aime les vêtements, la création, le stylisme, et en a fait son métier.
Elle aime cuisiner également, même si c'est de moindre mesure et qu'elle ne le fait que chez elle lorsqu'il faut le faire. Elle aime les réceptions de manière générale, qu'il s'agisse d'y assister ou même de les organiser, surtout les mondaines où l'élite londonienne magique se réunit, avec de beaux vêtements, des ragots chuchotés aux oreilles et des coupes de champagne tenues dans les mains. Elle tente toujours d'y traîner Théodore mais bizarrement, elle a du mal.

NOW TELL ME YOUR STORY

• SITUATION FAMILIALE : Le père d'Isabelle est un moldu français qui a fait carrière dans une entreprise maritime, et qui conserve aujourd'hui une grande passion pour la navigation.
Sa mère, elle, est une hollandaise d'origine qui a déménagé en France pour ses études et qui n'est plus jamais repartie. Elle avait une sœur en Hollande, qui eut elle aussi une fille qu'elle appela Eileen. Cette fameuse Eileen, cousine d'Isabelle, est devenue aujourd'hui Eileen Black, directrice du Département des Aurors à Londres. Si Isabelle n'a jamais vraiment eu l'occasion de la côtoyer, cette année, cependant, comme elles habitent toutes deux dans la même ville, c'est différent. Isabelle lui rend parfois visite.
Pour finir, elle est mariée à Théodore Deschanel, rapatrié récemment en Angleterre pour devenir le chef du bureau des aurors. Union comblée... ou peut-être pas.

• VOTRE HISTOIRE : Isabelle Laurina Delcroix naquit un 12 avril, en plein après-midi, dans la ville de Paris. Elle était l'unique fille d'un couple de français comblé.
Son père, Simon Delcroix, était un moldu qui avait eu beaucoup de mal à accepter l'existence de la magie et la nature de sorcière de sa femme. Et pourtant, cette dernière réussit, à force de patience, à le rendre moins méfiant et lui faire accepter la chose. Il leur fallut plusieurs années et cela expliqua sûrement pourquoi ils mirent du temps avant de faire un enfant, pour ensuite ne plus en faire d'autres. Cela ne les empêcha pourtant nullement d'être heureux avec leur fille unique.
Katherine n'était pas née en France, elle, mais en Hollande : elle était issue d'une lignée de sangs-purs, qui la rejeta lorsqu'elle apprit qu'elle s'était mariée à un moldu. Katherine n'en avait pas grand chose à faire, car sa vie était depuis longtemps en France. Mais sa famille lui manquait, et le fait de pouvoir avoir la sienne, désormais, avec l'homme qu'elle aimait le plus au monde et leur enfant, était tout ce dont elle avait besoin pour être heureuse. Elle donnait des cours de danse classique à Paris depuis plusieurs années, mais abandonna son poste pour s'occuper de sa fille.
Lorsque Isabelle eut trois ans, ils déménagèrent en Bretagne car Simon obtint un poste haut-placé dans une compagnie maritime. Ils se payèrent une petit maison coquette en bord de mer et Simon put laisser libre court à sa passion en faisant l'acquisition d'un petit bateau de collection, puis plus tard d'un véritable voilier. Il y passait souvent ses journées et Isabelle se souvient encore aujourd'hui de longues journées passées à jouer dans le sable froid et sombre des plages de Bretagne, sous la pluie, avec un ciré, à regarder son père s'affairer sur son voilier et sa mère l'appeler de la maison pour qu'elle rentre.
Elle était une petite fille assez simple à vivre, si on excluait les caprices typiques des enfants uniques. Elle ne partagea jamais la passion de son père pour la navigation ou celle de sa mère pour la danse, mais elle toucha tout de même aux deux domaines, par curiosité et pour leur faire plaisir. En grandissant, elle apprit à monter sur le voilier avec son père, à partir parfois en mer avec lui quelques heures, et à s'occuper des voiles qu'il fallait tendre lorsqu'il y avait du vent. Quand elle fut assez âgée, il la laissa même tenir le gouvernail. Elle conserve depuis un certain attachement à la mer et à la navigation, mais pas une passion profonde. Elle s'inscrivit à un cours de danse classique, en ville, et le suivit pendant plusieurs années, ce qui contribua certainement au fait qu'elle eut la chance d'avoir un corps fin et élancé assez jeune, déjà.

