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Dusk Till Dawn
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Jeu 22 Fév - 9:27
Katlyna
&
Rodolphus
Not tryna be indie. Not tryna be cool. Just tryna be in this.
La vie à Poudlard n'était pas aussi horrible qu'il ne l'avait pensé. Pour le moment, le Mangemort ne ferait rien pour retourner dans sa cellule. S'il faut attendre un nouveau retournement de situation, il préfère largement attendre dans cette posture actuelle. Mise à part donner des cours à des gosses, rien n'était si détestable qu'il ne se l'était imaginé. Un bon compromis qu'il doit à Dumbledore. Qui l'eut cru ? Quoiqu'il a toujours été pédagogue quelque part. Il en a formé des jeunes Mangemorts depuis tout le temps. C'était un peu pareil, excepté le fait qu'il devait éviter d'utiliser les sortilèges impardonnables, notamment à l'encontre des gamins. Les utiliser tout court, même. S'il pouvait éviter de le faire, mais c'est comme si c'était en lui. Chassez le naturel et il revient au galop. Pourtant, donner cours à des gosses quand on est un Mangemort avec une telle réputation, ce n'est pas chose aisée. C'est certain qu'ils ne font pas les cons. Ils se tiennent tous à carreau et de tous les Professeurs de l'école, il peut s'en vanter, quand d'autres galèrent à tenir une classe calme. Mais il y a toujours un revers de médaille. De son côté, Rodolphus fait tellement flipper élèves comme étudiants, qu'on est pas à l'abri d'un raté. Un raté qu'il s'est prit quasiment de plein fouet. Et quand bien même, il n'ait pas eu de mal à stopper le sortilège qui est arrivé dans sa direction, ne s'y attendant pas ce dernier l'a tout de même effleuré. Enfin bien plus qu'effleuré en fait. Il n'avait rien montré durant le cours, si bien qu'il serait difficile de savoir qu'il en est ressorti blessé, mais c'était bien le cas. Toute la journée, le Mangemort se disait que ce n'était pas grand chose, une simple égratignure. Il n'y avait pas vraiment prêté attention … mais il aurait dû.

Le dîner s'était passé dans la douleur. Comme si son corps prenait feu. C'était la même sensation. Mais prenant encore sur lui, il n'avait rien montré. Rodolphus s'était toutefois hâté de rentrer dans son appartement, pour juger des dégâts. Et à sa grande surprise, il n'avait pas été loupé. C'est même le moins qu'on puisse dire. En retirant son pull, une tâche bien sombre demeurait sur son tee-shirt, le tissu de ce dernier collait à la plaie. Le Mangemort s'était mis en quête de le retirer, mais grand mal lui fasse, des morceaux de peau partaient avec. Si bien, qu'il se résigna durant un instant, à se rendre à l'infirmerie. Le soir était tombé, il ne risquait pas de croiser des gamins dans le couloir y menant. Juste une fille, probablement une étudiante ? Il ne l'avait encore jamais vu, mais faut dire qu'il n'a pas non plus toute l'école en cours. Elle devait quoi ? Avoir la vingtaine à quelques années près.

Celle-ci sortait de l'infirmerie justement quand il voulait y entrer, stoppé net par Rabastan qui s'en éclipsa comme un boulet de canon, lui rentrant à moitié dedans en balançant un simple « excuse-moi Roddie, je reviens tout de suite ». Lui et sa sale manie de reprendre ce stupide surnom d'antan. La dernière fois que quelqu'un l'avait appelé Roddie, c'était justement son frère, mais l'aîné n'était même pas encore entré à Poudlard pour la première fois. Fallait-il vraiment qu'il balance ce surnom devant la fille qui se trouvait également présente ? Rodolphus ne montra pas que ça l'ennuyait d'être ainsi surnommé, mais il n'eut pas non plus le temps de demander à son frangin quand est-ce qu'il comptait revenir. D'ailleurs, il ne jeta qu'un rapide coup d’œil à la blonde se trouvant non loin de lui, juste pour voir s'il n'aurait pas besoin de lui balancer un sortilège dans les dents, si jamais elle venait par se foutre de sa gueule. Mais il n'en était rien du tout, heureusement pour tous les deux.

Le Mangemort ne comptait pas faire le poireau dans le couloir, il entra dans l'infirmerie, visiblement ayant eu la même idée que la jeune femme, qui se cogna contre lui quand il tenta d'ouvrir la porte. Il arqua les sourcils d'étonnement genre : mais pourquoi elle me touche celle-là, avant de faire un geste du bras, pour l'inviter à passer devant. Certes, c'est un mage noir, mais il a de bonnes manières quand il le veut. S'engouffrant à son tour dans la pièce, son regard sillonna l'endroit à la recherche de potions que son frangin aurait pu laissé traîner. Mais tous les flacons qui se trouvaient dans l'armoire fermée, ne lui disaient absolument rien. On ne peut pas être bon en tout. S'il est vrai que c'est un dueliste génial, niveau médicomagie, il est loin d'avoir le niveau de Rabastan. Chacun son boulot après tout. Le sien à lui, c'est de faire flipper les jeunes assez pour qu'ils loupent leurs sortilèges et lui envoient en pleine gueule … visiblement.

Finissant par se faire une raison, le Mangemort se mit assis sur le bord d'un lit, après avoir retiré son pull. Son tee-shirt était toujours collé contre la plaie et la tâche s'était élargie. Déposant le bout des doigts contre, il se ravisa aussitôt en tirant une grimace de douleur, oubliant qu'il n'était pas seul dans la salle.
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Dim 25 Fév - 14:31


Dusk Till Dawn.
Ft Rodolphus Lestrange.



Septembre 2000
Dans ce coin reculé d'Écosse, l'école de sorcellerie de Poudlard était un personnage à part entière. C'était un élément avec lequel tous les étudiants devaient réussir à composer durant l'ensemble de leur cursus. Mais pour une étrangère telle que Katlyna, c'était surtout un véritable labyrinthe, rempli de pièges. Elle ne savait pas faire trois pas dans le couloir, sans se rendre compte qu'elle finissait par tourner en rond. Le mobilier allait la rendre chèvre, ou en tout cas, il semblait se complaire à lui pourrir la vie et à la faire tourner en bourrique. Parce qu'évidemment comme elle avait fait sa scolarité sur les illustres bancs de Durmstrang, la blonde ne connaissait absolument rien aux trucs et astuces du château et il semblait vouloir en profiter. Elle passait des heures à attendre des escaliers fuyants et à essayer de se rappeler quelle porte il fallait saluer, ou chatouiller sous la poignée, pour qu'elle daigne s'ouvrir. C'était complètement dingue, mais cela semblait relever d'un amusement sans fin pour son collègue et supérieur hiérarchique, Hunter Shafiq. Le médicomage venait régulièrement donner des cours à Poudlard, depuis le déplacement de l'aile l'universitaire en ces murs et la Bulgare avait réussi à le convaincre de l'embarquer avec lui, quand il réalisait ces travaux pratiques. Puis il fallait bien reconnaitre que la vélane avait plus d'une idée en venant ici.

La première, c'était tout simplement parce que ça lui changeait de ses interminables gardes à Sainte-Mangouste, et qu'ils sont, ici, sur un territoire de la résistance et donc enfin libre de ne pas regarder toutes les deux minutes derrière leurs épaules, prêt à se demander si on allait pas leurs tomber dessus. La seconde, c'était qu'en venant sous cet air humide et froid, elle pouvait venir prendre des nouvelles des personnes qui lui sont chères. Kat' savait que Selena avait repris ses études dans le château, tout comme Eden et c'était une excellente raison pour jouer de ce lien entre les anarchistes en territoire libres et ceux, comme elle et Hellson, qui étaient toujours sous le feu de l'ennemi. Puis, il y avait une raison plus familiale à cette envie : l'arrivée de sa sœur, Alyster. Car malgré son avis négatif sur le sujet, sa cadette avait débarqué il y avait quelques semaines de cela pour venir étudier ici et même si elle la voyait tous les soirs en rentrant chez elle, c'était une manière comme une autre de la garder à l'œil. La jeune femme étant la plus âgée des deux, elle s'en sentait responsable, c'était donc son devoir que de veiller sur elle. Même si celle-ci l'enverrait très probablement bouler si elle le lui disait. Il faut dire qu'elles ne se rassemblaient pas pour rien ces deux-là et réussir à coupler deux caractères aux tempéraments aussi enflammés l'un que l'autre, relevait de l'exploit. Mais pour le moment ce n'était pas son problème. Le dernier cours avec les élèves de troisième venait de se clôturer et Hunter était rentré chez lui. Pensive, elle avait décliné l'offre de rentrer en sa compagnie, souhaitant se rendre à l'infirmerie de Poudlard. Parce qu'au vu du dédoublement d'effectif à soigner, peut-être que le guérisseur en chef aurait besoin d'un petit coup de main? Après tout, son superviseur n'avait pas toujours besoin de son aide et les moments où ce serait le cas, elle se disait que si Dumbledore et les autres n'y voyait pas d'inconvénient, elle pourrait rester à l'infirmerie et les aider avec quelques potions avant de repartir ?

