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the look of a mother
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Mer 8 Aoû - 9:15


The look of a mother

Rose Austin & Sidney Newton
Les lendemains de pleine lune n'étaient généralement pas joyeux. Courbatures au rendez-vous, fatigue intense et le tout ne semblait pas vouloir devenir routinier. Ou toutefois, Sidney était bien incapable de s'en accommoder. Mais elle prenait sur elle, ne disant jamais rien, sauf lorsque la question lui était posée. Ce matin-là, elle n'avait pas cours et aurait eu l'occasion de profiter encore un peu de son lit, mais elle avait du matériel à remplacer, d'autres à faire réparer, notamment sa baguette magique. Et ça ne pouvait pas attendre. Alors, le ventre noué et l'impression que tous les repas qu'elle  prendrait, finiraient par être aussitôt renvoyés, elle ne s'était pas attardée sur un petit déjeuner, préférant partir directement pour Pré-au-Lard. La jeune adolescente marchait tranquillement jusqu'à la boutique Derviche et Bang. Jusqu'à maintenant, elle n'y avait jamais mis les pieds. Auparavant, les sorties dans le village sorcier lui étaient interdites, puisqu'elle n'avait personne pour signer l'autorisation de sortie de l'école. Ce n'est que maintenant qu'elle a été adoptée, qu'elle a obtenu le droit de s'y évader à quelques reprises. Elle le devait à son Directeur de Maison, même si elle n'osait encore pas trop s'imposer d'une quelconque façon que ce soit. Ce n'est pas son vrai père et en plus, il a lui-même des enfants. Elle ne pouvait pas se permettre d'être trop proche de lui, par rapport à Morghan par exemple. Lui, il venait seulement de découvrir quel lien l'unissait à Ragnar Greyback, alors Sidney préférait toujours rester en retrait, pour ne pas gâcher leurs retrouvailles. Et puis, la jeune fille qu'elle est, a toujours eu l'habitude d'être seule au monde pratiquement, sauf Snejana qui sera toujours sa sœur de cœur.

Le mois d'Octobre s'était installé sur l’Écosse, emmenant avec lui l'automne. Les arbres commençaient par voir leurs feuillages jaunir et tomber une fois la couleur orangée obtenue. Les journées s'étaient relativement écourtées, le soleil se levant plus tard et se couchant beaucoup plus tôt que pendant l'été. Souvent, cette période de l'année a tendance à rimer avec légère dépression. Le deuil des beaux jours, l'accueil de l'hiver bientôt à la porte. Mais pour Sidney, cette année, c'était différent. Le mois d'Octobre marquait le retour de sa meilleure amie, qu'elle a cru morte durant près de deux ans. C'était vraiment comme si la vie décidait, d'enfin lui sourire et de lui faire un cadeau inestimable, en lui rendant l'une des personnes les plus chères à son cœur.

La petite Serdaigle arriva enfin à destination et poussa la porte de la boutique. Des objets magiques s'étendaient en un partout dans l'unique et immense pièce constituée de rayonnages. Sidney ne savait plus vraiment où donner de la tête, mais avant de se perdre dans l'observation de toutes ces choses intéressantes, elle préféra directement traverser l'endroit pour se rendre auprès du vendeur. Elle sortit lentement sa baguette pour lui montrer l'ampleur des dégâts. Si jamais ce n'est pas réparable, elle n'aurait plus qu'à attendre les prochaines vacances et se rendre sur le Chemin de Traverse. Le froncement de sourcils du sorcier ne lui disait rien qui vaille. Il lui annonça qu'il allait voir ce qu'il pouvait faire pour elle, mais que ce n'était pas sûr qu'il puisse la réparer, lui faisant tout un baratin sur les choses qu'il peut rafistoler comme neuf. Une boule au ventre, dût à l'appréhension et à la faim qui se faisait enfin ressentir, la louve de Serdaigle, commença à se perdre dans les étales, son regard glissant sur les objets, sans forcément les voir. Tout comme, elle ne vit pas la femme qui se trouvait devant elle et qu'elle bouscula malencontreusement, en tentant de jeter un œil vers le Sorcier qui se trouvait maintenant sur l'arrière boutique.

