Take a breath and count to tenAlicia & Selena RogueCes derniers mois avaient été particulièrement compliqués. Si c'était évidemment le cas pour une grande majorité des sorciers, cela l'était d'autant plus pour leur famille. Tout s'était enchainé d'un seul coup, lançant l'engrenage sans que rien, ni personne, ne puisse y mettre un stop. Le résultat n'en était que trop frappant, Alicia avait rejoint Poudlard depuis plusieurs jours maintenant et elle n'avait toujours pas réussit à croiser sa fille. Elle savait que Selena lui en voulait, pour une multitude de raison, allant de sa transformation en lycanthrope en passant par la torture d'une ancienne amie des verts et argents. Des gestes malencontreux qu'elle n'avait jamais pu expliquer, qu'elle n'avait jamais pu amender et pourtant elle voulait encore y croire. Quand tout commençait à s'effondrer autour de vous, vous ne souhaitiez qu'une chose et c'était au moins d'êtres proches des vôtres. Être venue à Poudlard lui donnait cette occasion, pratiquement cette chance, mais elle savait parfaitement bien que c'était à elle de la saisir. À elle de faire les premiers pas et d'aller dans sa direction. Une idée plus ardue qu'elle en avait l'air vu que la jeune fille, n'ayant pas cours avec elle, pouvait l'éviter à sa guise, au vu des nombreux couloirs dont était dotée l'école. Bien décidée à prendre le taureau par les cornes, la brune avait passé tous une partie de sa ronde à tourner près de la tour des étudiants, en espérant y croiser la jeune brune. Ce ne fut qu'au moment où elle allait commencer à désespérer que sa silhouette émergea au coin du couloir, ne lui laissant d'autre choix que la confrontation. Il fallait bien reconnaitre que la technique était un peu brutale, mais elle eut le mérite d'être efficace. Ne pouvant faire autrement que de lui adresser la parole, elles finirent pars s'accorder sur un rendez-vous, le lendemain, au calme, pour discuter en allant à Pré-au-Lard. Hochant la tête, la quarantenaire s'éclipsa pour lui laisser sa soirée, n'attend plus que le lendemain. À l'heure tapante, emmitouflée dans une longue écharpe bleutée, elle attendait dans le hall l'arrivée de la jeune femme.
Une arrivée qui se faisait attendre. Lentement, les minutes commencèrent à s'égrainer. Une, deux, cinq, puis dix minutes passèrent sans que le moindre mouvement ne viennent des escaliers, ce qui commença à la plonger dans le doute. Avait-elle oublié ? Lui avait-elle dit cela juste pour avoir la paix et se débarrasser d'elle ? Viendrait-elle ? Piétinant doucement, pour ne pas laisser le froid lui mordre la peau, elle marcha de long en large pendant encore une bonne demi-heure. Quand le carillon scolaire résonna entre les murs, lui indiquant l'heure, elle se résigna, Selena ne viendra pas. Elle ne savait dire quel sentiment l'emportait. La désillusion ? Peut-être bien. Elle avait déjà eut l'occasion de croiser Edwin et Calvin, alors elle ne voulait pas rester en froid avec elle. Évidemment, la matriarche savait bien qu'elle avait commis des erreurs, qu'elle avait fait des gaffes et surement plus d'une, mais si elle ne lui laissait même pas la chance de tout mettre aux clairs, cela ne marcherait jamais. Qui plus est, la fuite ne faisait pas partie de son caractère, alors peut-être avait-elle eu un empêchement? Frigorifiée, Alicia cessa de tergiverser pour rentrer à l'intérieur du château. Elle ne viendrait de toute façon plus aujourd'hui. Souhaitant se réchauffer, elle grimpa les escaliers quatre à quatre, accordant à peine à regard à Peeves, le fantôme farceur, qui renversait des sceau d'eaux au troisième, tout en chantant une chanson paillarde. Rythme cardiaque augmentée, elle contrôlait sa respiration pour tenir ces sept volées de marche, si ce n'était plus, qui la conduisit à son bureau. Merlin qu'elle idée d'avoir été se percher au septième. Si avec le nombre de marche qu'elle devait faire par jour, elle ne gardait pas la forme, elle ne savait pas que faire de plus. La matinée passa avant qu'elle ne redescende d'un étage pour ces cours de l'après-midi. Cours après cours, la journée se succéda jusqu'à la libération des premières années, peu avant le repas du soir. Immobile, son regard noisette les fixa sans les voir. Une fois la classe vide, elle agita sa baguette pour ranger le désordre. Quittant sa chaise, elle attrapa l'éponge humide, avant de commencer à effacer le tableau. Attelée à sa tâche, Alicia mis quelques secondes à comprendre qu'il y avait quelqu'un sur le pas de sa porte.
-Johnson, vous avez effectivement oublié votre livre, il est sur votre bureau, à votre place...
L'ancienne Taylor ne s'était même pas retournée pour dire cette phrase, certaine que c'était l'un de ses étudiants de premières années qui revenait en se rendant compte que son sac était beaucoup plus léger en sortant qu'en entrant. Confiante de cette description, elle continua d'effacer le tableau à la hâte, le laissant prendre une belle couleur verte. Sauf qu'aucun mouvement ne semblait venir de la dites porte, aucun bruit de pas qui s'avançait pour aller chercher l'objet, absolument rien. Si personne il y avait bien, elle était restée immobile. Trouvant cela étrange, la brune finit par poser l'éponge pour se tourner vers l'entrée. La réponse tomba alors d'elle-même. Ce n'était pas du tout le petit blondinet du mettre soixante qui était là, mais belle et bien Selena. Surprise, elle se retrouva momentanément incapable d'émettre le moindre son. Se trouvant idiote à rester plantée devant son bureau, sans rien dire, elle respira une bonne fois avant de descendre de l'estrade pour rejoindre l'arrière de la salle.
-Selena. Qu'est-ce que tu fais là? Tu as fini ton dernier cour? Impossible de faire autrement, c'était les restes d'une mère curieuse et d'une aurore au chômage. Une déformation professionnelle qui faisait que les vieilles habitudes avaient la peau dure. Son regard dévia vers l'intérieur, alors qu'elle eut un mouvement de main, lui disant de laisser tomber ces premières questions, elle ne lui devait aucune explication. Rien à vrai dire.Tu veux entrer?
La mère de famille tentait sa chance, mais après tout pourquoi pas? C'était moins bien qu'un bon café à Pré-au-lard, mais il y faisait tout aussi chaud et surtout à cette heure-ci, il n'y avait plus personne qui viendrait la déranger. Puis au pire des cas, les étudiants de la confrérie Aetós, attendront un peu. Néanmoins, elle lui laissait le choix, mais pouvaient-elles vraiment continuer de s'ignorer comme ça ? Elle espérait bien que non. Elle voulait retrouver sa fille, cette complicité et cette aisance de compréhension qu'elles avaient partagés par le passé. Certes, il était évident qu'elle n'avait plus onze ans, qu'elle avait grandi, qu'elle avait fait ses propres choix et qu'elle avait sa vie, mais elle resterait toujours sa fille. Justayne
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Mer 21 Mar - 15:02
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