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The family is growing // Solweig & ouvert
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Mar 22 Mai - 9:40

The family is growing

Solweig Ljungstrom, Hengist de Woodcroft & Others


Coup de bol ou éventuel allié, Hengist ne saurait vraiment le dire, mais son stage a été accepté au Ministère de la Magie. Rose Austin a accepté deux étudiants, le second ou plutôt la seconde, n'est autre que Solweig Ljungstrom. Cette fille n'est pas une personne approchable. Elle est connue pour ne pas se laisser écraser et rembarrer tout le monde. Mais ce qui intéresse tant Hengist, c'est que depuis très peu de temps, il a appris qu'elle se trouve être la demi-sœur paternelle d'Anton. Certes, elle n'a aucun lien de parenté avec de Woodcroft, mais il cherche à savoir quel est son point de vue à propos de leur frère en commun. Si elle a la même fâcheuse habitude que lui, d'être impulsive et de répondre par la violence, ils ont du soucis à se faire. Le blondinet ignore encore quelle serait la meilleure approche, pour en venir par aborder ce sujet délicat, mais travailler ensemble, leur permettra sûrement d'échanger quelques mots. C'est ce qu'il crut. Mais ce n'est pas ce qu'il s'est passé. Leur première matinée ne pouvait pas avoir lieu sur le terrain. Bien entendu, il fallait les mettre au jus de tout ce qui allait se passer et les faire se noyer sous une vague de dossiers. Plus Hengist voyait la pile doubler de hauteur, plus il se sentait mal, mais vraiment mal. Il ne pensait pas qu'il y aurait tant de paperasse durant leur formation. Il s'était bêtement imaginé que les Aurors se chargeraient de ça et leur laisseraient que le côté le plus amusant du boulot. Mais il n'y a qu'à croire... Heureusement que midi arriva très vite et que les deux jeunes gens eurent l'occasion de s'échapper des bureaux, le temps d'une pause bien méritée. Ne connaissant absolument pas le bâtiment souterrain, le blondinet marchait dans les couloirs à l’affût d'un endroit pour poser son derrière. Dehors, il fait un temps de chien, il est inutile de partir se faire saucer, ce qui donnerait un côté encore plus dramatique à ce premier jour de stage. C'est au huitième étage, dans l'Atrium, qu'il se trouva un endroit pour s'asseoir. Mais il n'était pas le seul à avoir eu cette idée

« Comme on se retrouve. On va finir par devenir inséparables tous les deux. »

Hengist s'installa à ses côtés, son regard se posant sur les statues, un peu partout. Des œuvres d'art, un peu tordues pour certaines, surtout celle où des gens semblent se cacher. Il y en a qui ont quand même des goûts douteux. Mais ce n'est pas cette constatation qui serait capable de lui couper l'appétit. Un gros sandwich dans les mains, il croqua dedans et prit le temps d'avaler le morceau, avant de chercher à reprendre la conversation.

« J'ai vu ce que tu as fait, tout à l'heure. Je ne te dénoncerai pas, j'ai fait exactement la même chose... Je parle de faire disparaître tous les dossiers où le nom Anton Munter apparaît. C'est notre petit frère, c'est normal qu'on le protège. »

Il venait de lui faire un petit clin d’œil, reprenant son repas là où il l'avait laissé. Depuis quelques temps, Hengist ne parvenait pas à faire fuir cette crainte qui prenait vie au plus profond de ses entrailles. Elle en devenait douloureuse et occupait chacune de ses pensées, surtout lorsqu'il était seul. Ce n'est un secret pour personne, Hengist de Woodcroft est orphelin. Mais un véritable orphelin. Son père est mort de la main de son beau-père. Quant à sa mère, elle ne s'est jamais comportée en tant que telle, surtout vis-à-vis d'Anton et elle a fini par succomber, il y a maintenant un peu plus d'un an. Tout ce qu'il lui reste au monde, ce sont ses deux petits-frères. L'un est le fils du meurtrier de son propre père. Le second vient de retrouver son paternel et maintenant une sœur. Qu'arrivera-t-il, si les deux Munter finissent par se détourner de lui, en voulant passer du temps chacun avec leur père respectif ? Hengist a l'impression que tôt ou tard, il finira seul au monde. Sa capacité d'adaptation ne sera sûrement pas assez forte, pour qu'il parvienne à survivre à une telle épreuve. Tout en y songeant, il dévissa le bouchon de sa bouteille, pour boire une gorgée. Mais remarqua bien vite que d'autres personnes venaient s'entasser dans le coin, pour la pause repas également.