« Pardon, excusez-moi. Je ne regardais pas où j'allais. »

Sidney avait relevé la tête vers la Sorcière, un peu plus grande qu'elle. Même si elle sentait comme une impression de déjà vue, elle était loin de se douter qu'il s'agissait de la femme qui l'avait mise au monde. Elle était toute petite lorsqu'elle a été remise à l'orphelinat de Londres, elle n'a aucun souvenir de ses premiers jours de vie, comme le commun des mortels. Son regard s'était quand même un peu perdu sur le visage avant que le propriétaire du magasin ne l'interpelle. Il lui annonça une mauvaise nouvelle, lui disant qu'elle devrait se procurer une nouvelle baguette. Il lui restait encore une bonne semaine avant les vacances scolaires. Les cours sans baguette magique, se passeront forcément très mal.

« Il n'y a pas un moyen de la réparer même provisoirement, pour qu'elle tienne encore une semaine ? »

La réponse fut naturellement négative, malgré le peu d'espoir qu'elle mettait dedans. Il ne lui restait plus qu'à demander à son père adoptif de lui venir au secours. Sauf qu'elle ne voulait pas l'embêter avec cela, surtout pas aujourd'hui. Il avait prévu de passer du temps avec Morghan et lui demander de se rendre jusqu'au Chemin de Traverse pour elle, allait forcément tout casser. La petite louve se retourna, l'air totalement dépité sur son visage. Les autres objets présents dans la boutique, ne parvenaient même plus à attirer son regard. Elle finit par sortir du magasin, se prenant une bourrasque de vent, à peine avoir mis le pied dehors.

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Lun 20 Aoû - 19:15
The look of a mother
Rose se trouvait à Pré-au-Lard. Quelques instants plus tôt, elle s'était entretenue avec Remus Lupin, concernant la Résistance. A la suite de leur conversation, l'Auror s'était surprise à se perdre mentalement dans ses souvenirs. Lorsqu'elle était à Poudlard, elle se souvient à quel point, elle adorait arpenter les rues de ce village sorcier. Les odeurs, les images, tout était comme dans ses souvenirs. Rose aimait particulièrement l'hiver, lorsque l'épais manteau blanc recouvrait toitures et chemins. Les décorations de Noël étaient alors de sortie. C'était magique, redonnant aux adolescents ce goût des fêtes, parfois loin derrière eux. Cette fois, c'était les feuilles mortes qui donnaient le ton, mais c'était toujours magnifique. Toujours magique, à tel point que l'Auror poussa la porte d'une boutique, ayant tout de suite l'envie de se replonger un peu plus dans ses souvenirs de gamine. C'était encore là, les meilleurs. Mais venait-elle juste d'entrer que son cœur manqua un battement et qu'elle se surpris à ne plus pouvoir bouger. Prise de stupeur quand son regard se posa sur la jeune adolescente qui venait dans sa direction. Elle la reconnaîtrait entre toute. Sidney, sa petite fille. Son bébé qu'elle a vu seulement quelques secondes avant de s'évanouir, pour qu'ensuite on lui raconte que l'enfant n'avait pas survécu aux suites de l'accouchement. Ce visage bien différent, avec le poids des années, mais une mère a cet instinct qui lui permet de reconnaître l'être qu'elle a mis au monde. Incapable de bouger, l'enfant lui rentra dedans d'un coup, s'excusant et la ramenant de cette façon, à l'instant présent. Elle ne pouvait pas se laisser submerger par ses sentiments, ses émotions, par ce passé douloureux qui l'a toujours hanté, jour après jour, nuit après nuit, année après année. Tous les ans, au moment de Noël ou encore de l'anniversaire de cet accouchement tragique, Rose ne peut s'empêcher de s'enfermer dans sa coquille, la souffrance toujours présente, comme au premier jour. Le temps ne panse pas toutes les plaies. Le cœur brisé d'une mère y échappe toujours. Mais depuis qu'elle avait appris que sa fille était encore en vie, l'Auror avait retrouvé un mince petit espoir de pouvoir faire partie de son existence. Toutefois, elle n'avait encore jamais osé sauter le pas, par peur d'être rejeté.

