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Lun 29 Jan - 10:13
Mettre cartes sur tableAlbus Dumbledore & Abraxas Barjow
Il faut de tout pour faire un monde, mais il est également vrai qu'il faut de tout pour faire un homme. Les origines d'Abraxas sont nombreuses. En ses veines, une véritable carte du monde presque. Son père était le frère du propriétaire de la boutique Barjow et Beurk, tant réputé dans le monde des sorciers adeptes de magie noire. Du Serpentard à l'état pur. Mais totalement à l'opposée, la mère d'Abraxas était, quant à elle, l'unique enfant d'Abelforth Dumbledore. Du Gryffondor cette fois, un mélange presque détonnant. Quant au résultat de ce drôle de couple, il a grandi dans les pays de l'Est, sa mère n'étant pas en bon terme avec son grand-père. Il a fréquenté Durmstrang et s'est retrouvé à vivre sa vie sur le continent Américain. Le rêve Américain comme dirait l'autre. Mais ce n'était pas réellement un rêve, plutôt un chemin semé d'embûches.

Grand voyageur, Abraxas a parcouru quasiment la Terre entière. Sa première arrivée en Écosses, remonte maintenant à un peu plus d'une décennie. Tentative échouée de renouée avec ses origines. Son grand-père l'a envoyé promener, se montrant brutal dans ses propos. L'homme aigri est connu pour ses mots blessants. Paroles qui ont blessé Abraxas au point qu'une cuite s'en suive. Une rencontre avec une femme, sur laquelle son regard ne se serait jamais tourné s'il n'avait pas eu plus d'un coup dans le nez, a fini par donner vie à un petit bonhomme, qu'il ne connaît que depuis seulement quelques mois.

Mais dans son périple familial, reste un homme qu'il n'a pas encore pris le temps de rencontrer. Il ne l'a que croiser récemment. Albus est son oncle ou grand-oncle, mais n'est-ce pas du pareil au même ? Un lien les unit et il doit être mis au courant. Pourtant, ce qui a refroidi Abraxas, c'est le souvenir de l'accueil que lui a réservé le Tavernier de la Tête de Sanglier. Son frère serait-il plus enclin à le voir comme un membre de sa famille ? Lui et évidemment, Evan, le petit Gryffondor que rien n'arrête, tant dans le courage que dans les bêtises.

De si bon matin, traversant le couloir du second étage, jamais Abraxas ne se serait douté que la rencontre officielle allait avoir lieu si tôt. Il avait espéré pouvoir s'y préparer tant mentalement que physiquement en prévoyant une ou deux bouteilles dans son bureau. Mais le destin est un grand blagueur, puisqu'il s'est arrangé pour mettre les deux hommes dans le même couloir, au même moment. L'un marchant dans un sens et le second dans l'autre. Tous ceux qui connaissent Albus savent qu'il a ce truc dans le regard, qui ferait avouer n'importe quoi, à n'importe qui. Un peu comme s'il avait toujours un train d'avance sur tout le monde.

« Bonjour, vous auriez quelques minutes à m'accorder ? »

Il ne se sentait pas vraiment à l'aise tout d'un coup, ayant l'impression de revivre les premières secondes de conversation avec Abelforth. Ce dernier lui avait d'ailleurs répondu qu'il n'avait pas quelques minutes à lui accorder, juste trente secondes et qu'il devait faire vite. Abraxas s'attendait donc à une pareille réponse de la part du frère de son grand-père, même s'il a toujours entendu dire que Albus était beaucoup plus aimable et patient que son cadet.

« Il y a quelque chose que vous devez savoir sur ma présence ici. »

Le coach de Quidditch se tourna d'un côté et de l'autre, pour s'assurer que personne ne pourrait les entendre. Il ne voulait pas que son secret soit aussitôt ébruité, même par ces stupides cadres.