« Manger devant ces affreuses statues. Est-ce que nous venons de lancer une nouvelle mode ? »

Il remarqua vite que parmi les visages inconnus, se trouvaient des personnes qui ne l'étaient pas tant que cela. Mais ce qui l'intéressait le plus, c'était surtout de parvenir à faire desserrer les dents à sa voisine, qui semble avoir bien plus de points en commun avec Anton, que ce dernier donne l'impression de croire.

« D'après-toi, ce sont des Moldus qui se terrent sur cette statue ? C'est plutôt douteux, non ? »

Hengist est un Sorcier au Sang-Pur, c'est un fait. Son ancêtre a créé le village de Pré-Au-Lard, après avoir été traqué par des Moldus, afin que les Sorciers aient un endroit où vivre en paix, c'est exact. Mais de là à imaginer une telle traque envers les gens dénués de pouvoir, il a quand même un peu de mal. Selon lui, mieux vaut que chacun reste dans son monde, au moins ça évite les problèmes. Sauf que la conjoncture actuelle n'est pas de cet avis. Pire, il semblerait qu'un jour ou l'autre, il faudra de nouveau qu'une guerre éclate entre les deux mondes. Comme s'il n'y avait pas assez de batailles chez les Sorciers.

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Lun 11 Juin - 18:58

The family is growing


Solweig Ljungstrom, Hengist de Woodcroft & Others


Elle dérape, elle glisse, ou même, elle est en bonne voie pour se prendre un mur. Solweig n'a rien vu venir, tout s'est enchaîné si vite. Tellement vite. Embarquée dans un engrenage sans fin. Quand elle croit avoir touchée le fond, celui-ci se brise pour qu'elle glisse un peu plus bas. Toujours plus bas, comme si ça ne s'arrêtera jamais. Lorsque l'on parle de pente glissante, dans le cas de Solweig, c'est même le toboggan de l'enfer. Comment parvenir à stopper cette machine infernale ? Depuis son retour au pays, rien ne va plus. Elle s'est faite agressée et en est tombée gravement malade. Désireuse de se venger, la jolie blonde a décidé de faire un stage chez les Aurors, au Ministère de la Magie de Londres. A ce moment-là, elle a dû faire face à l'esprit frappeur de son passé. Finalement, la suédoise s'est rendue compte que cet homme, elle ne le détestait pas autant qu'elle pouvait le croire. Le revoir, lui parler, surtout l'entendre s'excuser à demi-mots. Tant de choses qui sont venues effriter son armure forgée avec soin. Cet homme lui a fait tellement de mal, mais cette fois, il s'est comporté comme son père en voulant la soigner. Il s'est comporté comme son papa en voulant la protéger. Déstabilisée, elle l'a été et l'est toujours. Elle l'est tant, qu'elle serait prête à lui laisser une chance de renouer avec elle. Sauf qu'entre temps, Solweig est parvenue à susciter l'intérêt de Lord Voldemort, qui lui a même écrit en personne, afin de valider son stage, mais aussi de l'inviter à surveiller chaque fait et geste de Rose Austin. Dans quelle galère s'est-elle fourrée ? Pourra-t-elle surmonter la rancœur qu'elle éprouve pour Bryan ? En attendant, elle s'était extirpée du bureau pour sa pause repas. Courageuse mais pas non plus téméraire, la jolie étudiante en protection magique n'a pas voulu pousser le vice jusqu'à mettre le nez dehors. Pas par ce temps de chien, qui ne l'épargnera pas. Elle s'était retrouvée à manger son sandwich, tranquillement près d'une statue qu'elle avait à peine regardé. Mais sa tranquillité n'allait pas durer. Des hommes discutaient plus loin et jetaient des coups d’œil dans sa direction. Elle les sentait de là les gros lourds, prêt à venir l'ennuyer avec des répliques tout droit sortie des années quatre-vingt si ce n'est moins. Sauvée de justesse, Hengist fit son entrée, les autres sorciers s'en allant sans même essayer d'aborder Solweig. Elle esquissa un sourire dans la direction du jeune homme de son âge. Il fait son stage en même temps qu'elle. C'est un bout-en-train qui détend facilement l'atmosphère, comme là, en cet instant, alors qu'il prenait la parole.

"Devenons inséparables si tu veux, mais je ne partage jamais mon repas."