« Ce n'est rien, ne t'excuse pas. »

Elle ne pouvait réprimer son sourire, malgré le fait qu'elle mourrait d'envie de lui dire qui elle était. Mais ce n'était pas le meilleur moment pour le faire. Persuadée qu'elle ne trouverait de toute façon pas le moment idéal avec un grand M. Et dans la tête de Rose, c'était toujours un véritable champ de bataille, essayant d'anticiper toutes les questions que sa fille pourrait lui poser. La première étant qui est son père. L'Auror ne serait sûrement pas à l'aise avec cette vérité. Quel enfant pourrait comprendre que ses parents l'ont conçu un soir, sans même qu'un lendemain ne soit prévu entre eux ? Ce qui ressemblerait grandement à une erreur et pourtant, pour Rose, Sidney est loin de l'être. Si elle en ressentait le besoin, sa mère pourrait même la mettre en relation avec l'homme qui a contribué à son existence. Bien qu'elle ne l'ait pas revu depuis, l'Auror sait parfaitement où il se trouve. Ils font, en quelques sortes, le même métier, bien qu'un continent et un océan les séparent. Et même s'ils n'ont jamais eu de sentiments l'un pour l'autre, ils ne sont pas en mauvais terme. S'il ignore sa paternité, c'est que jusqu'à présent, Rose n'avait pas souhaité qu'il souffre autant qu'elle. Sa peine était si grande, qu'elle ne pouvait envisager de la faire vivre à quelqu'un d'autre. Ce qui change la donne à présent.

Dans l'une des allées de la boutique, observant d'un œil distrait les articles qui s'y trouvaient, l'Auror écoutait sans le vouloir, la conversation entre Sidney et le vendeur. Sa fille cherchait à faire réparer sa baguette magique, mais ce n'était pas ici qu'elle trouverait ce qu'elle voulait. Alors, lorsque son enfant quitta le magasin, la déception sur son visage, Rose entreprit de la suivre jusque dehors.

« J'ai entendu ta discussion avec le vendeur. Je peux t'aider si tu le désires, je repars pour Londres tout à l'heure... Rose Austin, je suis Auror. »

L'adolescente ne la connaissait pas, alors elle n'aurait aucune raison de lui faire confiance. Mais lui dire qu'elle était Auror aiderait peut-être à aller en ce sens ? Sans le vouloir, son regard se promenait sur le joli visage de sa poupée. Ses traits fins qui lui renvoyaient les siens au même âge. Cette innocence qui semblait l'habiter, ou ne serait-il pas là de la vulnérabilité ? Pourtant, entre les deux, c'était certainement Rose qui se trouvait la moins à l'aise. Craignant qu'elle ne la fuit, se demandant si elle devait lui révéler leur lien de filiation, l'Auror n'était pas habituée à marcher ainsi sur des œufs.

« Si tu le souhaites, tu peux même venir avec moi, pour être sûre de l'avoir aussitôt réparée. Je suis certaine que Dumbledore n'y verra aucun inconvénient. »

C'était une preuve de plus qu'elle pouvait lui faire confiance, car si Albus la laisse partir avec elle, c'est qu'il n'y a vraiment aucun danger. Et même si Rose semblait s'avancer sur ce point, elle sait bien que le Directeur de Poudlard sait toujours tout sur tout et qu'il a certainement su avant elle, que Sidney était l'enfant soit-disant morte quelques instants après sa venue au monde.

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