C'était en tout cas ce qu'elle avait l'intention de leurs proposer, sauf qu'il y avait un problème dans cette belle pensée, c'était qu'il fallait commencer par trouver cette maudite infirmerie. Galérant comme pas permis dans les escaliers, elle manqua littéralement de se casser la figure en mettant les pieds sur une des innombrables marches escamotables, qui lui fit passer la tête la première. Si personne ne semblait l'avoir vu jurer en Bulgare et insulter ces diableries de marches, les armures elles, semblaient ricaner dans leurs coins. Grommelant entre ses dents, la blonde finit par atteindre l'infirmerie, croisant enfin âme qui vivent dans ces couloirs. Il y avait un homme, brun, relativement grand et surement dans la quarantaine bien faite qui se dirigeait dans sa direction. Était-ce lui le médecin scolaire ? Possible. Elle n'en savait strictement rien, mais au moment où celui-ci allait s'engouffrer par l'entrebâillement de la porte, un autre homme, plus ou moins du même acabits, en sortit en le bousculant. De là où elle se trouvait, c'était à dire à peine quelques pas, elle l'entendit dire qu'il revenait tous de suite, tout en appelant le charmant inconnu, Roddie. Un sourire commença à naitre sur son visage tant ce nom, ou surnom, ne semblait pas coller, physiquement parlant, au gabarit bien bâtis du sorcier qui lui faisait face. Heureusement, elle se reprit de justesse pour afficher un air neutre, après tout on ne choisit pas son nom, n'est-ce pas...Supposant que l'homme qui venait de partir était belle et bien medicomage, elle se dit qu'elle n'avait qu'à prendre son mal en patience et qu'elle pourrait l'attendre à l'intérieur, de toute façon, elle n'était pas pressée, sa sœur était de sortie se soir. Stoïque, tout comme son voisin, elle décida de passer devant lui, mais il eut la même idée en même temps et résultat des courses, son corps buta contre le sien. Elle avait voulu esquisser une parole pour s'excuser mais quand son regard croisa le sien, il semblait en dire long. Dans le genre de 'pourquoi tu me touches, toi', de quoi lui donner envie de répliquer vertement, mais comme il se décala rapidement sur le côté pour la laisser passer, ses mots moururent dans sa gorge.

Polie, après tout on ne sait jamais, elle savait faire le joli cœur quand il fallait, - si si, je vous jure-, elle hocha la tête, le remerciant, avant de passer devant lui. Là, sous ses yeux, une dizaine de lit blanc s'étalaient de part et d'autres de la pièce, séparer d'un simple drap blanc. Des armoires emplies de potion se mettaient sur les espaces disponibles et un bureau trônait au fond de la pièce. C'est par là qu'elle devait aller. Délaissant l'inconnu, Katlyna s'avança vers le fond d'un pas décidé, qui faisait osciller sa chevelure blonde détachée sur son veston rouge et noire. Déformation professionnelle oblige, elle regardait tout ce qui passait à porter de vue, essayant de juger des équipements de Poudlard. Quelques pas plus tard et la blonde du se rendre à l'évidence, il n'y avait plus personnes par ici. Il n'y avait plus qu'elle et le brun qui venait de s'assoir sur un lit vide, visiblement déconfit. De toute évidence, il n'était pas familier de l'endroit, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Dommage. Lentement, elle fit volte-face, tout revenant vers l'entrée. Incapable de faire autrement, joueuse sur les bords, son regard se posa sur son vis-à-vis. Après tout, ce n'était pas de sa faute, si il se mettait à enlever son t-shirt sous son regard, elle serait bien bête de ne pas lorgner un petit coup, juste comme ça. Une vision à la dérobade qui lui permit de voir la moue douloureuse qui s'étala sur son visage. Immédiatement, le sien redevient plus sérieux, professionnel, et son attention s'accrocha un peu plus à lui. Peu importe l'âge, le sexe ou même l'origine ethnique, les expressions étaient uniformes et celle-là elle la connaissait sur le bout des doigts, pour l'avoir vu sur le visage de dizaines et de dizaines de patients. Il souffrait et la raison de ce mal être semblait évident, dès l'instant ou elle vit la tache sombre qui s’épanchait sur son t-shirt, le faisant coller à sa peau. Bon, il ne la connaissait ni d'Ève, ni d'Adam, mais la blonde n'était pas du genre à laisser quelqu'un souffrir inutilement, c'était même un foutu problème, par moment, qui avait déjà eu le don de la plonger dans les emmerdes. Incapable de faire autrement, elle était revenu face à lui, contre le lit. Une main sur les barreaux, elle releva l'autre dans sa direction, visant d'un geste approximatif sa plaie.


-Vous voulez que je jette un coup d'œil ?

Sa demande était totalement désintéressée, mais elle pouvait comprendre que c'était étrange. Au vu de son âge, il devait être professeur, alors qu'elle s'était surement la première fois de sa vie qu'il la voyait et il n'était pas rare qu'on la prenne pour une étudiante. Sans doute serait-elle encore en cours si elle avait commencé un cursus universitaire, mais elle avait choisi de faire à l'ancienne et de rentrer directement à Sainte-Mangouste pour apprendre sur le tas. Un choix payant vu qu'aujourd'hui, elle était une médicomage diplômée, même si elle était encore en apprentissage pour réussir à gérer plusieurs services à la fois, comme Hunter. Puis être capable de faire face à toutes les situations, être capable de réagir à tous les types de blessures, ou d'empoisonnement, était une idée bien plus tentante pour la curieuse assoiffée de connaissance qu'elle était, que de se coltiner toujours les mêmes drames. Cependant, à peine cette réplique était-elle sortie de ces lèvres qu'une suivante faisait irruption sous son crâne, cette fois clairement plus dirigée. S'asseyant d'une fesse sur le lit qui lui faisait face, son expression sembla changer du tout au tout, tandis que le regard qu'il lui avait jeté quand elle l'avait bousculé lui revenait en tête.

-Enfin, j'ai cru comprendre que vous n'aimez pas qu'on vous touche, navrée de ne pas être un homme, mais par la pensée, je serais nettement moins efficace, croyez-moi. À moins que vous préfériez attendre qu'il revienne? Mais ça peut être long...

Douce ironie quand tu nous tenais... C'était aussi un sous-entendu, laissait supposer que si il n’acceptait pas la proposition, il risquait de souffrir encore un petit moment. Après, le choix était entre ses mains. Enfin avec ce genre phrase, le mage pouvait aisément comprendre qu'elle n'avait pas la moindre idée de qui lui faisait face. Pour elle, c'était simplement Roddie, autrement dit un gars lambda comme il y en avait surement plusieurs dans Poudlard. Était-elle pour autant complètement ignorante des mages noirs, ou même que certains d’entre eux étaient retenu ici ? Du tout. Parce que si le nom de Rodolphus Lestrange venait à sortir durant la conversation, elle serait parfaitement apte de le relier au mangemort à la sombre réputation, lieutenant du lord et bon duelliste qu'il était, mais elle était, pour l'instant, complètement incapable de mettre un visage sur ce nom. Voilà qui allait être comique.