Elle reçut sa lettre d'admission à Beauxbâtons à 11 ans et passa une scolarité tout à fait tranquille. Elle grandit dans ce noble château français, découvrit la magie.
Elle n'était pas vraiment l'élève la plus brillante qui soit, préférant les fêtes et la popularité aux livres de la bibliothèque, mais elle tâcha quand même de bien travailler, préférant s'approprier l'image distinguée d'une bonne élève plutôt que d'une mauvaise. Adolescente, elle accorda déjà beaucoup d'attention à son physique, d'un naturel coquet. Elle aimait qu'on la trouve jolie et elle aimait que les garçons la regardent, que les filles la jalousent. Elle aimait être la fille qui représentait un défi de taille lorsqu'il fallait l'inviter à un bal, elle aimait économiser une fortune pour pouvoir se payer les plus jolies robes, elle aimait passer des heures dans le dortoir des filles à laisser ses camarades la coiffer, elle aimait éblouir les autres de sa présence.
Elle découvrit tout, lors de ces sept années passées à Beauxbâtons : elle découvrit la magie, les cours, les sortilèges, les duels, l'amitié, les sentiments, l'amour, la vanité, la futilité, la joie, la peine, la jalousie... Elle grandit, gagna en maturité, passa ses examens et sortit diplômée de l'école avec un léger sentiment de nostalgie.
Elle n'avait pas vraiment d'idée précise en matière de carrière professionnelle et s'offrit un voyage en Angleterre, où elle travailla comme jeune fille au pair chez les sorciers pendant un an pour apprendre la langue. Puis elle revint en France et s'installa à Paris à 19 ans, parce que son petit-ami du moment venait d'obtenir un poste dans une entreprise sorcière. Installés dans un petit appartement, ils vivaient leur amour dans une espèce de nid douillet où ils n'avaient aucune envie de sortir, jusqu'à ce que Isabelle se fasse repérer par une agence de mannequin qui l'engagea. Au départ, elle ne fit pas grand chose mais lorsqu'on commença à l'envoyer à des défilés sur Milan, New-York ou Londres, sa carrière s'enflamma. Elle quitta son petit-ami qui n'appréciait plus de la voir partir à tout bout de champ, et vécut beaucoup d'histoires d'une nuit avec des photographes ou des assistants. Elle rencontra beaucoup de monde, assista à de nombreuses réceptions mondaines et surtout, foula du pied d'innombrables plateaux de défilés mondiaux. Sans que son nom soit connu et qu'elle atteigne la notoriété de mannequins élevées au rang de célébrités, elle fit tout de même une brillante carrière et sut gagner sa vie grâce à ça.

Lors d'une soirée, elle rencontra un anglais, qui venait de devenir Auror et Langue de Plomb, et qui fêtait l'évènement avec quelques amis. Il s'appelait Théodore Deschanel, et elle fut aussitôt charmée par son physique, son sens de la répartie et sa forte personnalité. Ils couchèrent ensemble et lorsqu'ils furent amener à se rencontrer de nouveau, dans d'autres soirées, ils recommencèrent. Ils se fréquentèrent ainsi régulièrement et si au départ, Isabelle ne voyait leur relation que purement physique, elle finit néanmoins par développer au fur-et-à-mesure des sentiments profonds pour lui.
Elle ne les lui révéla qu'au bout d'un long moment, lorsqu'elle fut suffisamment sûre d'elle pour faire le premier pas. Théodore lui semblait tellement indomptable qu'elle n'aurait pas été étonnée qu'il la remballe malgré le fait qu'ils s'entendaient relativement bien. Elle se sentit incroyablement bien lorsqu'il accepta d'officialiser leur relation, et elle tomba éperdument amoureuse de lui dans les mois qui suivirent. Si bien que lorsqu'il la demanda en mariage un an plus tard, elle accepta sans attendre.
Le jour de son mariage fut certainement le plus beau de sa vie, parce qu'il rassemblait tout ce qu'elle aimait : une réception parfaite, une robe sublime, une coiffure distinguée, un maquillage qui sublimait sa beauté, des invités triés sur le volet, du champagne, des fleurs, des promesses, Théodore... Ce jour-là, elle fut au comble du bonheur parce que c'était sa plus belle réussite. Elle rencontra le frère de Théodore ce jour-là, et sa femme, Henry et Prudence, tous deux anglais. Si le courant passa bien avec Henry, ce fut différent avec Prudence : de toute façon, Isabelle ne s'entendait que rarement avec les femmes. Si bien qu'elle n'accompagna que rarement son mari lorsqu'il alla leur rendre visite, préférant assurer quelques défilés pendant que son âge le permettait encore.
Les années passèrent, et elle n'y vit que du feu, bien qu'elle n'apprécia jamais le regard que posait Théodore sur cette espèce de petite bégueule de Prudence. Lorsque Henry apprit que son frère couchait avec sa femme et qu'il l'avait mise enceinte, révélant la chose, Isabelle tomba des nues. D'accord, cela faisait quelques années déjà qu'ils se prenaient souvent la tête avec Théodore, et qu'ils s'ignoraient beaucoup lorsqu'ils ne couchaient pas ensemble. Mais de là à la tromper...
Elle entra dans une colère folle, qui bouillonna dans ses veines et la fit casser toute la vaisselle avant qu'elle ne quitte la maison, laissant Théodore qui de toute façon, était amoureux ailleurs et ce depuis longtemps. Elle s'installa dans un hôtel et rumina sa rage pendant des jours, jusqu'à ce qu'elle se rende compte que sa passion possessive pour Théodore ne s'était pas éteinte et qu'elle éprouvait le désir brûlant de le récupérer. À tout prix.