« J'ai été envoyé par le MACUSA pour intégrer l'école afin de sauver les élèves des Mangemorts. La raison pour laquelle je suis encore ici est déjà plus personnelle, mais elle vous concerne .... »
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Dim 11 Fév - 14:11





Nombreux étaient les tableaux à orner les murs de Poudlard. Si pour la grande majorité des élèves ses habitants n'étaient que des gêneurs, les empêchant de frauder à leurs guises, n'ayant pour seule utilité que de leur permettre d'entrer en salles communes, ils se trompaient lourdement. Ils avaient beaucoup plus d'intérêt que cela. Plusieurs d'entre eux n'avaient pas été dépeint que dans un seul tableau, ce qui leur permettait de s'y déplacer à leurs guises et de glaner des informations fortes utiles sur l'ennemi. Par le biais d'un guérisseur de renom et de fervents langue-de-plomb, il pouvait garder à l'œil Sainte-Mangouste et même le Ministère de la Magie. Pourtant, il était vrai que rien ne pouvait présager de leurs allégeances, mais Albus avait suffisamment d'intelligence pour réussir à discerner le vrai du faux. Il savait également que la majorité des anciens directeurs étaient de son côté, ou du moins du côté de l'école et qu'ils feraient tout leurs possibles, par-delà leurs cadres, pour la protéger. C'était en partant de ce principe que le mage discutait avec Dilys Derwent, qui lui narrait quelques éléments qu'il avait perçus la veille, à l'hôpital. De nombreuses rumeurs commençaient à enfler, elles concernaient toutes les représailles imminentes de Voldemort, à tels point que même les médicomages commençaient à en parler entre eux, tant les victimes de sa colère se succédaient à leurs bons soins. Du moins, s'il n'était pas déjà trop tard. Remerciant l'homme, il hocha la tête, le laissant quitter son tableau vers d'autres lieux. Debout dans son bureau, son esprit se replongea dans ses pensées, tandis que la clarté rougeâtre qui scintillait dans ces murs, lui indiquait l'aurore. Le jour commençait à se lever et le château allait bientôt se mettre en marche. Rapidement, il écrivit une note manuscrite à l'adresse de la délégation Américaine, avant de se diriger vers la sortie.

Descendant ses marches, l'aigle de pierre pivota pour le laisser sortir, alors qu'il commençait à arpenter le couloir du deuxième étage, pour se rendre à la grande salle. Sa longue robe grise sur ces talons, les bras dans le dos, il ne prêtait pas énormément d'attention à l'agitation des tableaux, jusqu'à ce qu'une silhouette se dessine, petit à petit, face à lui, dans les couloirs. Abraxas Barjow. Ses lunettes en demi-lune fixement posée sur son nez aquilin, l'ancien rouge et or le fixa un instant, avant d'inconsciemment ralentir le pas. Il y avait dans son comportement comme une demande silencieuse, comme une volonté de débuter la conversation, c'est ce qu'il lui laissa l'occasion de faire. L'ainée des Dumbledore était bien évidement au courant de leur lien, tout comme de celui qui l'unissait au petit Evan Skeeter. Car si pendant de nombreuses années, sa relation avec son frère avait été pratiquement inexistante, ils avaient réussit à améliorer les choses. Petit à petit, le dialogue avait réussi à reprendre entre eux et c'est comme ça qu'il fut au courant qu'Abelforth avait eu une fille, partit depuis longtemps. Il aurait pu essayer de prendre contact avec elle, mais il ne l'avait jamais fait. Pourquoi ? La réponse était simple, il ignorait totalement ce que son frère avait pu dire sur lui. Il y avait encore tant de rancœur chez lui, concernant la mort d'Ariana, qu'il s'était mis en tête qu'il l'avait décris comme un fou furieux psychopathe, ne vantant que la puissance et la domination du monde, incapable de veiller sur les siens. Une accusation douloureuse, mais qui avait malheureusement été vraie pendant quelques semaines, plus encore si ces funestes évènements n'étaient pas arrivés.