@destiny.
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Mar 6 Mar - 21:06
Katlyna
&
Rodolphus
Not tryna be indie. Not tryna be cool. Just tryna be in this.
Rodolphus est un homme très intelligent, c'est ce qui fait de lui un Sorcier dangereux. Il a une facilité déconcertante à apprendre, progresser et à se sortir de beaucoup de mauvais moments, que c'est effrayant. Il est aussi posé et réfléchie toujours à deux fois avant de se lancer. Mais son plus gros défaut – en dehors de sa cruauté, son mauvais caractère et sa patience très limité – c'est que lorsqu'une chose ne l'intéresse pas, il ne fait pas l'effort de s'y mettre. C'est plus fort que lui, même en se forçant ne serait-ce qu'à lire quelque chose à propos d'un sujet qui ne le passionne pas, il est comme pris d'amnésie. Le trou noir. Il n'imprime pas (chut, rigole pas xD). Tout le monde sait qu'un bon potionniste peut s'en sortir pour des remèdes de base. Mais lorsque notre bon vieux Lestrange était lui-même étudiant de cette école, les cours de potions, il les passait à emmerder son monde. Il brillait tout de même dans la création de potions explosives, juste pour avoir le plaisir de les balancer sur les autres. Mais en dehors de ça, il n'a jamais eu la patience de son frère, pour tout ce qui tourne autour de la médicomagie. Il s'en contrefichait et s'en tape toujours d'ailleurs. Ce qui est regrettable, parce que là, il aurait bien besoin de savoir ce qu'on fait quand un putain de tee-shirt s'est épris d'une plaie au point de tenter de fusionner avec. L'arracher comme on enlève un pansement ? Sûrement pas, le Mangemort en crèverait. Il préfère encore se prendre des doloris dans les dents, plutôt que de subir ça. Peut-être faudrait-il qu'il revoit le sens de ses priorités aussi.

Voyant que toutes ces potions étaient pires que du chinois à ses yeux, le Lieutenant capitula. Si c'est comme ça, il attendrait son frère. Et puisque celui-ci s'est barré sans même l'écouter, il en profiterait pour l'engueuler aussi. Faut bien que sa frustration, il la passe sur quelqu'un. Rabastan sera sa prochaine cible. Il va en prendre pour son grade le p'tit père. C'est simple, plus il sera long à revenir dans cette foutue salle, plus il se fera pourrir. Mais un truc étrange se passa. Un truc qui n'arrive jamais, sauf si la personne en question est Albus Dumbledore. Et ce n'était pas le cas du tout. La jeune femme voulait l'aider. Lui ? Aider un Mangemort ok, mais aider le plus détestable de tous ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle voulait en échange ? Non mais je vous le dis moi, il devient complètement parano le pauvre Rod'. Ce n'est pas pour rien que Poudlard rime avec cauchemar. Y a un truc pas clair dans le coin. Ils essayent de le tourner en girouette, c'est pas possible autrement. Sa réponse tarda donc à venir et ne viendrait probablement pas, puisque cette fille lui adressa de nouveau la parole. Le regard interrogatif que le Mangemort lui avait d'abord lancé, s'était fait un peu plus étonné. Étonné, voir même carrément vexé en fait.

« Qu-quoi ? Mais … Je ne suis pas gay ... »

Là, il était offusqué parce qu'il avait compris. Elle s'excusait de ne pas être un homme, c'est bien ce que ça voulait dire non ? Elle était en train d'insinuer qu'il est de l'autre côté de la clôture pas vrai ? Non mais parce que c'est comme ça qu'il l'a pris le Rod' et autant dire, qu'il venait de prendre un sacré coup. Sa fierté allait avoir des bleus. Enfin quoi ? Il a l'air d'aimer les hommes ? Rapidement, il s'auto-visualisait. Mais non, elle doit avoir de la merde dans les yeux, c'est pas possible autrement. Son franc parlé, sa façon de bouger ou sa démarche, il n'y a vraiment rien d'efféminer chez lui. Il veut bien être insulté de tout, mais pas de ça. En plus, un autre détail qui prouvait que c'était un mec tout ce qu'il y a de mec, puisqu'il avait grand mal à ne pas zieuter le décolleté de la donzelle. Et quelques instants plus tôt, quand elle ne faisait pas attention à lui, c'était sa chute de reins sur laquelle il avait lorgné. Pis merde, Rod' ne comprenait même pas pourquoi il tentait de se justifier mentalement en plus.

Toutefois, peut-être qu'elle s'y connaissait en blessure, sinon elle ne se serait pas proposée. Si bien, que le Mangemort ôta sa main de sa plaie, pour la laisser visualiser l'ampleur des dégâts.

« Inutile de tirer dessus, j'ai déjà essayé. Il y a tout qui vient avec. »

Non mais de la peau s'est barrée quand il a tenté, quelques heures plus tôt. Sauf que là, dans sa tête à lui, c'était un gros film d'horreur qui se déroulait. Il voyait bien ses boyaux partir en même temps que le tissu. Dans son esprit de psychopathe, Rod' mettait la barre bien haute, puisqu'il arrivait à se faire flipper tout seul, même si ça ne se voyait pas. Non, le gaillard arrive toujours à tout cacher, ou presque.

Bon. Se faire toucher, n'est pas franchement un truc qu'il apprécie. Tout comme toucher les autres. Mais là, le Mangemort voulait bien faire des concessions en la laissant faire ce qu'elle pouvait de lui. Il n'avait pas vraiment le choix en même temps. 'Fin, faire ce qu'elle pouvait de sa blessure hein. Tout en espérant qu'il ne s'agissait pas d'une minette de septième qui n'y connaissait rien. A bien la regarder, la blondie ne semblait pas être si jeune que ça. Elle devait avoir un peu plus de vingt ans.
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Mer 21 Mar - 22:31


Dusk Till Dawn.
Ft Rodolphus Lestrange.



Choisir une profession se faisait rarement sur un coup de tête. En temps normal, c'était une décision qui se devait d'être murement réfléchie, pour éviter les erreurs. Mais avec Katlyna, il n'y en avait pas. La voix du médical avait toujours été celle de la raison, comme si toute son enfance, puis son adolescence, n'avait été que l'ouverture du chemin. Si petite, elle s'était très vite appliquée à soigner les bobos de sa fratrie, l'arrivée à Durmstrang l'avait fait passer au niveau supérieur. L'infirmière de l'époque devait d'ailleurs toujours se souvenir d'elle, de la petite blonde au caractère bien trempé, qui voulait tout faire à sa place. Aujourd'hui, tout avait bien changé. Si elle avait atteint son but, l'idéal semblait différent. Le métier la passionnait toujours, elle restait sur ce point d'une curiosité maladive, allant jusqu'à tenter de coupler des sorts purement sorciers aux technologies du monde des non-mages. Une invention expérimentale qui ne passait pas toujours bien aux yeux de ses collègues et c'était bien là le problème. Son entourage avait changé. D'une panoplie de sorciers, ouverts d'esprit, elle s'était retrouvée à devoir faire équipe avec des sangs purs élitistes, ne voyant que par leurs conditions sanguines. Ce qui était du grand n'importe quoi, parce qu'elle pouvait confirmer que quand un homme saigne, qu'importe son titre, il était toujours rouge, ferreux et poisseux. Un déclin d'enthousiasme s'était forcément emparé elle, une froideur qu'elle voulait balayer, changer. Grâce à son supérieur hiérarchique, cela était enfin possible vu qu'elle s'était vu accorder la possibilité de le suivre à Poudlard. Non contente de l'idée, la Bulgare en cherchait davantage, sachant pertinemment bien qu'Hunter ne réalisait pas des travaux pratiques tous les jours. C'était là que l'idée de l'infirmerie scolaire avait germé dans son esprit et là qu'elle s'était rendue. Malheureusement pour elle, le medicomage venait justement de partir et elle ne se retrouvait plus qu'avec un homme, qui regardait autour de lui comme s'il était perdu. Un nouveau sourire, amusé cette fois, lui vient au visage. Hum tant qu'à prendre son mal en patience, autant s'occuper, non?

Après avoir vérifié que le bureau, situé au fond de la pièce, ne contenait plus personne, elle était revenue vers l'entrée, en se rapprochant lentement du brun qu'elle avait bousculé. Celui-ci ne faisait absolument pas attention à elle et cela ne la dérangeait pas, au contraire, vu que profiteuse, elle put lorgner dans sa direction, avant d'être interrompue par l'apparition d'une moue douloureuse sur son visage. Laissant tomber, momentanément, parce que quiconque la connaissait devait savoir que c'était plus fort qu'elle, le côté ironique de sa personnalité, elle s'était avancée pour lui proposer son aide. En toute logique, Kat' était capable de le soulager, alors pourquoi pas. De toute façon, elle n'avait jamais su rester de marbre face aux souffrances d'autrui. Sauf qu'elle s'attendait à une réponse et qu'au lieu de cela, la blondinette eut droit à un regard étonné. Eh bien quoi, qu'avait-elle bien pu dire pour qu'il la regarde avec un air de hibou pris dans les phrases d'une voiture? Il était bien à l'infirmerie pour qu'on le soigne, non? Soit, s'asseyant sur le lit d'en face, elle ne put résister à la tentation d'une petite pique, signalant que peut-être il aurait préféré un homme pour l'aider, vu qu'il avait l'air d'un parfais macho à se croire au-dessus des autres et surtout de la gente féminine. Pique lancée, elle eut tout le loisir de voir son visage littéralement se décomposer avant de l'entendre dire qu'il n'était pas gay, visiblement choqué. D'abord surprise, vu qu'elle ne s'attendait pas du tout à ce genre de réponse, elle finit par sentir son sourire s'agrandir, avant d'éclater de rire. Il avait l'air vraiment vexé en plus, surtout maintenant qu'il tentait de rester concentrer et de garder ses yeux à la hauteur de son visage. Humm si en plus il lui tendait la perche, elle ne pouvait pas résister.