« Ce que je propose, c'est un sortilège d'amnésie. »

Installée avec élégance à la table d'un café, Isabelle avait croisé ses jambes fuselées, le coude appuyé sur la table et une cigarette en main. Le regard déterminé, elle observait Henry, assis en face d'elle et qui l'observait de la même manière, comme deux prédateurs qui s'observaient avec méfiance pour juger si une alliance était possible.
Henry garda un temps de silence avant d'attraper son verre de whisky et d'en boire une gorgée, tout en décontraction et maîtrise.

« Développe. »

Isabelle porta la cigarette à ses lèvres.

« Rends visite à ton frère. Fais semblant d'accepter enfin le dialogue. Il ne s'attendra pas à ça. Dès que tu en as l'occasion, lance-lui un sortilège d'amnésie particulièrement puissant pour lui faire oublier toute sa liaison avec cette petite c... avec Prudence. Fais-lui même oublier que c'est lui qui la mise enceinte. Fais-lui oublier tout son stupide amour. »

Elle marqua un temps d'arrêt, comme pour évaluer son interlocuteur d'un regard intense.

« J'en ferais de même avec ta femme. Je vais aller lui rendre visite et lui faire exactement la même chose. Pour elle, le père de son second enfant ne sera en aucun cas Théodore, mais son mari fidèle et aimant, qu'elle aimera tout autant. »

Elle le regarda à nouveau, tirant sur sa cigarette.

« Ni vu ni connu, on efface tous ces souvenirs qui ne nous arrangent pas. Et on garde le secret jusqu'à la tombe. Qu'est-ce que tu en dis ? »

Henry prit tout son temps avant de répondre, continuant de la fixer, son verre en main. Le silence parut interminable, jusqu'à ce qu'un sourire sournois n'étire le coin de ses lèvres, lui conférant un air, Isabelle le remarqua pour la première fois, sexy.

« J'en dis que tu es une sacré garce, Isabelle. Et que ça me plaît. »




Après cette entrevue décisive, Henry et Isabelle couchèrent ensemble dans la chambre d'hôtel de cette dernière, comme pour sceller un pacte secret ou extérioriser leur colère, leur ressentiment et leur désir de vengeance commun. Puis ils mirent le plan d'Isabelle à exécution.
Elle se rendit à la demeure d'Henry, résistant au mépris que provoquait en elle la simple vue de Prudence Deschanel, et lui demanda à parler avec elle, feignant une envie de s'expliquer. Prudence, qui devait se sentir coupable quelque part, trop gentille, accepta. Et alors qu'elle préparait le café, Isabelle leva sa baguette et lui lança le sort le plus puissant qu'elle n'avait jamais lancé. Prudence, complètement désorientée pendant un moment, en lâcha même les tasses qu'elle tenait et Isabelle fit semblant de s'inquiéter pour elle, la soutenant, l'aidant à s'assoir et lui demandant si elle allait mieux. Elle put ainsi aisément constater que le sortilège avait marché : Prudence souriait beaucoup et parlait de l'enfant qu'elle allait avoir avec Henry, lui demandant même poliment des nouvelles de Théodore, si elle était heureuse avec lui et si tout allait bien. Tout avait fonctionné parfaitement.