Abelforth lui avait également fait part de la visite du jeune homme, une dizaine d'années plus tôt, ainsi que sa réaction oh combien ridicule... C'était tout lui cela, incapable de se radoucir, trop surpris pour réagir décemment. Ils avaient beau se reprocher bien des choses, les deux frères étaient pourtant semblables et à la fois complètement différents. Ils étaient comme les deux faces d'une même pièce. Là où Abel' avait tendance à en venir aux mains directement, à être plus brute de décoffrage, Albus avait toujours privilégié les discussions et la conversation. Là où il était renfermé et bougeons, lui dénotaient une pétillante joie de vivre et une vitalité frappante pour un centenaire, comme si l'âge avait cessé son emprise. Différent et semblable. Il semblait être fait sur le même moule. Grand, élancé, imposant, doué en duel, vif d'esprit et doté d'un somptueux regard bleuté, dont Abraxas avait indéniablement hérité, tout comme sa mère. Ils avaient la même volonté de se battre pour le bien. Mais là n'était point la question. Il se sortit de ses pensées quand le professeur de vol et coach l'interpella, lui demandant s'il pouvait lui consacrer quelques minutes. Depuis son retour au château, Albus savait que cette conversation serait inévitable, il n'avait jamais voulu s'imposer et ne l'aurait pas fait non plus, mais si c'était l'envie de son vis-à-vis, alors il ne raterait pas l'occasion. Surtout que sa famille avait diminué comme peau de chagrin, ne lui laissant qu'un filleul en la personne de Dragonneau, alors si la famille de son frère, le considérait de la sorte, il ne refuserait pas. Il avait trop longtemps mis de côté les siens pour se projeter dans les guerres qu'il était temps de penser dans l'autre sens. Du moins un peu. Joyeux, semblant de bonne humeur malgré la guerre qui faisait rage, il répondit enthousiaste.

-Bonjour Abraxas. Merveilleuse journée, vous ne trouvez pas? Bien sur..Je comptais me rendre à la grande salle, pour déjeuner, mais vous me semblez plus enclin à marcher. Alors allons-y.

Du haut de son mètre quatre vingt, l'enchanteur baissa la tête pour croiser son regard, au-dessus de ces lunettes, alors qu'il avait stoppé son avancée pour s'arrêter face à lui. Les deux hommes étaient indéniablement seuls dans ce couloir, ce qui n'empêcha pas son petit-neveu de regarder autour de lui comme s'il était épié. Il ne pouvait lui en vouloir de ces précautions, car lui-même l'avait expressément demandé à tous les résistants. Si au jour d'aujourd'hui, ils avaient le même but que les dissidents, ce n'était pas pour autant que cela serait éternellement le cas. Au fond de lui, il le savait, mais il préférait reléguer ce problème à plus tard. Ils savaient qu'ils les surveillaient par le biais de ses partisans, alors lui-aussi avait promulgué l'inverse. C'était se regarder en chien de faïence tout en essayant de fonctionner ensemble, mais qu'importait. Il semblait prêt à se lancer en confidence, il semblait vouloir mettre tout à plat, cartes sur table et comme pour tenter de le rassurer, une lumière apparut entre ses mains. Rien d'offensif, c'était juste un assourdiato, destiné à toutes les embouchures des portes. Immobile, il le laissait enchainer alors qu'il s'était redressé pour le regarder. Il commença par délivrer son appartenance au ministère américain, au Macusa, comme les personnes qu'ils avaient rencontrés avant la reprise de Poudlard. Mais il enchaina bien vite vers cette nouvelle, qu'il pensait stupéfiante.

-L'Amérique a toujours été un allié fidèle dans la défense contre les forces du mal. J'ai personnellement rencontré une brigade tout droit issue de votre service et dirigé par Picquery, qui nous assurait son soutient. J'imagine ne pas devoir m'étonner que votre nom n'aille pas été cité. L'habitude des secrets est trop grande...

Si cette dernière phrase était dite avec un léger sourire, comme une conclusion logique et malgré tout amusante, elle reflétait bien plus d'informations qu'il n'y paraissait. Les secrets, il en avait eu plus d'un, il en avait même encore quelques-uns, même s'il le partageait, cette fois, avec son cadet. Conscient qu'il ne pourrait pas jouer à l'étonné et ignorant s'il trouverait cela vexant ou non, bien qu'il n'ait pas eu l'occasion de se croiser auparavant, il décida de prendre le relais. Mieux valait le soulager d'un poids et l'aider dans sa lourde tâche. Lentement, il sembla montrer le couloir d'un signe de tête, invitant celui qui avait en quelque sorte son sang dans les veines, à l'arpenter à ses côtés. Il faisait demi-tour, mais peu lui importait. Après quelques pas dans ce silence, il desserra enfin les lèvres.

- Vous savez, les conséquences de nos actions sont toujours si complexes, si diverses, si incertaines, que prévoir l’avenir est une entreprise bien difficile. Mais il arrive parfois que de nos pires moments naissent nos plus belles joies et une force qu'on aurait pu ne jamais soupçonner. Alors ne blâmer pas mon frère pour son accueil polaire, la surprise ne l'a jamais rendu loquace, croyez-moi.