Elle lui fit un petit clin d’œil, le laissant prendre place à côté d'elle. Si Solweig pensait qu'Hengist allait lui permettre de s'évader temporairement, en parlant de tout et de rien, elle fut bien surprise qu'il ait remarqué son petit manège. Quelques dossiers portant le nom d'Anton ont subitement disparu. Elle l'a rencontré, il y a peu de temps. Et elle ne souhaite pas qu'il lui arrive malheur. Après tout, c'est un membre de sa famille également. Il est son frère, tout comme peut l'être Sören. Mais voilà, il n'est pas que son frère à elle.

"C'est bien dommage qu'il soit notre frère à tous les deux. Moi qui te trouvais mignon et drôle. Il y a toujours un truc qui cloche avec les mecs canons que je rencontre. Soit ils sont homos, déjà casés, trop vieux, trop veufs, mon père ou demi-frère de mon demi-frère... Mais je note que tu ne me balanceras pas. Je ne suis donc pas obligée de te faire disparaître."

Sourire amusé en coin, elle continuait de manger comme si de rien n'était. C'est vrai qu'elle n'a pas beaucoup de chances côté cœur. Et il faut aussi noter qu'elle a cité Bryan dans la liste des mecs canons qu'elle avait rencontré. Ce n'est pas une surprise, puisque lorsqu'elle était encore petite fille, Solweig était amoureuse de lui. Avant qu'il lui fasse du mal bien entendu.

La demoiselle se rendait compte que les gens commençaient à affluer autour d'eux, juste quand Hengist lui fit remarquer en demandant s'ils venaient de lancer une nouvelle mode. Elle jeta un œil vers lui et se pencha légèrement sur le côté, pour lui faire une confidence.

"Non, regarde bien, c'est tous des mecs. Soit, ils sont là pour moi et je vais encore avoir le droit à des blagues lourdes et salaces. Soit ce sont des homos qui en ont après toi. Entre nous, je préfère la seconde option, j'en ai marre des gros lourds indécents."

Toutefois intriguée par la suite des propos de son voisin et collègue, Solweig tourna la tête vers la statue afin de voir de quoi il parlait. En s'installant, quelques instants plus tôt, elle n'avait pas vraiment prêté d'attention à cette "oeuvre d'art". Mais maintenant qu'il le disait, autant regarder ça de plus près.

"Je crois bien oui, mais ce ne sont que des Moldus...tu es compatissant avec les fourmis qui traversent devant toi dans la rue ?"

Comparer des Moldus à des fourmis n'était sûrement pas la chose la plus sympathique du monde et elle s'en rendit compte aussitôt. Claquant sa langue dans sa bouche, elle jeta un nouveau coup d’œil dans la direction du pauvre Hengist.

"D'accord, je me tais, je suis une méchante fille."



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Dim 1 Juil - 20:17

The family is growing


Solweig Ljungstrom, Hengist de Woodcroft & Others


Plus Hengist apprenait à connaître Solweig et plus, il voyait les similitudes de comportement avec Anton. C'était assez drôle au début, mais peu à peu, c'est devenu flippant de discuter avec la version féminine de son demi-frère. Pourtant, le jeune Sorcier aimait bien échanger avec cette fille. En plus, ils sont dans la même fraternité et vont suivre le même stage, autant bien s'entendre. C'est toujours mieux que de pourrir quelqu'un, au point d'avoir des envies de meurtre rien qu'en songeant à cette personne. Un petit sourire flotta d'ailleurs sur les lèvres du garçon, quand elle lui répondit qu'elle ne partageait jamais son repas. Il n'en demandait pas tant.

« T'en fais pas, j'ai emmené ce qu'il faut de mon côté. Mais si tu as besoin, je veux bien t'en donner. Je suis quelqu'un de généreux, moi. »

Installé à côté de la demoiselle, Hengist aborda aussitôt le sujet Anton, puisqu'il n'avait rien trouvé de mieux pour lancer la conversation. De plus, puisqu'il l'a vu faire disparaître certains dossiers et ayant fait la même chose de son côté, il pouvait bien lui faire remarquer qu'ils étaient dans le même camp pour ce coup-là. Mais la blonde ne manquait pas de répartie, ce qui amusait le dernier héritier des de Woodcroft.