Ainsi naquit l'enfant de Prudence et Théodore, mais qui passa pour celui de Prudence et Henry : Pandora Deschanel.
Malgré son jeu d'acteur toujours parfait, Isabelle ne réussit jamais à vraiment s'entendre avec cette enfant de la fratrie Deschanel. Avec les véritables enfants d'Henry, Olivier et Stella, elle n'avait aucun problème. Mais quand elle voyait le visage de Pandora... Cela lui rappelait la tromperie de Théodore, et elle ne pouvait l'accepter.
Sa possessivité s'exacerba après ça : jalouse pour un rien, dès que son mari parlait à une autre femme, Isabelle devint une femme féroce, qui protégeait sa propriété en montrant les griffes. Les années qui passèrent l'adoucirent à peine, même si la colère eut le temps de retomber.
Elle avait abandonné le mannequinat depuis longtemps et se reconvertit dans la création : à force d'insister auprès de Théodore, celui-ci finit par accepter de lui prêter suffisamment d'argent pour qu'elle puisse lancer sa propre ligne de vêtements. Aujourd'hui, Mademoiselle fait fureur dans le monde sorcier, aussi bien chez les jeunes en quête de style ou les plus âgés préférant la distinction et l'élégance. A la mort de Prudence, Isabelle feignit la tristesse alors qu'en vérité, elle ne ressentait aucune peine. Voir Henry dégringoler sur la mauvaise pente et devenir totalement incontrôlable la toucha bien plus, et elle fut assez choquée lorsque Théodore arrêta son propre frère pour l'envoyer en prison. Mais elle ne protesta pas et apporta son soutien à son mari, comme elle devait le faire.
Aujourd'hui, sa ligne de vêtements est toujours en plein succès et Isabelle est de ce fait très occupée. Théodore est pour sa part toujours au travail, si bien qu'ils ne se voient peut-être pas aussi souvent qu'un couple normal, mais Isabelle sait toujours lui rappeler que sa femme l'attend à la maison et qu'elle lui fera vivre un mauvais quart d'heure à chaque fois qu'elle sera contrariée ou qu'il aura bu un verre avec une amie féminine.

• RELATIONS :





Théodore Deschanel Pour le meilleur et pour le pire « Théodore est ma moitié. Je me suis attachée à lui bien avant que nous nous disions 'oui' devant l'autel. Il est tout ce que j'aime chez un homme : le charisme, la beauté, la réussite sociale, l'imprévisibilité, la subtilité. A une époque, je pensais que le monde nous appartenait et qu'à nous deux, nous en serions les conquérants dans une parfaite symbiose. C'était avant la Désillusion. Avant que je ne découvre un jour qu'il me trompait avec sa belle-sœur, l'insupportable petite bégueule que son frère et lui connaissaient depuis leurs études à Poudlard. J'aurais du m'en douter. J'aurais du saisir les regards qu'il posait sur elle, j'aurais du me méfier de ses fréquentes visites chez son frère Henri. Mais je n'ai rien vu, et je me suis pris la claque la plus terrible de mon existence. J'en éprouve encore aujourd'hui une certaine forme de colère, même si elle s'est plutôt muée en rancune tenace avec les années. Je l'ai haï. Mais en même temps, je l'aimais toujours. Était-ce à cause d'une fierté bafouée ou d'une possessivité exacerbée que j'eus cette idée ? A moins que ce genre de manipulation ne fasse tout simplement partie de moi, et que je ne m'en sois rendue compte seulement à cet instant. Toujours est-il que j'ai manigancé quelque chose d'énorme avec Henri, mon beau-frère. Nous avons lancé un puissant sort d'amnésie à Théodore et Prudence pour leur faire oublier cette histoire et leurs sentiments. Car oui, en plus, Théodore l'avait mise enceinte. Alors qu'il n'avait jamais été question d'avoir un enfant avec moi, bien sûr. Depuis ce jour, ils ont tout oublié. Ils pensent que l'enfant qu'ils ont eu ensemble est celui d'Henri. Même à la mort de Prudence, le sort dont Théodore a été la victime il y a dix-sept ans ne s'est toujours pas effacé. Je joue la comédie, je lui mens depuis toutes ces années. Je veux le garder pour moi, et je ferais tout pour ça. Je refuse qu'une seule femme s'approche de lui et je refuse qu'il apprenne ce que j'ai fait un jour. Parce que si ça devait être le cas, je sais que ce serait la fin. »