Le début aurait pu être mystérieux, laissant le jeune homme se demander où il voulait en venir, ou même s'il ne parlait pas par énigmes, comme il se plaisait si souvent à faire. Pourtant, il était clair qu'au final, le legilimens parlait de son fils, d'Evan. Si son grand-père ne l'avait pas bousculé à ce point, le petit bonhomme ne serait surement pas là aujourd'hui et un poids immense ne reposerait pas sur ces épaules. À situation égale, si Severus Rogue n'avait pas entendu une partie de la prophétie sur Lord Voldemort, jamais Tom ne l'aurait enclenché, la forçant à se réaliser en choisissant Neville Longdubat. Son regard se reporta vers ce descendant de la lignée Dumbledore avec un regard des plus profonds. Il restait à savoir comme il allait le prendre.


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Dim 4 Mar - 21:52
Mettre cartes sur tableAlbus Dumbledore & Abraxas Barjow
L'échéance avait été retardée jusqu'au dernier recourt. A présent, il était trop tard pour qu'Abraxas ne fasse demi-tour. Il se trouvait dans l'impasse, malgré ce grand couloir, débouchant d'un côté ou de l'autre, sur de vastes escaliers. Se retrouver non loin de son grand-oncle, qui ressemblait à s'y méprendre à son grand-père, avait quelque chose de déroutant. Les souvenirs de son unique entrevu avec Abelforth ne faisaient que revenir dans sa mémoire. Il ne les avait pas oublié, mais avait appris à vivre avec ce sentiment de rejet. Et de son côté, forte tête également, Abraxas n'avait jamais tenté une seconde approche envers son ancêtre. Alors la sensation était étrange, comme son attitude devait maintenant être bizarre. Assez pour qu'Albus finisse par se demander s'il n'avait pas quelque chose à se reprocher. C'est sûrement ce qui viendrait à l'esprit de n'importe quoi. Chose qui le poussa d'autant plus à se mettre à table. Il ne pouvait laisser le doute s'installer plus longtemps, si doute il y avait eu. Ignorant totalement que cet homme était au courant de toute l'histoire. S'il l'avait su, l'approche aurait été beaucoup plus facile, se rendant compte qu'il n'y avait strictement rien d'agressive dans l'attitude de ce Dumbledore là. Comme s'il y avait un véritable fossé entre la personnalité de l'aîné et du cadet. Abraxas fut même surpris par la joie de vivre qui semblait émaner de son grand-oncle. Non qu'il le pensait grabataire, mais plutôt plus méfiant, plus renfermé, plus du genre Abelforth. Il n'en fut pourtant rien de tout cela. Sa réplique sur la météo laissa le jeune professeur un instant surpris, tournant la tête vers l'une des grandes fenêtres du château, comme pour en juger par lui-même.

« Certainement. Je n'ai pas encore mis le nez dehors, aujourd'hui. »

Était-ce au moins du temps qu'il faisait, qu'Albus parlait ? Sous l'effet de la surpris, Abraxas ne saurait qu'en dire. Qu'importe, il nota que le Directeur de l'école était enclin à la discussion, même si pour cela, il devait sauter un repas.

Sa méfiance, vis-à-vis de l'environnement, plus que de son interlocuteur, devait se voir comme le nez au milieu de la figure. Le plus âgé des deux hommes lançant un sort afin que personne ne puisse capter leurs discussions. C'était déjà une preuve que le centenaire était disponible pour échanger quelques mots, plus que son frère à l'époque. Tout en commençant à marcher dans le même sens, l'échange de paroles se fit presque naturellement. Pourtant la première révélation d'Abraxas, sur son appartenance au MACUSA, semblait tout juste étonner le grand mage à ses côtés, bien qu'il laissait dire que son identité était encore inconnue à ce jour. Mais il est vrai qu'en s'appelant Barjow, le Sorcier passait presque inaperçu dans un monde de Mangemorts, sachant que son oncle au même patronyme baigne dans la magie noire. C'était sans doute l'une des raisons majeurs, qui ont poussés ses supérieurs à lui demander de se rendre sur place, lorsque l'école était envahie.

