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Lun 12 Fév - 11:05


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Nikolaï Munter, Hengist de Woodcroft & Anton Munter


Il l'a longtemps vu de l'extérieur ce château. Vivant non loin de là, il ne faisait que le regarder, le contourner pour parfois apercevoir son petit frère, mais jamais il n'avait eu l'occasion de rentrer dedans. Jamais avant maintenant. L'Université Magique de Londres a été réduite en cendres par Gellert Grindelwald lui-même, offrant ainsi, pour le plus grand plaisir des étudiants, l'occasion de retourner – ou de découvrir dans le cas d'Anton – la célèbre école Écossaise. Il faut bien avouer que c'était différent de Durmstrang, dans la mesure où déjà, ils n'étaient pas obligés de se couvrir comme s'ils vivaient au Pôle Nord. Le climat n'était pas si glacial, ce qui rendait l'air un peu plus respirable malgré l'humidité légendaire du coin. Puis le château était également différent. Quelque peu plus grand et moins dangereux dans la mesure du possible. Durmstrang était quand même connu pour être un véritable coupe-gorge. Les coins sombres se succèdent au détour des couloirs et on ne peut jamais savoir qui s'y cache. Soit un couple qui veut se retrouver sans que personne ne soit au courant, soit un mage noir en arbre, qui a envie d'en découdre. Anton avait fait sa réputation de mauvais garçon là-bas. Avec son meilleur ami, ils en avaient fait des sales coups. Tenté si bien, que souvent, c'était eux qui devaient faire office de cible. Car c'est vrai, que les élèves de là-bas n'appréciaient pas des masses – pour une partie d'entre eux seulement – qu'il soit fait référence à Gellert Grindelwald. Peut-être de la même façon que Lord Voldemort à Poudlard.

Mais cette fois, les choses semblaient totalement différentes, l'ambiance oppressante en moins. Anton se perdait encore souvent dans l'immensité de l'établissement, quand ce n'est pas à l'extérieur qu'il galère à trouver la bonne entrée. Il faut dire que Poudlard est un véritable labyrinthe pour quelqu'un qui n'y a jamais mis les pieds. Et tous ces portraits parfois énervants. Plutôt même souvent agaçants. Mais malgré tout les points d'ombre, Munter était relativement content de s'y trouver. Une partie de sa famille a étudier en ces murs, c'était l'occasion ou jamais de découvrir leur environnement et peut-être de partager un peu de temps avec eux. Il espérait même pouvoir croiser ses deux frères réunis, car s'il a plus la possibilité de croiser la route de Hengist, pour Nikolaï c'est toujours plus difficile. Il ne fait que l'apercevoir dans la grande salle, durant les repas. Et bien qu'il puisse être un connard de première, que l'on aime détester ou que l'on déteste tout court, il faut bien avouer que son petit frère lui manque cruellement.

C'est pourquoi il s'était mis en tête de les attendre, l'un et l'autre, dans le Hall de l'école. Il savait très bien, que le week-end étant enfin là, il était probable que le jeune Serdaigle décide de partir faire un tour sur Pré-au-Lard. C'était peut-être même une certitude.

C'était toutefois bien long. Après être resté assis sur les marches pendant x temps et avoir eu l'impression d'avoir le haut des cuisses qui gelait, Anton s'était mis par faire les quatre cents pas, pour que le sang circule à nouveau correctement dans ses membres inférieurs. Puis le tableau d'affichage s'était révélé intriguant, tandis que le vieux Rusard qui mettait de nouvelles affiches. Curieux et pour se passer le temps aussi, Munter en prenait connaissance, quand quelqu'un s'arrêta enfin à côté de lui. Hengist venait de le rejoindre et déjà, il sentait que le temps serait beaucoup moins long qu'il ne l'est actuellement.