« Merci de ne pas chercher à me tuer. C'est une chose qui me touche, tu ne t'imagines même pas à quel point. »

Faire preuve d'ironie, lui aussi il sait faire, mais bon, c'était plus pour plaisanter qu'autre chose. Il a un humour particulier, peut-être pas aussi déplacé que celui de son demi-frère, mais tout de même. Enfin, de leur demi-frère, puisque Solweig venait de le faire remarquer de manière très juste.

« Il ne se passera jamais rien entre nous alors ? Je n'ai plus qu'à aller me suicider maintenant que je viens de le réaliser. Mais tu sais que dans l'absolu, toi et moi, nous n'avons aucun parent en commun. Cela ne serait pas de l'inceste et si ça peut faire rager Anton au passage, on peut toujours lui laisser croire ? »

Le regard d'Hengist se promena tout autour d'eux, remarquant la foule qui arrivait, un peu plus loin. Il le fit justement remarquer à sa collègue, mais celle-ci avait une autre vision des choses. Notons qu'elle ne se trompait pas, il n'y avait que des hommes, mais entre nous, le blondinet aimerait bien qu'ils n'en aient pas après lui. Juste pour sa santé mentale et pour le bien être de son derrière, qu'il n'ait pas à raser les murs pour retourner dans le bureau des Aurors. Cependant, se montrant une fois de plus amusé et plutôt taquin, il se pencha légèrement vers Solweig.

« Je pense honnêtement que c'est la première option. C'est tout de suite moins effrayant pour moi. Mais si tu veux, je leur casse la figure s'ils rappliquent avec leurs blagues salaces. Je peux me faire passer pour le petit copain jaloux et possessif. C'est largement dans mes cordes. »

Sa question à propos de la statue avait fini par faire ressortir le côté Mangemort de la jeune femme. Hengist sait bien qu'elle est l'une des rares enfants de sa fratrie, a avoir été élevée en partie par Bryan Levinson et que forcément, cette éducation a très certainement laissé des traces dans son esprit. Alors, même s'il venait d'être surpris par les paroles de Solweig, il préféra ne pas envenimer les choses, surtout lorsqu'elle dit elle-même qu'elle s'était montrée méchante. Ce n'est pas réellement de sa faute et ce serait un peu gros de lui en vouloir pour ça. Au lieu de mal le prendre, Hengist préféra rétorquer avec humour.

« Mais bien sûr que je me soucis des fourmis. Qu'est-ce que tu crois ? Se promener avec moi, c'est un véritable parcourt du combattant. Laissons ces pauvres bêtes en paix, on ne va tout de même pas leur marcher dessus. »

Pendant qu'il reprit une bouchée de son sandwich, il y avait quand même des questions qui lui venaient en tête. Beaucoup même, mais il ne les poserait pas d'un seul coup, pour ne pas la braquer complètement. Il ne s'en autorisera qu'une seule à poser.

« Tu vis où pendant ton stage ? C'est pas mal déprimant de rentrer à Pré-au-Lard quand on a pas cours. Je me disais qu'on pourrait peut-être cohabiter tous les deux. Qu'est-ce que t'en dis ? »

Il ne tentait pas de la draguer, mais quitte à travailler ensemble et à se taper les mêmes heures, autant rentrer au même endroit le soir. Ce sera toujours moins triste que d'être chacun tout seul, dans son coin. D'autant qu'Anton va aller chez son père et qu'Hengist retourne à l'appartement, sans même pouvoir parler à quelqu'un d'autre. Quand on sait que sa plus grande hantise, c'est d'être tout seul, là on ne peut pas faire pire.


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Dim 26 Aoû - 20:06

The family is growing


Solweig Ljungstrom, Hengist de Woodcroft & Others


Il existe encore des garçons avec qui, il fait bon discuter. Solweig ne l'aurait jamais cru. Lorsqu'elle était plus jeune, oui, elle avait des amis masculins qui ne pensaient pas avec leur entre-jambes. Mais plus, elle avançait dans l'âge, plus que les garçons devenaient pénibles, tout à croire que tout devait se terminer au lit. Solweig a une opinion bien à elle concernant tout cela. Hengist lui prouvait que les gentils garçons existaient encore. Ceux qui savent se montrer drôles et qui ne cherchent pas immédiatement à mettre les filles dans leur lit. Dans le fond, elle n'était pas stupide et sentait bien qu'elle l'intéressait. Mais plus, il se montrait drôle et patient, plus il marquait des points.

"Demain, on se trouve un coin tranquille dehors, pour pique-niquer et on ramène tous les deux quelque chose à partager."