« La mauvaise réputation d'une partie de ma famille, me permet de passer inaperçu dans un monde ravagé par la magie noire. Je pense que c'est la raison qui les a poussé à ne pas citer mon nom. »

Quitte à avoir une étiquette de mage noir, sans avoir rien fait pour la mériter, autant que cela serve à bon escient. Et Abraxas a appris à en faire une force, plutôt qu'une faiblesse ou une honte. Dans le cas inverse, il aurait simplement eu l'occasion de changer de patronyme. Mais un nom n'a que peu d'importance à ses yeux. Dans le fond, il sait qui il est au fond. Et il ne le doit sûrement pas à cet handicap que la vie lui a faite, en le faisant naître sous le nom Barjow.

Ce n'était pourtant pas le sujet qu'il voulait le plus aborder, finissant par chercher ses mots. Le souvenir d'Abelforth toujours présent en sa mémoire, il n'a pas envie de revivre un pareil moment. Mais l'homme, à ses côtés, semblait déjà bien informé sur la chose, à moins qu'Abraxas n'ait pas compris l'allusion faite. Des pires moments naissent parfois les plus belles joies. Il va de soi que s'il n'avait pas eu un coup dans l'aile, jamais il n'aurait passé la nuit avec cette vipère de journaliste. A savoir si le pire moment a été l'acte en lui-même ou ce qui l'a poussé à commettre l'acte en question ? En y songeant, il ne saurait pas vraiment dire ce qu'il y a de pire. Se faire jeter comme un moins que rien par un membre de sa propre famille, ou se réveiller à côté de cette femme trop bavarde ?

« Vous avez sans doute raison. Evan est un enfant formidable. Il est de loin la meilleure chose qui me soit arrivée, même si je donnerais n'importe quoi pour oublier le moment de sa conception. »

Mais ce qui le titillait le plus dans cette conversation, c'est que rien ne semblait vraiment étonner Albus. Savait-il déjà quel lien les unissait ? Ne voulant se méprendre à ce sujet, un sourire étira le coin des lèvres du plus jeune des deux Sorciers. Même s'il comprit que le pire moment dont il était question, était en fait ce qui l'avait poussé à trop boire ce soir-là. Un peu bête sur le moment, il rebondit toutefois.

« Pire moment, ça ne fait aucun doute. J'ai bien cru qu'il allait me frapper avant de me mettre à la porte. »

Abraxas a beau être bagarreur et tête brûlée, mais si ce soir-là, Abelforth l'aurait cogné, il y a fort à parier, qu'il n'aurait pas cherché à riposter. Sa conscience l'aurait empêché de coller une baigne à un vieillard.

« Vous étiez donc au courant ? »

Conclu-t-il assez rapidement.
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Mer 2 Mai - 11:44





Se serrer les coudes en faisant front commun était la seule chance qu'avait la société pour s'extirper de cet engrenage de magie noire. Il fallait laisser tomber les rancœurs et les différences pour s'allier, ensemble, contre l'ennemi. Une solidarité qui permettrait, plus tard, de repartir sur de bonnes bases. C'était en pensant à l'ensemble de ces choix que l'ainé des Dumbledore était sorti de son bureau, en direction de la grande salle. La faim commençait à le tenailler et il fallait bien reconnaitre qu'il réfléchissait toujours mieux le ventre rempli. Preuve en était, il n'avait pu s'empêcher de déguster, préventivement cela va de soi, un de ses nombreux bonbons au citron qui trainait sur le coin de son bureau, avant de descendre de sa tour. L'esprit encombré, Albus finit par se tirer de sa conversation précédente quand une silhouette masculine se dessina dans les couloirs. Relevant le regard dans sa direction, il n'eut aucun mal à reconnaitre Abraxas Barjow, son petit-neveu, actuellement directeur et Coach d'une section universitaire, ainsi que professeur de vol sur balais. Esquissant un léger sourire, enjoué, le mage avait ralenti sa progression, laissant son regard bleuté s'accrocher au jeune homme. Il semblait perplexe, hésitant, comme s'il souhaitait à tout prix lui dire quelque chose, tout en espérant exactement l'inverse, c'était à dire, faire demi-tour et l'éviter. En règle générale, le mage n'était pas de ses directeurs imbuvables qui ne prête pas la moindre attention à ses subalternes, tout en les prenant pour des moins que rien...