« Dis-moi que tu as croisé Nik' et qu'il est en train de descendre. Ce petit con se fait désirer, il va falloir trouver à nous venger. »

Il y tient à son loup-garou de frangin, mais il est vrai qu'il aime tout autant l'emmerder et le faire tourner en bourrique. Que serait un grand frère qui n'embête pas son cadet ? Un sourire s'affichait déjà sur ses lèvres, alors que les idées germaient dans son esprit quelque peu tordu et torturé. Passer du temps avec sa famille, lui permettra sans doute de voir un peu plus clair dans sa vie et de faire le tri dans toute cette merde qui lui pollue l'oxygène.

« Ah te voilà enfin. J'allais commencer par croire que tu nous évitais. »

Dit-il en voyant le plus jeune de la fratrie, descendre l'escalier pour arriver dans le Hall. Mine de rien, les trois frères allaient avoir beaucoup de choses à se dire. Déjà, du côté de Anton qui comptait leur révéler avoir retrouver son vrai père. A présent, à quoi bon garder le secret, puisque Bryan s'est amusé à lui mentir depuis le début ? Il ne lui doit donc plus rien du tout. Et de l'autre côté, il faut aussi qu'Anton leur révèle s'être récemment fiancé à Nina. Parmi ces deux nouvelles, il se demande encore laquelle passera le mieux.

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Mer 28 Mar - 10:40


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Nikolaï Munter, Hengist de Woodcroft & Anton Munter


En se levant, en cette première journée sans aucun cours à l'horizon, Hengist s'était empressé de sauter dans la douche, pour devancer tout le monde. Ras-le-bol de ne jamais avoir d'eau chaude pour se laver. Cette fois, c'est lui qui va faire chier le monde, dans sa confrérie universitaire, en ne laissant pas même l'ombre de la moindre goutte tiède dans la tuyauterie. Après quoi, un bon petit déjeuner. Rester sous l'eau pendant presque trois quarts d'heure, ça creuse et ça réveille les estomacs endormis. Il n'était encore pas bien tard et il eut l'occasion d'en profiter un peu avant de retourner dans son dortoir pour arranger ses affaires. Ce week-end, ça sera sortie entre frangins. C'est que ça fait si longtemps qu'Hengist n'a pas eu l'occasion de passer un peu de temps avec Anton et Nikolaï en même temps, que ces deux-là commencent à lui manquer. Ils commencent seulement, puisque se faire engueuler par le plus âgé de ses cadets, ce n'est pas non plus l'accueil auquel il s'attendait. Bien que venant d'Anton, il ne faut pas en demander de trop. Le jour où il réagira de façon normale à quelque chose, au lieu de se cacher derrière une coquille de mec soit disant insensible, il tombera de la bouse de Troll. Donc, il vaut mieux éviter de tenter de le faire changer. Ce n'est pas un temps qui plairait à beaucoup de monde.

« Bonjour à toi aussi Anton. Non je ne l'ai pas vu, mais il ne devrait pas tarder. Laisse-lui le temps de descendre de sa tour. »

Nikolaï ne mit pas longtemps pour les rejoindre, se faisant également agressé à peine fut-il dans leurs champs de vision. Un sourire sur le visage d'Hengist, il avait l'impression d'être de retour dans un passé lointain, lorsqu'ils vivaient tous les trois sous le même toit. Alors Anton pourrait faire n'importe quoi, rien ne serait capable de foutre en l'air sa bonne humeur. Quoique, avec le plus âgé de ses petits frères, on ne peut jamais jurer de rien tout bien considéré. Alors, pour éviter d'éventuelles disputes de si bon matin et parce qu'il est sûrement le plus mâture des trois frangins, c'est aussitôt qu'il tenta de rattraper le coup.

« T'étais avec une fille, avoue. Comment elle s'appelle ? »

Un regard toutefois pour le tableau d'affichage, il ne vit rien de bien intéressant pour le week-end. Inutile donc de s'attarder plus longtemps à Poudlard.