Bonnie Hepburn L'âme soeur en amitié « Bonnie, cette sale petite garce ? Si vous saviez à quel point je l'adore... Et pourtant, ce n'est pas comme si l'amitié était gagnée entre nous. Je me souviens encore de l'époque où l'on s'est connues, elle et moi, et où nous étions encore mannequins. Je crois que j'ai entendu parler d'elle avant de la connaître. C'est qu'il est petit, le monde du mannequinat : on connaît rapidement le nom des potentielles rivales, ces filles qui se font remarquer sur les podiums et qui raflent un max de contrats. Bonnie Hepburn était une de ces rivales et lorsque je l'ai rencontrée pour la première fois sur un défilé, je l'ai tout de suite détestée. Physiquement, nous nous ressemblions. Deux grandes blondes au beau visage. Mais elle avait plus d'allure que moi, elle avait déjà à l'époque une manière bien à elle de lever le menton et de marcher d'un pas assuré, avec une prestance qui donnait l'impression qu'elle se foutait du monde. Le contrat de Milan que je convoitais, c'est elle qui l'a raflé. Alors je passais mon temps à la critiquer auprès des autres mannequins qui faisaient semblant de m'écouter. Et lorsque nous nous sommes à nouveau retrouvées sur le même défilé, j'ai tout fait pour la ridiculiser. J'ai renversé un poudrier sur sa robe, j'ai brisé le talon d'une de ses chaussures avant qu'elle ne doive les porte, je lui adressais des sourires hypocrites. Sauf que là où j'étais la petite peste qui levait le petit doigt en l'air en buvant un verre, cette petite garce était la garçon manqué devenue mannequin qui n'hésitait pas à user de ses poings. On s'est battues comme des chiffonnières et nous avons été exclues du défilé. Je l'ai encore plus détestée. Des mois plus tard, lorsque nous nous sommes retrouvées à nouveau sur un même projet, nous nous sommes royalement ignorées. Sauf qu'il y a eu cette fête, juste après, avec toute l'équipe et tous ces verres d'alcool. Je me souviens avoir bu beaucoup de tequilas et que je me sentais beaucoup plus légère. Je n'ai pas trouvé bizarre de me retrouver à rire avec Bonnie et à discuter sans arrêt avec elle, comme si nous étions les meilleures amies du monde. Nous avons passées la nuit à rire, à boire et à critiquer le monde ensemble, dans sa chambre d'hôtel où nous pouffions comme des folles en faisant des coups téléphoniques. A partir de ce jour, nos relations changèrent. D'accord, nous continuions souvent à nous chamailler et à nous disputer comme deux gamines. Mais en parallèle, nous savions que nous étions la meilleure amie de l'autre. Et ça continue encore aujourd'hui. Un jour ennemies, le lendemain meilleures amies pour la vie... »


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Pandora Deschanel L'enfant de la haine « Pandora. Le fameux enfant de Théodore et Prudence. Tout comme ses véritables parents, elle ignore tout de ses véritables origines. Henri et moi avons menti à tout notre entourage depuis des années et des années. Je m'efforce de jouer la comédie auprès d'elle également, tout comme auprès de tous les autres. Sauf que j'ai plus de mal avec elle. Pourquoi ? Parce que lorsque je la vois, je revois Théodore me trompant avec cette salope de Prudence. Parce que lorsque je la vois, je sens la colère qui couve en moi depuis tout ce temps refaire surface. Je suis peut-être un peu trop sèche et distante avec elle qu'avec les autres enfants d'Henri. Je sais que je dois faire attention mais c'est plus fort que moi. Lorsque je vois cette gamine, je vois Prudence. Et je déteste ça. Elles se ressemblent. Parfois, je crains même de reconnaître quelques petits détails physionomiques de Théodore en cette enfant. Serait-ce de la paranoïa, ou simplement la réalité ? Je l'ignore. Tout ce que je sais, c'est que je ne peux pas supporter cette enfant. Parce qu'elle est la fille de mon mari, et qu'il ne l'a pas eue avec moi. »