C'était même tout le contraire. Il supposait donc que son malaise n'était du qu'à la connaissance exacte de leur lien et à son souhait de l'aborder, sans savoir s'il allait, comme avec son grand-père, se faire repousser séance tenante. À moins qu'il ne mette sa propre envie en avant? Ce qui, forcément, entacherait sa réflexion. Ne cherchant pas plus loin, le legilimens se contenta de s'arrêter quand il débuta la conversation, lui signalant qu'il était tout à fait enclin à sacrifier son déjeuner pour lui. De toute façon, tôt ou tard, cette discussion devait avoir lieu, c'était pratiquement inévitable. Evan était élève à Gryffondor, lui-même enseignait dans l'établissement et Albus venait d'en reprendre la tête, grâce à l'intervention des dissidents. Si pendant de longues années, il n'avait pas fait de pas dans leurs directions, pensant que c'était le meilleur moyen d'assurer la sécurité du jeune Skeeter, aujourd'hui, le secret était déjà bien écorné. Dès lors, les décisions premières ne tenaient plus la route, elles étaient même impossibles, au vu de l'acharnement du duo d'élèves à attirer son attention. Balayant les idées restantes dans une pose tout à fait calme, il le laissa prendre les devants avant d'insonoriser le couloir, leur donnant un peu plus d'intimité. Le premier point qui vient à être abordé fut celui de son appartenance au MACUSA, le ministère américain. Certes, la surprise était réelle, il ignorait cet information, mais ce n'était pas pour autant qu'il en était choqué ou stupéfait. Il avait une excellente idée de la manière qu'avait leurs alliés de réagir aux attaques et l'infiltration en avait toujours été une des bases.

Il n'était donc pas étonnant que la délégation d'auror ne soit pas la seule à être déployée et qu'ils ne s'étaient pas donné la peine de l'informer de la présence d'un dès leurs, dans le château. Après tout, au moment où ils les avaient officiellement rencontré, aucun d'entre eux ne pouvaient deviner que quelques minutes plus tard, Poudlard reviendrait entre ces mains. C'était donc sans méfiance qu'il se mit à répondre, tout en avançant calmement vers son bureau, revenant sur ses pas. Ses mains regagnaient son dos, tout en certifiant à Abraxas que sa couverture n'était pas dévoilée. Il n'était pas non plus rancunier, vu qu'il venait de le lui avouer dès qu'il en avait eu la possibilité. Silencieux, il l'entendit reprendre sur sa réputation de mage noir, du à son nom, qui avait facilité son accession au poste. L'air grave, il hocha la tête. De tout temps, cela avait toujours été comme ça. La population jugeait sur les noms, les patronymes, sur les actions de nos aïeux et il fallait bien des preuves pour, enfin, réussir à s'en détacher. C'était idiot. De nombreux élèves en subissaient ainsi les frais. Ils étaient charriés, évités et catégorisés de mage noir, juste pour un nom de sang pur. Lui-même avait connut lors de ses premières années à Poudlard, la même qualification. Un père à Azkaban pour avoir torturé des moldus, avait forcément laissé des traces, le motivant davantage à effacer cette ressemblance. Quoi qu'il en soit, son regard se perdit un instant vers l'aigle, au loin, avant de revenir vers son petit-neveu.

-Il y a surement de cela, en effet. Mieux vaux porter le nom d'un homme baignant dans la magie noire, pour entrer à Poudlard et pourtant il n'y a rien de plus surfait que de coller une étiquette à quelqu'un, pour les actions de sa famille. Ce n'est pas notre nom, ni nos capacités qui font de nous ce que nous sommes, juste nos choix. Il n'y a que nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment.

Il ne comptait plus les noms salis, entachés, qui pourtant était aujourd'hui de leur côté. Pour n'en citer que deux, il y avait évidemment Sirius Black, dont toute la vie avait surement été modelée par ses ancêtres et sa cousine, Bellatrix, ou encore les Rogue. Il n'avait jamais pris attention à cela et ne le ferait jamais. Néanmoins, parler de famille ou plutôt d'une seule partie de celle-ci, semblait vouloir tendre à agrandir le débat, à aller de l'autre côté de cette barrière, vers les Dumbledore. Plutôt amusant, ironique même, de savoir que deux noms aussi opposés avaient pu s'aimer. Comme quoi tout n'était pas perdu d'avance, comme quoi l'amour restait la plus grande forme de magie sur terre et il ne parlait évidemment pas que d'un lien marital, ou intense, l'amitié était aussi importante. Décidant de l'aider dans sa tâche, le voyant hésitant, Albus se jeta à l'eau, essayant de lui faire comprendre que la nouvelle qu'il souhaitait tant lui transmettre ne lui était pas inconnue. Ne sachant comment s'y prendre, du moins sans le vexer, il décida de parler de son fils, tout en ajoutant que sans le rejet, brutal et injustifié d'Abelforth, jamais il ne serait né. Des éléments suffisamment subtils que pour lui faire entrevoir qu'il était au courant de leur filiation. Le regard tourné vers lui, il semblait un instant surpris quand il en vient à parler du moment de sa conception. Un sourire fini quand même par se dessiner sur ses lèvres, mais il trouva plus judicieux de ne pas relever. Le centenaire n'avait pas souhaité aborder ce sujet et honnêtement, il préférait n'en avoir aucun commentaire. Semblant comprendre sa méprise, Abraxas reprit sur un faite qu'il avait du le marquer. Un soupir sortit de ses lippes, Abelforth avait toujours eu un caractère plus belliqueux que lui.