-Je n'ai jamais pensé que vous étiez gay, Roddie. Sa voix insista lourdement sur son prénom, ou du moins sur ce qu'elle pensait être le sien. Toujours amusée, le regard pétillant de malice, elle enchaina dans un style de confidence. Sinon ce serait une sacrée perte pour la gente féminine, croyez-moi. En réalité, je vous catégorisais plutôt de macho. Je ne vous demandais pas du tout votre pedigree, mais j'en prends bonne note.

Véritablement amusée, elle réussit pourtant à reprendre son sérieux. Il était quand même temps de l'aider. Prenant sur lui, elle vit son vis-à-vis dégager son bras, lui laissant enfin voir avec un peu plus de netteté la tache rougeâtre qui se répandait sur son t-shirt. Mais à part s'imaginer l'ampleur des dégâts, elle ne pouvait pas faire grand-chose avec un vêtement par-dessus. Poussé par un réflexe inexplicable, ses mains se dirigeaient déjà vers le bas de son habit, quand il sembla se soucier de l'informer d'un problème : Elle était étroitement liée à ses blessures, au point de ne pas vouloir s'en décrocher. Un haussement de sourcils se dessina sur son visage, pour que la plaie et le vêtement s'accrochent ensemble, il fallait que le sang soit sec, ce qui impliquait que la blessure n'était pas aussi récente qu'elle en avait l'air. Néanmoins elle ne put s'empêcher mentalement parlant de relever le fait que c'était bien un homme. Il n'y avaient qu'eux pour croire qu'ils allaient mourir, les viscères à l'air, juste pour une pauvre croute de sang. Eh après il osait traiter les femmes comme des douillettes alors qu'elle perdait du sang plusieurs jours par mois et survivait à un accouchement! Tout ce qu'il ne fallait pas entendre. D'un sérieux enfantin, elle releva son regard vers lui, son bras droit plongea alors dans l'intérieur de sa poche, à la recherche d'un élastique. Elle n'avait pas envie que ses mèches viennent coller contre cet amas rougeâtre. Une fois trouvé, elle releva sa tignasse dans un chignon négligé, tout en lui répondant.

-Bien sur oui et vous allez aussi vous vider de votre sang sur la table...Non, vous n'allez pas mourir pour une simple plaie et je vais faire en sorte que ça se décolle, en douceur. Juste le temps de trouver ce que je cherche.

Elle aurait pu le chambrer un peu plus, mais elle préféra s'abstenir. Chevelure attachée, son regard se posa vers les différentes armoires contenue dans la pièce. Il ne lui restait plus qu'à trouver les potions qui feraient l'affaire. Se décalant du lit sur lequel le professeur, ou consultant, elle n'en savait rien, était installé, elle fondit vers la première armoire. Alors qu'elle regardait avec attention les noms inscrit sur les étiquettes, ainsi que la couleur du contenant, la pénombre envahis la pièce, la forçant à plisser les yeux. Un regard dehors lui fit comprendre que l'heure n'avait pas tourné plus vite que d'habitude, mais que c'était tout simplement le ciel qui était devenu noir, parfaitement menaçant. Humectant ces lèvres pour s'empêcher de penser à ce que cela pouvait signifier, elle se concentra sur sa tâche. Deux minutes plus tard, elle posait ses trouvailles (une potion violette fumante et une pâte orangée) sur la table de chevet et lança un accio pour attraper une bouteille d'eau. Très bien à l'ancienne. Sans vraiment lui demander son avis, ni son accord, la blonde avait saisi un morceau du tissu pour passer sa main en dessous. Sentant la première résistance se faire, elle y versa un peu d'eau. Libérée de cette emprise, elle souleva la partie fraichement détachée et avança sa main pour réitérer l'expérience. Centimètre par centimètre, les yeux rivés vers son t-shirt, elle dégagea sa blessure, finissant par relever le vêtement contre son torse.

-Vous voyez que votre intestin est toujours à sa place. Ironie quand tu nous tiens. Un léger sourire au coin des lèvres, elle jeta un coup d'œil aux dégâts. Ce n'était pas très joli, mais avant de faire une bêtise, elle avait besoin d'en savoir un peu plus, comme la nature exacte de cet accident. Vous savez quel sortilège vous a touché ?

Elle croisa à nouveau son regard, avant d'attraper la potion violette. Sauf qu'au moment où elle déboucha celle-ci, un éclair zébra le ciel, éclairant la pièce, lui faisant lâcher prise. À moitié tétanisée, la blonde entendit le tonnerre suivre et elle s'en raidit d'autant plus. Bordel, ce n'était pas vrai ! Pourquoi il fallait qu'un orage éclate juste maintenant?! Elle détestait les orages. C'était viscéral, c'était plus fort qu'elle. Une vrai panique. Pour faire simple, c'était son épouventard. Ohh je vous entend déjà rire, mais ce n'est pas drôle, vraiment pas. Katlyna avait déjà vu quelqu'un se faire électrocuter, sans n'avoir rien pu faire, ainsi qu'une de ces boules de feu s'encastrer dans une maison, de quoi refroidir ces ardeurs. À moitié immobile, avec la potion dans les mains, elle fixait Roddie, une lueur de panique dans le regard. Ses jointures blanchissaient à vue d'oeil, tant elle serrait le flacon dans ses mains. Tentant de se maitriser, elle s'entendit prononcer une phrase qu'elle ne pensait pas dire de sitôt :

-Changez-moi les idées... S'il vous plaît...

Elle déglutit avec peine alors qu'un nouveau coup de semonce résonnait à l'extérieur et que la pluie commençait à marteler les carreaux. Voilà qu'elle était dans une pièce déserte avec un mage noir et que la seule chose qui la faisait flipper au point d'en perdre ces moyens se trouvait être la non-clémence du temps écossais. Pour ainsi dire, elle n'avait même pas pris attention que sur son bras, encore caché par ses manches, se dessinait en noir gai, le début de la marque des ténèbres.


@destiny.
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Jeu 22 Mar - 16:19
Katlyna
&
Rodolphus
Not tryna be indie. Not tryna be cool. Just tryna be in this.
Mais pourquoi avait-il répondu une telle ânerie ? Surtout, pourquoi s'était-il senti ainsi attaqué sur sa sexualité ? Voilà qu'il déraille ce bon vieux Rodolphus. Complètement à l'ouest et on sait à qui il faut s'en prendre pour ça. Pour le coup, le terrible Mangemort qu'il est, venait de tendre le bâton pour se faire battre. Il est donc capable de se mettre dans des situations embarrassantes tout seul, comme un parfait idiot qu'il peut parfois être. Pourtant, le plus surprenant ne fut donc pas qu'elle saisisse la perche pour en remettre une couche, ça c'était couru d'avance, mais qu'elle l'appelle Roddie. Et la mimique étonnée de Rodolphus laissait largement deviner – ou pas – ce à quoi il pensait. Depuis quand, sont-ils devenus intimes ? Enfin assez pour qu'elle l'appelle par ce surnom. Un surnom que personne n'utilise à part .... Mais oui, il se souvint très vite, que c'était Rabastan qui l'avait appelé ainsi avant de disparaître vite fait de l'infirmerie, quelques instants plus tôt. Note pour plus tard : saucissonner ce crétin et le hacher menu pour en faire de la pâtée pour dragon. Et après ? Bah après … s'en vouloir un peu parce qu'il lui manquerait ce taré. Après tout, il y tient à son petit frère, bien que personne ne doit s'en douter. Il ne faudrait pas que quelqu'un se rende compte qu'il est capable d'avoir des sentiments pour une autre personne que lui-même.