Il venait de la vexer, elle avait l'impression d'être une grosse bouffe égoïste, alors elle sauta sur l'occasion de lui prouver que ce n'était pas le cas. Puis, au moins, Solweig pourra penser à autre chose que toutes ses idées sombres qui courent constamment dans sa petite tête. Elle souriait toujours à son humour. Pour une fois, ce n'était pas des blagues salasses, alors la jolie blonde ne pouvait qu'apprécier. Mais la suite lui paraissait beaucoup plus sérieux que son camarade voulait le faire croire. La Suédoise ne voulait pas lui faire de mal, elle qui n'a généralement pas son pareil pour envoyer balader les garçons. Avec Hengist c'était différent. Tout était plus simple qu'avec tous les autres.

"Mes tarés d'ancêtres ont eu recourt à l'inceste pour conserver leur connerie de lignée de sang-pur. Ce n'est donc pas une chose qui me choque. Mais tu as raison, nous n'avons pas de parent en commun."

Solweig parlait de sa famille comme s'il s'agissait des pires personnes que la Terre n'ait porté. Et c'était le cas. Au fond de son cœur, ça ne pouvait pas en être autrement. Un père ne torture pas sa fille juste pour une question de sang qui n'est pas aussi pur qu'il ne le pense. Un époux ne tue pas sa femme devant les yeux de leur petite fille de quelques années. Que de traumatismes vécus par l'unique faute de cette branche familiale que sont les Levinson.

"Je suis touchée que tu veuilles jouer mon petit copain jaloux. Mais il faudrait être un peu plus dans ton rôle, pour qu'ils ne le croient."

Un petit clin d’œil accompagnait ses paroles. Bien sûr qu'elle le charriait et entrait volontiers dans son petit jeu. Il n'y a rien de mal à s'amuser un petit peu, même si elle ne veut pas qu'il se fasse de fausses idées à son sujet, à leur sujet. Elle ne veut pas qu'il tombe de haut. Donc, sans le vouloir, Solweig se mit à parler comme un Mangemort, bien que pourtant ce n'était pas dans sa personnalité que de se comporter ainsi. Disons que dans le fond de son cœur, elle essayait peut-être de le faire fuir, mais ça ne fonctionna pas. Sa réponse la fit sourire. Elle ne s'était pas attendue à cela, tout comme les questions qui suivirent par la suite. Commençant tout juste son stage, elle n'avait pas vraiment d'endroit où s'installer, si ce n'est retourner chez elle.

"Je pense que je vais retourner chez moi, en Suède. C'est un peu plus loin que Pré-Au-Lard, mais je ne me voyais pas retourner à Poudlard durant mon stage. Pourquoi ne vas-tu pas chez ton beau-père ? Il t'a élevé en sachant que tu n'étais pas son fils, c'est que tu comptes quand même à ses yeux. Mais si tu veux, tu peux venir chez moi, je n'y vois pas d'inconvénient."

Elle resta un instant sans trop rien dire, continuant de manger. Elle aurait pu se rendre chez Hunter, sans doute qu'il l'aurait accueilli, mais leur relation n'est pas officielle. Elle le sera sûrement jamais, d'après ce qu'il lui a dit. Au début, il a été clair sur ce sujet. Puis, plus ça va et plus Solweig voudrait partager quelque chose de sérieux avec quelqu'un. Avec quelqu'un qui la fasse rire, qui soit gentil avec elle et qui ne pense pas qu'au lit. Quelqu'un comme Hengist. Pourtant, elle ne peut pas avec lui. Elle n'en a pas le droit et ce n'est pas à cause d'Anton. Après tout, c'est son frère seulement sur le papier pour le moment, elle ne le connaît pratiquement pas et n'ont même pas grandi ensemble. Pourquoi se préoccuperait-elle de lui ? Lui qui a tout ce qu'elle n'aura jamais : du sang-pur et l'amour de leur père.

"Hengist, tu es conscient que je suis de sang-mêlé. Il ne pourra jamais rien se passer entre nous. Une personne qui m'a été très chère, m'a fait comprendre que les gens comme moi, n'avaient pas leur place dans la société magique. Notre existence n'importe à personne, elle ne vaut rien du tout. Tu mérites quelqu'un qui soit de sang-pur comme toi."

Si Solweig semblait toujours si sûre d'elle, ce n'était évidemment pas le cas. Blessée dans son amour propre, elle a toujours grandi avec cette impression que de toute façon, sa vie ne valait que dalle. Pourquoi ça changerait maintenant ?



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