Henri Deschanel Nous emporterons le secret dans la tombe « Henri aurait pu tout simplement être mon beau-frère. Le frère de mon mari, que je verrais de temps à autres lors de quelques visites ou quelques dîners. Mais il en a été autrement. Lui et moi avons partagé beaucoup. Malgré nous, d'ailleurs. Nous avons été trompés tous les deux et lui a sûrement plus souffert que moi vu que sa femme ne l'a pas trompé avec n'importe qui, mais avec son propre frère. Nous avons partagé la même douleur, la même trahison, la même colère. Mais aussi et surtout, nous partageons le même secret depuis dix-sept ans. C'est lui que je suis venue voir à l'époque lorsque j'ai eu l'idée de lancer un sort d'amnésie à nos moitiés pour leur faire oublier cette histoire et les récupérer. Il s'est occupé de Théodore, et je me suis occupée de Prudence. Depuis ce jour, nous jouons la comédie. Nous avons dressé le théâtre de nos vies et nos compagnons en sont les acteurs sans le savoir. J'ai couché une fois avec Henri, comme pour sceller un accord tacite : nous nous sommes mis d'accord, nous avons lancé le sort et plus jamais nous n'en avons reparlé. Ce secret que nous partageons, nous voulons l'emporter dans la tombe. Depuis la mort de Prudence, Henri a dégringolé du côté de la magie noire. Il a été arrêté par Théodore lui-même, et envoyé à Azkaban. Je dois avouer que ça me fait de la peine de le voir comme ça. Surtout à cause de cette petite conne dont il était éperdument trop amoureux. Je ne comprends pas ce que ces deux frères lui ont toujours trouvé... J'espère qu'il se reprendra. »


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WHAT ELSE SWEETIE

• ANIMAL DE COMPAGNIE : Isabelle ne supporte pas les animaux de compagnie. Le seul qu'elle a jamais accepté dans sa vie était le chat qui la suivit durant toute sa scolarité à Beauxbâtons, et encore quelques années après, avant de mourir d'une maladie commune. Depuis, elle n'a plus jamais voulu en avoir et a refusé que Théodore garde son espèce de sac à puces qu'il appelait un chien.

• PROFESSION ET MOTIVATION : Grâce à l'argent que lui prêta Théodore un jour, Isabelle créa sa propre ligne de vêtements, plus par vanité qu'autre chose. Mais le coup de poker fut réussi : la ligne fut un véritable succès, à croire qu'elle a vraiment un talent pour le stylisme. Elle est aujourd'hui la propriétaire de plusieurs boutiques, dont une principale sur le Chemin de Traverse où elle passe souvent son temps. Enfin, techniquement, c'est plus son mari qui en est le propriétaire mais elle préfère dire qu'il possède ses boutiques et elle, les siennes.

• EN PROFONDEUR : La vie qu'elle mène lui convient tout à fait. Avec le succès de la sa ligne de vêtements et surtout, le métier de son mari, le couple ne rencontre aucun problème d'argent. Ils sont propriétaires d'un pavillon coquet en France qu'Isabelle apprécie tout particulièrement, mais également cette année d'un appartement grand standing de Londres où elle s'y sent à vrai dire très à l'aise également, même si la France lui manque parfois.

• VOTRE POSITION FACE À NOTRE INTRIGUE GÉNÉRALE : Étrangement, Isabelle ne se sent pas vraiment concernée par toutes ces guerres d'opinion, alors même qu'elle vit avec un capitaine des aurors et membre du Ministère. Question d'égocentrisme ? Peut-être. Dans tous les cas, Isabelle reste surtout assez neutre. D'accord, elle ne cautionne absolument pas les actes de Voldemort. Elle trouve que l'anarchiste Hellson n'est qu'un fou en pleine crise d'adolescence retardée, mais elle ne se sent pas tout à fait à l'aise dans le camp du ministère ou de Dumbledore. Lorsqu'elle est obligée de parler de ses convictions, elle affirme simplement être du côté de ces derniers pour ne pas avoir de problèmes.

• ET SI ON SE PROJETAIT DANS L'AVENIR? : Isabelle n'éprouve pas encore l'envie de fonder une famille. Elle ne s'est jamais vue en train de s'occuper d'un enfant et l'idée d'une grossesse ne l'enchante guère. Parfois, il lui arrive d'y penser lorsqu'elle se demande si elle ne serait pas obligée un jour de trouver un moyen de garder Théodore auprès d'elle. Dans ce cas, un enfant serait le meilleur moyen. Mais ce n'est pas vraiment dans ses priorités pour le moment, même si elle y pense, elle préfère plutôt s'occuper de sa carrière professionnelle en expansion.

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• PSEUDO : Isabelle, c'est très bien ! • LOCALISATION : En France. • COMMENT AVEZ VOUS CONNU ESTED ? Je l'ai connu grâce à la rôliste de Bonnie Hepburn :3 • VOTRE AVIS SUR LE FORUM : Je l'aime beaucoup :D • VOS DISPONIBILITÉS : Ça dépend les périodes de l'année mais généralement, je suis présente assez régulièrement ^^ Je ne fais pas beaucoup de RP en même temps pour pouvoir répondre assez vite. • CÉLÉBRITÉ SUR L'AVATAR : Charlize Theron !