Tout ça, c'était gênant. Vraiment gênant. A tel point qu'il prit pour initiative de ne plus rien dire du tout et de la laisser se marrer. De toute façon, il lui serait difficile d'arranger le truc. Rodolphus n'est pas non plus un obstiné de crétin de mauvaise foi qui se voile la face et s'enterre encore plus en jouant à la victime. Quand il fait une connerie, il l'assume et ne la cache pas derrière une débilité encore plus grosse que lui. C'est bien une qualité qu'on peut lui laisser. Et de nos jours, c'est une denrée très très rare, croyez-moi sur parole.

Mais pour en revenir à cette fille, se trouvant maintenant en face de lui, évidemment, elle avait éclaté de rire, mais elle venait surtout de s'amuser à le draguer ouvertement. Ce n'était pas passé inaperçu. S'il avoisine la cinquantaine, il n'en est pas sourd pour autant. Quelle sensation étrange que de sentir sa fierté d'homme ainsi flattée. Il ne peut pas dire que c'était le genre de choses qui le répugnait. Ce n'était même pas déplaisant. Non et encore mieux lorsque cela vient d'une jeune femme qui aurait l'âge d'être sa fille. Même un Mangemort de sa trempe a parfois besoin de sentir qu'il plaît toujours, malgré les années qui s'écroulent les unes après les autres. Et il faut dire que ce n'est pas le genre de trucs qui arrive souvent pour lui. Rodolphus Lestrange rime parfaitement avec danger et mort. Autant dire, que les gens, en général, ne prennent pas le temps de le complimenter sur son physique. Ils essayent surtout de sauver leur peau. 'Fin, faudrait peut-être essayer. Il s'agirait sûrement d'une bonne tactique pour espérer qu'il vous laisse la vie sauve. Visiblement ça marche. Quoiqu'à la base, Rodolphus n'était pas censé vouloir tuer cette fille. Surtout qu'elle lui propose son aide. Il n'est pas con au point de tuer quelqu'un qui veut lui venir en aide. Alors, il ne répondit pas quand elle le tacla. C'était bien mérité.

Il préféra se laisser faire, en espérant qu'elle ne lui arrache pas le bide. Apparemment, la gamine savait y faire. C'était déjà ça, au moins il n'aurait pas à la tuer. Il soupira cependant quand elle partit en direction des armoires. Le regard collé à la fenêtre, il remarqua le temps changer. Lestrange est ce genre de personnes qui aime les orages. Le ciel s'assombrit, les nuages remplaçaient cet énorme vide si peu rassurant.

En sentant que la jeune médicomage revenait déjà vers lui, il tourna la tête pour la fixer. D'un coup, elle semblait bizarre.

« Rassure-moi, t'es une médicomage diplômée ? »

Elle tirait une de ces tronches. On aurait dit qu'elle était horrifiée par quelque chose. Et bien sûr, Rodolphus était à dix mille cinq ceux lieux de s'imaginer que c'était la météo qui l'inquiétait à ce point. Alors avec un petit sourire en coin, il écarquilla aussitôt les yeux, se rendant compte qu'elle avait failli crever de trouille au premier coup de tonnerre. Surprenant. Elle n'avait pas peur de lui, le pire Mangemort qui soit après le Seigneur des Ténèbres lui-même, que ça n'en déplaise, mais un petit orage de rien du tout et elle perdait tous ses moyens, jusqu’à lui demander de la divertir. Bah elle est marrante elle. Son boulot à lui c'est de faire peur, mais certainement pas de rassurer les autres. Par contre, cette demoiselle devait le soigner et il ne pouvait pas faire comme si de rien n'était. Son sourire s'élargit pourtant et il finit par ricaner, avant de prendre son sérieux presque aussitôt en comprenant qu'il jouait sa peau là.

« J'ai bien une idée mais ce serait indécent. »

C'était elle qui avait commencé à flirter. Autant continuer sur cette conversation, ça n'a rien de vraiment méchant. Puis si ça peut la distraire pendant un petit moment, pourquoi pas. Son petit sourire en coin, en disant long d'ailleurs. Il baissa toutefois les yeux vers le bas de son corps, avant de reprendre :

« Je ne la pensais pas si grosse ... »

Il marqua un temps d'arrêt, fixant la jeune femme en face de lui et la laissant s'imaginer tout ce qu'elle voulait, lui-même souriant en coin. Mais cela pendant un court instant, pour ne pas lui faire peur. Ce n'est pas là le but. Avec son index, il fit signe vers le bas, pour que son regard suive son doigt.

« La plaie. Je ne la pensais pas si grosse. »

Il n'avait pas trouvé mieux pour lui changer les idées.
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Jeu 3 Mai - 11:27


Dusk Till Dawn.
Ft Rodolphus Lestrange.



Baignés dans la magie depuis leur tendre enfance, nombreux étaient les sorciers à ne pas se fier aux pouvoirs des mots, y préférant le cuisant rappellent des sortilèges. Eh pourtant, ils sont plus magiques qu'on ne le pense. Tantôt capable d'apaiser une situation, ou au contraire, de provoquer une réaction. Une palette des plus diversifiées que Katlyna adorait arborer. Gamine au caractère bien trempé, elle en avait très vite fait une habitude, voir une sale manie, selon ses anciens professeurs. Mais aujourd'hui, c'était une partie intégrante de sa personnalité, au point où ses silences devenaient, aux yeux de tous ceux qui la connaissaient, un tant soit peu, inquiétants. Pour être parfaitement honnête, c'était tout bonnement plus fort qu'elle. À croire qu'elle n'aimait pas la facilité, ni les échanges plats. D'ailleurs pour attirer son attention, il suffisait d'avoir du répondant, quels que soit votre camp. Il n'était donc pas étonnant que la blonde se soit mis en tête de lâcher une pique à l'inconnu qui lui faisait face, c'était une manière de le tester, de voir comment il allait réagir. Le hic, c'est que celle-ci ne sembla pas escompter l'effet souhaité, vu que le charmant brun semblait plutôt se décomposer sur place, véritablement vexé d'avoir cru se faire traiter de gay. Dans un sens, elle ne voyait pas vraiment ou était le problème, la vélane était loin de s'accrocher au code de bienséance et de moral disant qu'une femme devait forcément se retrouver avec un homme, pour elle tant que tout le monde était heureux, tout allait bien, franchement. Mais ça n'était pas au gout de son vis-à-vis, qu'elle ne voyait de toute façon pas de ce bords-là, comme il se prit à cœur de lui démontrer, en lorgnant son décolleté.

Sentant le sourire la gagner, elle ne put s'empêcher d'éclater de rire, se moquant ouvertement de lui, en appuyant, un peu fort, sur son prénom, qui franchement n'était pas des plus virils, dits comme ça. Une nouvelle fois, au lieu de le détendre, Kat' eut l'impression de le braquer, comme si il était surpris qu'elle ose le prononcer. D'accord et bien là, elle commençait à ne plus tout suivre la Bulgare, plus du tout même. Préférant laisser tomber ses interrogations naissantes, elle choisit de s'adoucir en lui faisant légèrement du gringe, non s'en en remettre une couche par la suite sur sa peur irrationnelle de mourir à l'infirmerie, pour un malencontreux sort estudiantin. Décidant que la plaisanterie avait assez duré, surtout que l'homme ne se défendait pas, comprenant sans doute que la tentation était trop belle pour ne pas en profiter, elle se mit au travail. Après tout, Kat' s'était proposé de l'aider, et elle tenait toujours ses promesses, ce qui en de pareilles circonstances, était une denrée rare, elle aussi. Inconnue de l'endroit, elle délaissa son patient avant de se diriger vers les armoires, essayant d'y dénicher son bonheur. Médicomage de formation, elle savait parfaitement ce qu'elle voulait obtenir, mais dans un lieu inconnu, la démarche lui prit un peu de temps. Tellement qu'elle finit par croire que l'heure n'avait eu de cesse de tourner, avant qu'un regard vers l'extérieur ne démonte cette hypothèse et la mette face à une vérité déplaisante : Le temps se gâtait. Des amas de nuages, noirs, s'amoncelaient au-dessus de l'établissement, tandis que l'air devenait électrique. Deux signes annonciateurs d'un imminent orage, voilà qui allait lui faire ravaler son sourire. Légèrement plus tendue, les nerfs à vif, comme si l'électricité dans l'air la mettait à rude épreuve, elle était revenue vers lui avec son attirail, prête à débuter. Toujours est-il que son malaise croissant semblait évident, provoquant une interrogation de Roddie, qui la chambra, une vengeance bien méritée. Ma foi, la belle blonde ne comptait pas dire son dernier mot et s'il daignait enfin entrer sur ce terrain, il ne serrait clairement pas le seul à jouer. Pas démontée pour un sou, la blonde penchant la tête sur le côté, tout en débouchant la bouteille d'eau.