« Les gars, on ne reste pas toute la journée sur Pré-Au-Lard. On a tellement de temps devenant nous, qu'il serait dommage de le gâcher. »

Mais il remarqua vite qu'il y avait un truc qui clochait chez Anton. Il n'était pas comme à son habitude, à part qu'il va toujours au clash, ça, ce n'est pas un truc qui change beaucoup. C'est dans sa façon d'être, qu'un truc interpellait son aîné. Ils se connaissent depuis toujours, c'est comme si ça lui sautait aux yeux, telle une alarme qui pourrait dire « attention, bombe à retardement en vue, veuillez évacuer avant d'en prendre plein la gueule ». Mais d'un autre côté, c'est son petit frère, alors s'il faut s'en prendre plein la figure, ce n'est pas grave, il peut le supporter.

« C'est quoi de cette tronche que tu tires Anton ? On va faire la fête, il y aura de la meuf et de l'alcool, qu'est-ce qui te faut de plus pour que tu nous décroches enfin un sourire ? »

Il espérait que ça, ça parviendrait à le faire sourire, mais visiblement, c'était un échec. Même si c'est du sarcasme, généralement, il est à fond dedans aussi le Munter à ses côtés. Ne lâchant pas pour autant de Woodcroft revenait déjà à la charge.

« Ah je sais. Monsieur a la corde au cou. T'inquiète, si tu flirtes un peu trop avec une autre fille, on ne dira rien à Nina. Enfin, du moment où tu ne vas pas semer des petits Anton partout. »

Il fut le premier à se retourner pour se diriger vers la grande porte, déjà ouverte. Le temps n'était pas dégueulasse, de quoi remonter le moral. Il espérait quand même que ses frères le suivent, qu'il ne soit pas obligé de sortir une bêtise comme : « il faut faire le plein de vitamine D ». Là c'est qu'Hengist serait vraiment à court d'argument.

En sortant dehors, accompagné par les deux Munter, il se demandait quand même ce qu'Anton avait encore fait comme connerie, pour être ainsi perturbé. A présent sûr qu'il s'agit d'un truc énorme, c'est l'aîné de la fratrie qui commence par perdre le sourire. Les scénarios catastrophiques fusaient, les uns après les autres, dans son esprit, allant du pire à l'insoutenable.

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Mar 3 Avr - 10:58


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Nikolaï Munter, Hengist de Woodcroft & Anton Munter


Dans chaque famille, il y a des histoires, des secrets, des disputes, de l'incompréhension, mais souvent une solidarité que rien ne peut venir entacher. Enfant, tout le monde essaye de s'attirer toute l'affection des parents. Devenir le préféré semble habiter chaque gamin issu de fratrie plus ou moins grande. Dés lors qu'un deuxième enfant est dans les parages, c'est presque inconsciemment, que la rivalité se met alors en place. Ce n'est que lorsqu'un événement vient bouleverser la routine, qu'il existe deux options. La première : l'éclatement familial. Les liens du sang ne survivent pas. La seconde : à l'inverse, le rapprochement, au point de devenir plus soudé que jamais. Dans la famille Munter, il s'est passé d’innombrables événements. Il y a d'abord eu le meurtre du père d'Hengist, la naissance d'Anton, issu d'une infidélité de leur mère. Celle-ci décédant quelques années plus tard et délaissant alors ses trois garçons. C'est certainement le plus gros événement qui a d'abord frappé la famille. Un pilier qui s'effondre. Une attache de moins. Et pourtant, les trois frères en sont ressortis encore plus proches qu'auparavant, malgré la distance kilométrique. Lors de la Nuit Rouge, Nikolaï, alors bien jeune, a été attaqué par le Loup-Garou des Mangemorts, ne devant sa survie qu'au courage d'Aurors venus repousser le monstre. Mais il était trop tard, son destin était alors scellé. Ce qui marqua donc un nouvel événement frappant, dans la vie de la famille Munter. Hélas, si le père de Nikolaï n'est pas resté bien longtemps à son chevet, ses frères l'ont été. D'autant plus Anton, qui a quitté Durmstrang pour être auprès de lui et qui a passé ses derniers diplômes en candidat libre, pour ne plus jamais avoir à quitter sa fratrie. Par contre, lui-même détenteur d'un énorme secret, il a profité de cet été dramatique pour leur apprendre qu'en plus d'avoir été conçu en dehors du mariage de leur mère et du père d'Hengist, il l'avait également été en dehors de celui que leur génitrice formait avec le Directeur de l'école de magie de l'Est. Finalement, le temps d'une réplique, Nikolaï a découvert qu'il était le fils unique d'Harfang Munter. Mais sa plus tendre enfance étant loin à présent, il ne ressent plus vraiment la joie qui aurait habité n'importe quel gamin. Peut-être que plus tard... La souffrance de son frère a été assez dévastatrice, pour que le plus jeune de la fratrie ne soit pas en mesure de jubiler. D'autant que la communauté magique est bien aigrie vis-à-vis d'Anton. C'est surtout vrai à Pré-au-Lard, là où les habitants semblent le rejeter et le tenir pour responsable de la mort du père d'Hengist.