-Si cela peut vous rassurer, Abraxas, d'aussi loin que je me souvienne- ce qui je vous concède signifie un sacré paquet d'années- Son regard semblait d'un seul coup plus malicieux, il avait parfaitement conscience de son âge. Tous les évènements qui demandaient une réaction appropriée ont souvent été réglées par la force. Demandez donc à ceux qu'il a exclus de sa taverne, même des années plus tard, aucun n'ose y remettre un pied. Mais je vous concède que c'était disproportionné et je n'ai eu de cesse de le lui dire.

Il était de toute façon bien placé pour savoir qu'il était parfaitement capable de frapper quelqu'un, vu qu'il lui avait, purement et simplement, cassé le nez lors de l'enterrement de leur sœur. Toujours est-il qu'à l'époque, Albus n'avait pas réagi, trouvant que le coup reçu était amplement mérité. Parti dans ses pensées, son regard s'était arrêté, comme perdu, le faisant involontairement ralentir alors que les souvenirs d'une jeune fille aux cheveux blond flottait dans son esprit. Préférant chasser ses images, il revint à la réalité quand le jeune homme, à ses côtés, en arriva à la conclusion qu'il était au courant. Inutile de nier, c'était un fait. Eh si son frère n'avait pas pris l'initiative de lui en parler, il aurait fini par le découvrir quand il avait assisté à la naissance de cette nouvelle prophétie, de la bouche de leur professeur de divination. Il hocha la tête, le regardant dans les yeux par delà ces lunettes argentées.

-Nous avons longtemps été en froid, mon frère et moi, mais il a fini par m'expliquer le jour de votre rencontre. Il regrette, croyez-moi. Il a accusé le choc. Quant à la naissance d'Evan, eh bien les rumeurs sont vraies, il n'y a pas grand-chose qui m'échappent à Poudlard. Et son inscription, dès sa naissance, en ces lieux, m'a grandement facilité la tâche. J'imagine qu'il sait également d'où il vient ? Il a une remarquable intelligence. Au fils des ans, j'ai connu beaucoup de première année prompt à dépasser le règlement, c'est même un sport depuis le temps, mais aucun d'entre eux ne le fait avec un tel acharnement.

Cette fois, il souriait franchement. Il n'était ni fâché, ni vexé, il semblait même plutôt amusé, sachant pertinemment bien qu'il souhaitait; au-delà de l'attention de son père, attirer la sienne. Pour le reste, il y avait bien évidement des dizaines de phrases qui lui venait en tête, mais il ne savait comment il allait réagir, alors il attendait de voir. Il avait également volontairement laissé de côté la prophétie concernant Evan, trouvant que ce n'était pas le moment, ni le lieu, idéal. Bien que l'ancien Gryffondor ait insonorisé le couloir, il restait toujours la possibilité d'oreilles indiscrètes, ou de cadres trop bavards et il n'avait pas choisi, avec son cadet, de le protéger pour en délivrer des bribes dans un lieux aussi in-sécurisé, pour l'occasion.

-Je comprendrais que vous m'en vouliez pour ce silence, mais je n'ai jamais eu l'occasion de vous croiser, auparavant...

Au vu de la situation vécue par l'Angleterre depuis un petit paquet d'année, c'était compréhensible. Qui plus est, il avait longtemps ignoré l'idylle de son frère, vu qu'il ne souhaitait pas lui parler, et ce même si il vivait à peine quelques kilomètres l'un de l'autre.


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