- Non, j'ai reçu mon diplôme dans un paquet de chocogrenouille, mais je me suis toujours dit que ce serait marrant d'essayer, un jour.

Le pire ? C'était le sérieux olympien avec lequel elle prononçait cette phrase. Très sincèrement, elle ne connaissait pas beaucoup d'apprentie médicomage, ni d'élève lambda d'ailleurs, prêt à se porter volontaire pour tenter de soigner un parfait inconnu, en y connaissant absolument rien. Surtout que les grosses taches de sang avaient tendance à faire tourner de l'œil à quelques Gryffondor soi-disant courageux. Son haussement de sourcils, se termina par un léger sourire en coin, de quoi ne pas l'angoisser davantage. Un patient crispé et paniqué, elle n'avait pas vraiment besoin de ça. Oblitérant du mieux que possible le temps sombre et inquiétant, pour elle cette fois, elle parvient à faire lâcher prise à son t-shirt, lui permettant un accès de premier choix à la plaie. Femme malgré tout, son regard sembla dévier quelques instants vers le reste de son torse, ou d'autres cicatrices se dessinaient. Plus vieilles, à n'en pas douter, mais pas encore complètement disparue. Qu'avait-il subi, ou même vécu, pour en garder les traces? Katlyna l'ignorait, mais préféra ne pas s'en préoccuper. Elle avait d'autre chat à fouetter pour commencer, même si la vision en soi n'était pas déplaisante, bien au contraire. Ça changeait carrément des petits cinquantenaires chauves et bedonnants qui ne trouvait rien de mieux que de lui sortir que leurs blessures étaient évidemment sous le pantalon. Merlin qu'elle haïssait son héritage maternel dans ces instants-là et bénissait l'utilisation de potion calmante...

Bref. Attrapant la potion violette au vol, elle allait commencer la deuxième partie de ses soins, quand elle fut interrompue par un coup de tonnerre. Littéralement rigidifiée de la tête aux pieds, mieux qu'un stupéfix, la panique coulait à flots dans son organisme. Une partie de son esprit avait beau essayer de se dire qu'il fallait reprendre le dessus, son corps ne répondait plus à l'appel, complètement contracté. Ses jointures blanchissaient à vue d’œil sur le goulot et son regard plutôt charmeur s'était fait terrifié. Un trouble des plus intenses balayaient ces prunelles. Bon sang, elle serait chez elle, elle fermerait les volets et monterait le son de la radio à fond pour ne pas ni l'entendre, ni le voir, mais là elle ne pouvait rien faire, mis à part le subir. La pièce était noire et le grondement était incessant. Incapable de se reprendre, elle sembla se raccrocher à lui comme à une bouée de sauvetage, lui demandant tout bonnement de la distraire, de faire décrocher son esprit de ce maudit orage et de ce temps pourri écossais. Sa première réaction fut de ricaner et cette fois, elle ne broncha pas. Avec tout ce qu'elle lui avait dit, un peu plus tôt, elle comprenait bien qu'il ne se prive pas de se payer sa tête, mais ce n'était pas drôle! Elle ne se marrerait pas de son épouventard si elle le connaissait! Quoiqu'il en soit un nouveau flash éclaira l'infirmerie et une chair de poule, pratiquement généralisée, envahit son épiderme, laissant ses mains glacées.


-Dite toujours...

À ce stade, de toute façon, l'employée de Sainte-Mangouste prendrait absolument tout et n'importe quoi, au niveau échappatoire, pour ne plus y penser. Puis, s'il avait décidé de rentrer dans un petit jeu de flirt, elle ne voyait pas l'inconvénient. Ou plutôt si, il y en avait un seul, le fait que sa voix, malgré cette volonté d'être aguicheuse, était restée tremblotante. Chier va..Katlyna essayait de bouger, calmement, tout en desserrant son emprise de la fiole, pour retrouver un semblant de naturel, ce qui n'était pas gagné. Elle tentait de faire refluer la panique, de se concentrer sur la tâche à effectuer, toute simple en plus, verser la potion sur la plaie, mais son ouïe était inévitablement attirée par le vacarme de la pluie sur les carreaux. Par Merlin pourquoi y avait-il autant de vue sur l'extérieur?! Eh puis finalement, il réussit le déclic. Son regard accrocha son visage, alors qu'un sourire tout à fait agréable s'étirait sur ses lèvres, en signalant qu'il ne la pensait pas si grosse. Là pour le coup l'effet fut escompté. Évidemment, il était logique qu'il ne puisse pas parler de ce à quoi son esprit venait de penser. Néanmoins, c'était une perche tellement énorme que ce n'était pas humain de passer à côté. Surtout en la fixant comme ça, c'était presque comme s'il la défiait de ne pas réagir. Ne lâchant pas son regard, elle se sentit se mordre la lèvre inférieure et même le coup de tonnerre suivant ne la fit pas se décrocher, à peine arrêter.

-Oh je dois dire que c'est la première fois qu'on me dis ça, comme ça. En règle générale, c'est plutôt quelque chose dont on se vante, non? Surtout à une femme, parce qu'on apprécie le savoir...

Pour le coup, le sous-entendu était des plus limpides, vu que le sourire malicieux ne cessait de revenir, redonnant un peu de couleur à son visage devenu livide. Évidemment, le professeur, ou consultant, qu'importait, prit le contre-pied de l'histoire, c'était obligé et fit un geste de la main pour qu'elle baisse enfin son regard sur la zone montrée. Docile - notez l'exploit - son regard verdâtre descendit vers le bas, pour comprendre qu'il parlait de la plaie. Évidemment, d'un coup c'était vachement plus logique, eh pourtant elle n'en paru guère gênée. La pluie martelait toujours les carreaux, assourdissant le tonnerre, qui forte heureusement s'éloignait. Elle referma encore les yeux à la décharge suivante, tout en sentant un frisson glaçon lui remonter l'échine mais les rouvrit aussitôt. Accrochant ces pensées à lui, on n'allait pas le lui reprocher c'était la seule âme qui vive de la pièce, elle continua son élan premier en posant sa main libre sur son poignet.

-Évidement, la plaie... Ce n'est rien, ce n'est que superficiel, par contre, allongez-vous, ça sera plus facile. Après la dernière réplique, il fallait bien reconnaitre que l'idée était tendancieuse, ce qui la fit sourire. Pourtant la part logique de son esprit avait une excellente raison de demander ça, s'il ne voulait pas que tout le contenu de la fiole, après avoir touché la plaie, dévale jusqu'à être absorbée par son pantalon, ce qui pourrait être gênant en sortant d'ici. Un nouveau coup de tonnerre et sa poigne se resserra involontairement contre lui. Je ne vais pas vous sautez dessus, détendez-vous et je vous promets que vous vous en sortirez entier, ça va juste piquer.

C'était le but même de la potion, violette et fumante qu'elle avait dans les mains. Désinfecter et commencer à soigner le plus gros de la blessure. Obtempérant, ou pas, elle contenu, du mieux que possible, les légers tremblements résiduels de sa main, pour vernir déverser le liquide coloré sur la zone à traiter. Ça ne fait jamais du bien, mais en l'occurrence ici, ce n'était que passager, vu qu'après les premières gouttes sa peau semblait déjà se refermer. Oh, il restait encore des dégâts qu'elle soignerait cette fois avec la pâte orangée et après, normalement, le tour sera joué. Sa peau sera comme neuve, bien qu'un peu fragile et sensible.

-Alors qu’exercez-vous comme métier, pour avoir autant de cicatrices? Il devrait prévenir qu'enseigner est dangereux.

Dans le vide, elle tentait sa chance. Oui l'idée première l'avait fait décrocher de sa peur panique, mais elle avait encore besoin qu'il parle, car l'orage n'avait pas quitté les lieux. Eh puis c'était une manière comme une autre d'en savoir un peu plus sur lui. Bon si elle se donnait la peine de regarder son avant-bras, elle pourrait surement avoir quelques réponses à ses questions, vu que la marque des ténèbres n'était pas un dessin inconnu à ses yeux. Sauf que là, elle allait finir par croire qu'elle avait un sérieux problème, ou un attrait irrésistible pour le danger. Qui sait...