Après toutes ces épreuves qu'ils ont encaissé, depuis bien avant leurs venues au monde. Rien ne pourra jamais les séparer. C'est une certitude du côté du plus jeune. Aucun secret ne pourra avoir raison de leur lien à tous les trois. Et même pas le caractère imbuvable d'Anton, qui venait de l'accueillir à sa façon.

« Oh il est en forme lui. »

Continuant de descendre l'escalier, son regard se posa sur Hengist, qui reprenait la parole pour arranger les choses. Pour le moment, Nikolaï n'avait pas envie de se friter avec ses grands frères, du coup, ça passait plutôt assez bien. Une si belle journée, ils ne vont pas la foutre en l'air pour des répliques piquantes.

« Eh non, mais j'aurais préféré. Si vous voulez tout savoir, j'ai cassé la braguette de mon jean et à la place de l'enlever pour le réparer, je l'ai fait en le gardant sur moi. Le résultat n'était pas celui que j'attendais spécialement, même si la fermeture fonctionnait à nouveau. Je me suis retrouvé avec le bazar coincé dedans et j'ai cru mourir bien cinq fois avant de parvenir à m'en défaire. »

Par chance, le jeune Munter n'a pas eu besoin de courir à l'infirmerie dans cet état. Tout est rentré dans l'ordre et il n'a ainsi, pas eu à affronter, les remarques douteuses de Lestrange, qui se serait sûrement payé sa tête.

Hengist proposa de s'échapper de Pré-au-Lard et ce n'était pas Nikolaï qui allait refuser une telle offre, s'orientant déjà vers la porte de sortie de Poudlard. Son sourire s'agrandissait un peu plus, en entendant la réplique de l'aîné, à propos de la tête que tirait leur frère. Le loup-garou s'approcha d'Anton, passant un bras autour de ses épaules, prêt à l'emmerder quand même un petit peu. Sinon ce ne serait pas un petit frère qui se respecte.

« Avoue que tu fais cette tête, parce que tu compatis à ma douleur. »

De Woodcroft reprenant aussitôt la parole, en parlant de Nina, le petit Munter s'empressa d'acquiescer de la tête, comme le ferait sûrement un gosse qui promet de garder un secret.

« Motus et bouche cousue. Même sous la torture, je n'avouerai pas que tu es allé tremper ton biscuit ailleurs. »

Toutefois sans le relâcher, Nikolaï s'empressait de suivre Hengist en entraînant Anton avec lui. Après tout, avec ce dernier, ils n'ont qu'un an d'écart, ce n'est pas vraiment comme si ça pouvait faire une énorme différence.

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