@destiny.
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Lun 23 Juil - 19:36
Katlyna
&
Rodolphus
Not tryna be indie. Not tryna be cool. Just tryna be in this.
Quelle horreur cette école. Rodolphus a toujours détesté Poudlard, déjà à l'époque où il portait fièrement les couleurs de la maison Serpentard. Il s'était toujours juré de ne plus jamais y remettre un pied, comptant même ses derniers jours de présence, lors de sa septième année, comme le ferait un prisonnier qui s'apprête à sortir de sa cellule une bonne fois pour toute. Jamais de la vie, il ne se serait imaginé devoir enseigner la moindre matière à des gosses et dans cette école. Il ne supporte généralement pas les adolescents. Ils l'énervent tellement, qu'il donnerait n'importe quoi pour tous les étriper. Et là, il se retrouvait à l'infirmerie à cause de l'un de ces petits branleurs, incapable de tenir une baguette magique. Pour la peine, il devrait lui couper la main ou même, le démembrer.

Et comme si la journée n'avait pas été assez merdique, il fallait qu'en prime, Rabastan se fasse désirer et qu'il soit obligé de patienter à l'infirmerie, en compagnie d'une blonde écervelée qui le croit gay et qui l'appelle par son surnom. Surnom qu'il va faire ravaler à son petit frangin, qui en est l'auteur et qui est l'idiot qui a osé le balancer devant cette sorcière. D'ailleurs, à quelques reprises, Rodolphus s'est quand même demandé si elle était bécasse au point de ne pas savoir qui il était, ou si elle le faisait exprès pour voir si le célèbre Lestrange est si cruel que les rumeurs veulent bien le dire. Perplexe, mais aussi surpris par le culot de la jeune femme, Rodolphus avait fini par s'en amuser. Pire encore, quand il comprit qu'elle flippait devant un simple petit orage de rien du tout. Mais comme il en allait de sa santé physique à lui, peut-être que le Lieutenant n'allait pas trop abuser, au risque qu'elle se venge sur sa blessure. Il tenta donc de la distraire d'une façon pour les moins calculées et plutôt assez tendancieuse. Et comme il l'avait prévu, la jeune sorcière comprit aussitôt le sens le plus tordu de ses paroles.

"Ah, les femmes apprécient de le savoir. C'est donc ça."

Il se moquait largement d'elle, puisque ensuite, c'était bel et bien sa blessure qu'il montra du bout du doigt. Qu'est-ce qu'elle croyait ? Qu'il parlait de ses attributs de mâle ? Il aurait pu, mais ça serait assez déplacé de sa part. 'Fin, Rodolphus n'a jamais vraiment fait attention à ce genre de choses. Mais pour continuer de l'emmerder, il se contenta de lui répondre un :

"Quoi d'autre ?"

Lorsqu'elle trouva presque évident qu'il s'agissait en fait de sa plaie. L'invitation à se coucher, lui étira pratiquement le coin des lèvres et il aurait bien trouvé quelque chose à dire, s'il ne s'était pas trouvé dans une infirmerie. Endroit qu'il déteste par-dessus tout, surtout celle de Poudlard. Il ne compte plus le nombre de fois où il y a été du temps de sa scolarité. Il était tellement turbulent et arrogant, qu'une fois, un professeur a voulu se venger de lui et a ensorcelé un cognard et évidemment, à la rencontre suivante contre l'équipe de Gryffondor, il l'a pris en pleine poire.

Le Mangemort se serait bien allongé, mais sa médicomage d'un jour, venait de s'agripper à lui lors du dernier coup de tonnerre, ce qui l'amusa beaucoup. Puis, il finit enfin par se coucher, jetant un petit coup d’œil presque arrogant dans la direction de la jeune femme.

"Techniquement, je n'ai pas grand chose à craindre, ce n'est pas comme si ça montait avec n'importe qui."

Bien entendu qu'il la cherche, c'est aussi gros que le nez de Severus au milieu de sa figure. Mais c'est elle qui a commencé sur ce terrain et puis, du moment qu'elle ne sursaute plus pendant qu'elle le soigne, il faut bien trouver à la distraire. Quoiqu'elle s'entêta à changer de sujet, lui demandant ce qu'il faisait dans la vie. Et là, il comprit qu'elle ne semblait vraiment pas savoir qui il était. Même s'il jetait discrètement un coup d’œil à la marque des ténèbres sur son avant-bras, elle ne devait pas y avoir fait attention. Ce n'était pas comme si elle n'était pas visible, bien qu'à certains moments, elle paraisse un peu moins foncée. Ce qui n'était pas le cas, ce jour-là.

"J'enseigne le Duel ici, mais contre mon gré. A la base, je suis Lieutenant."

Il n'a pas dit Lieutenant de quoi de toute façon.

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Sam 25 Aoû - 11:50


Dusk Till Dawn.
Ft Rodolphus Lestrange.

 


Réaction réflexe à une situation considérée comme dangereuse, la peur était un sentiment viscéral, presque autoritaire. Ces fondements restaient flous, savamment ancrés en chacun de nous, en fonction de notre vécu, prêt à ressurgir à la moindre occasion. Évidemment, il y avait des craintes communes telle la mort, la phobie des araignées ou encore des fantômes. Tandis que d'autres étaient beaucoup plus sélectives. Une spécificité qui devenait risible aux yeux d'autrui. Les ricanements se faisaient alors entendre. Pourquoi avoir peur des peluches, des clowns, du tonnerre? Aller savoir, la réponse était souvent liée à de mauvaises expériences, ou à une blague ayant mal tourné, voir tout simplement à un instinct un peu biaisé. Puis nul ne pouvait prévoir sa réaction face à un Epouvantard, laissant le choix entre peur panique, cris hystériques, ou fuite rapide. Dans le cas de Katlyna, la réponse était toute trouvée, c'était clairement la panique, une véritable anesthésie. Immobile, les pupilles dilatées et le cœur battant à cent à l'heure dans sa cage thoracique, elle ne parvenait plus à aligner la moindre pensée. Un affre qu'elle subissait aujourd'hui encore, au beau milieu de l'infirmerie, alors qu'elle essayait de soigner un charmant brun. Les bras en l'air, elle avait arrêté tout mouvement alors que le tonnerre faisait entendre ces sombres rugissements, hurlant à ce vent, mêlé de pluies, de venir se fracasser sur les fenêtres. Fenêtre beaucoup trop nombreuses à son gout, d'ailleurs, surtout en ce moment. Véritablement en proie à sa propre peur, la medicomage tantôt assurée et bravache, ne ratant pas la moindre occasion de le chambrer venait de disparaître, laissant place à une blonde presque perdue, livide. Autant dire que ce n'était pas la version d'elle-même qu'elle préférait.

Au contraire de Roddie, qui semblait s'amuser de la voir stresser, à ce point, pour un simple orage. Si cela aurait pu être vexant, la blondinette reconnu que c'était de bonne guerre. Elle ne s'était pas faite prier pour en rajouter couche sur couche, il était donc logique de recevoir le retours de manivelle. Néanmoins, le professeur sembla rapidement se reprendre, comprenant sans doute que ses soins en dépendait. Après tout, depuis le premier coup de semonce, la Bulgare n'avait plus bougé d'un millimètre, se contentant de serrer, avec une poigne défiant concurrence, le goulot de sa potion désinfectante. Lestrange finit par accepter la trêve, tout en rentrant, pour son plus grand plaisir, dans une salve de piques aux saveurs particulières, légèrement taquines et surtout grosse comme une maison. Il était évident, qu'il ne parlait pas du sud de son anatomie et pourtant, Kat' ne put s'empêcher de foncer dans le panneau, de bon cœur qui plus est! Passer outre, était tout bonnement impossible, ce ne serait pas elle. C'était trop tentant que pour y résister. À peine, la réplique sortait-elle de ses lippes que l'homme entreprit d'avouer la vraie cible, autrement dit sa plaie, se faisant ainsi le plaisir de se payer sa tête. Inévitable, là aussi. Tachant du mieux que possible d'oublier le grondement au loin, elle continuait de se concentrer sur ces paroles, sur lui. Eh pourtant, ce fut à nouveau lui qui décida de reprendre les rênes en revenant sur ces écarts de pensés passés, en demandant à quoi d'autre elle avait bien pu aviser, comme si une autre solution n'avait jamais été envisageable. Bon il était vrai que découvrir la taille de ses attributs seulement maintenant, semblait impossible. Ma foi s'il se demandait jusqu'où elle était capable d'aller, ce n'était pas vraiment la honte qui allait l'étouffer. Généralement, elle était plus vite en colère que honteuse, merci maman! Tout en reprenant enfin le contrôle de son propre corps, brisant sa paralysie, elle pencha la tête sur le côté, ancrant son regard, intense, dans le sien.


-Dois-je vraiment vous faire un dessin ? Mais je reconnais qu'il serait illogique et surtout dommage que vous ne le découvrez que maintenant. Quoique, il n'est jamais trop tard...

Mieux vaux tard que jamais. Souhaitant s'attaquer à son travail, même si son esprit bataillait entre le détail de la potion et le roulement du tonnerre, elle reprit la parole. Eh comme il ne semblait pas se vexer et même assez bien s'amuser de ces répliques à doubles sens, elle ne put faire autrement que de laisser planer le doute sur sa non-action, en s'entendant lui demander de bien vouloir s'allonger. L'idée de base n'était vraiment pas érotique, juste médical, ou en tout cas convenait d'une question de facilité. Sa plaie étant située sur son abdomen, Katlyna en aurait plus facilement l'accès s'il voulait bien se détendre et donc se coucher sur la table prévue à cet effet, plutôt que d'être légèrement recroquevillé en y étant assis. De plus, ça éviterait au liquide violet, non absorbé par sa peau, de terminer sa course sur son pantalon. Obtempérant à sa demande, le lieutenant reposa son dos contre le dossier, non sans lui lancer un regard presque arrogant, signalant qu'il ne craignait rien. Fondamentalement parlant, c'était même une certitude. La Vélane était loin d'avoir une quelconque carrure baraqué, elle ne ferait pas non plus le poids, ni physiquement, ni magiquement, contre lui. Après, il ne fallait pas oublier qu'elle adorait les défis et se faisait toujours un malin plaisir de les relever -c'est presque le cas de le dire- . Néanmoins, si ce style de conversation, piquante, semblait lui convenir, elle préféra ne pas pousser le bouchon.

-Je n'ai jamais dû forcer qui que ce soit. Mais j'adore les défis.

Mouis, c'est sur, c'était comme ça qu'elle allait éviter de le chercher plus. Evidemment. Tant pis. Enfin, à lui de prendre la phrase comme il le désirait. Joignant le geste à la parole, elle profita de sa position couchée pour commencer à verser la potion sur sa blessure. Si le contact du liquide devait être piquant, ou désagréable, la sensation s'éteignait aussi promptement qu'elle était apparue. Petit à petit, la peau se refermait et le sang s'arrêtait, le tout sans former l'affreuse croute de départ. Laissant agir la mixture, elle crut bon de reprendre sur un terrain plus banal, comme si elle cherchait enfin à le connaître. Mais la question qui traversa la barrière de ses lèvres semblait irréelle, tant les preuves étaient sous ses yeux. C'était même le moins qu'on puisse dire vu la marque des ténèbres. Pourtant, celle-ci n'avait toujours pas attiré son attention. Etait-elle devenue trop banal, à cause de son travail à Sainte-Mangouste ? Peut-être. S'en fichait-elle ? Aller savoir. Terminant le second point de sa check-list pour le remettre sur pieds, elle reboucha la potion, avant de la poser sur la table de chevet jouxtant le lit. Son regard curieux se releva dans sa direction, accrochant sa silhouette quand il reprit la parole. Ils étaient peu à enseigner contre leur gré, à être resté contre leurs volontés et il n'y avait qu'une réponse à cela : Faire partie des anciens "maitres des lieux", autrement dit être un mangemort. Le terme de lieutenant en était aussi un bon exemple, parce que ni Darren, ni la résistance, n'avait usé de ses termes pour qualifier certains de leurs suiveurs. Seul le Seigneur des Ténèbres l'avait fait.

Son appartenance ne pouvait plus être ignorée par la blonde et pourtant, ses pupilles virevoltèrent jusqu'à son avant-bras, pour y chercher confirmation. Là, en noir jais, s'ancrait bel et bien ce signe de ralliement si connu, celui des mage noir. Surprise ? Un peu, il fallait bien le reconnaître, même si ça expliquait, en partie, les autres marques présentes sur son corps. Elles avaient été faite par une magie plus puissante et plus dévastatrice, bref par des sorts qu'un étudiant, ou un élève, ne pouvait pas lancer avec efficacité. Plongée dans son examen, le silence s'allongea, jusqu'au moment ou elle attrapa la pâte orangée. Etait-elle déçue ? Ou paniquée ? A vrai dire, non. La seule pensée qui filait sous son crâne, à cet instant, c'était qu'elle avait toujours l'art de se compliquer la vie! Pourquoi fallait-il qu'elle soit constamment attirée par le danger ? Et par tout ce qui semblait compliqué? Pourquoi devait-elle, forcément, voir leur côté humain avant de se prendre une claque, en ayant la vérité en pleine figure? Elle l'ignorait, mais depuis plus d'un an, ça semblait être devenu une constante dans sa vie et elle ne parvenait même pas à le regretter. Alors est-ce que ça allait changer sa façon d'être avec lui? Wait and see. En tout cas, son action, elle, avait continuer sans interruption. Remettait-elle enfin qui il était ? Non, toujours pas. Il y avait plusieurs lieutenants, dont Rodolphus, Rabastan et Bellatrix Lestrange. Alors les noms, à la limite, c'était une base surtout au vu des conneries de Darren, mais mettre un visage sur ceux-ci, mis à part un, ce n'est pas possible. Oh à tout les coups, une excursion dans les couloirs de Poudlard lui ferait comprendre l'énormité de son 'erreur', mais elle venait à peine de quitter le cours de Shafiq et si ils avaient discutés de bien des choses, ils n'avaient pas abordé tous les protagonistes en présence, juste le baratin à servir à Sainte-Mangouste. Puis même lui, malgré ses indices en pagailles, ne semblait pas vouloir révélé son identité de lui-même, la laissant dans le flou, avec pour seul possibilité son surnom : Roddie. Oh oui, elle aurait pu faire le lien, dû même, mais en avait-elle seulement envie, alors que la conversation qu'ils avaient ensemble la distrayait et dans un sens l'amusait?...


-J'imagine que ça explique, en partie, vos autres cicatrices? Rassurez-vous, celle-ci n'en laissera pas. Même si vos étudiants ont de la ressource, ils ne sont pas aussi doués en sortilèges que pour les autres. Elle s'humecta les lèvres avant de continuer. Du coup, je ferais mieux d'éviter les blagues sur les titres, tout ça? Fin de toute façon, je n'ai jamais été très présentation à rallonge, vous resterez donc Roddie.

Culot ? Folie ? Test? Peut-être un peu de tous ça, surtout qu'elle le dit avec un petit quelque chose de malicieux dans le regard. Après tout, elle avait envie de savoir s'il allait changer de comportement, maintenant qu'il était plus ou moins sûr qu'elle avait compris son importance dans les rangs du Lord. Katlyna ouvrit ensuite le capuchon de la pâte orangée, avant de revenir vers lui. Il restait quelques stigmates, de fines lignes que la crème fera partir. Elle apposa un petit bout huileux sur sa peau, avant de venir l'étaler sur toute la largeur de son ancienne blessure. Ces doigts parcourent la contusion, de long en large, laissant, au fils de ses mouvements, sa peau revenir. Consciente de la durée excessive de cette exercice, ainsi que du silence qui planait dans l'infirmerie, elle s'arrêta derechef.

-Voilà, c'est fini, il n'y paraît plus. Je vous recommanderais, par contre, d'éviter de forcer, aujourd'hui, c'est encore trop récent.

Elle posa le tube sur la table, avant de frotter ses main dans un mouchoir. Travail achevé, elle s'empressa de relâcher sa tignasse blonde de l'étreinte de l'élastique, dans un geste semblable à une libération. Voilà qui était mieux et qui lui redonnait contenance. S'adossant d'une fesse contre le meuble précédent, un sourire en coin secoua ses lèvres.

-C'est là que vous sortez en courant de l'infirmerie, je me trompe?

Eh elle recommençait. Décidément, elle ne pouvait vraiment pas s'en empêcher.


@destiny.
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