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Amazing Discovery - Anton&Solweig
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Mer 18 Avr - 21:30
amazing discovery
On se bagarre, on se chamaille, mais pour faire des bêtises on est toujours d'accord. Fâchés pour un jour… frère et sœur pour toujours !
Une petite pause dans ses études ne serait pas de trop. Solweig s'était autorisée à sortir ce soir-là, au lieu de réviser comme elle le faisait les jours précédents. L'envie de prendre l'air, de changer d'horizon. S'oxygéner parce que tout ce monde, commence à lui taper sur les nerfs. Ce n'est pas une fille avenante et elle ne supporte pas la foule. Elle a tendance à s'isoler du mieux qu'elle le peut et a du mal à se lier. Quand la sensation d'être au bord de la rupture, la colère commençant à monter, la jeune femme préférait partir dehors pour éviter d'en massacrer un ou une. Elle en serait capable, elle le sait. Déjà des années que Solweig se bat contre elle-même, pour ne pas en venir à tuer quelqu'un. Cette part d'ombre qui l'habite, elle la doit à son enfance catastrophique, mais se refuse à laisser le monstre s'emparer de ce qu'elle tente de sauver. Ce qui demeure encore quelque part, au fin fond de son cœur. Elle s'était naturellement dirigée vers Pré Au Lard, mettant sa destination sur la Tête de Sanglier. Là-bas, il n'y a jamais foule. Personne pour la déranger, contrairement à la Taverne des Trois Balais. Pourtant, à peine installée, un verre de whisky devant elle, qu'un vieux sorcier d'au moins trente ans s'était invité à sa table, sans même demander la permission. Quelle impolitesse. Mais si elle avait laissé courir, ne voulant pas d'embrouille, lorsque cet homme avait posé sa main sur la sienne, sans y être autorisé, Solweig s'était relevée d'un coup, avalant son whisky d'un seul trait. Cependant, le verre finit éclater dans le front de ce bougre d'idiot, s'attirant un regard très peu sympathique de Dumbledore. La jeune Sorcière s'en alla avant d'aller plus loin dans la remise en boite. Ce qu'elle déteste le plus au monde, outre le manque flagrant d'éducation que certains peuvent avoir, c'est que l'on tente d'entrer dans sa bulle sans y être invité. Des pensées meurtrières plein la tête, une fois dehors, elle se résigna à transplaner jusqu'en Angleterre.

La mine renfrognée, les paroles de son oncle tournaient encore dans sa tête. Un jour, il lui faudrait affronter ses démons pour pouvoir aller de l'avant. Il est inutile de se cacher derrière un masque et une coquille de peste. L'intérieur ne changera pas et c'est ce qui fait le plus mal. Il n'avait pas tort. Se convaincre que tout va bien, n'est pas la solution idéale. Solweig s'était décidée par revenir là où tout a commencé et où tout a fini pour une partie de son existence. Elle marchait dans Londres, le regard vide, comme si son corps savait pourtant très bien où il se rendait. Ce chemin, elle l'avait tant fait, mais à chaque fois qu'elle se trouvait devant la maison, son cœur lui criait de faire demi-tour. C'était toujours lui qui remportait la bataille contre sa conscience ou ce qu'il en reste. Tel un automatisme, la jeune femme qu'elle est à présent, s'arrêta fixant la demeure qui se dressait fièrement face à elle. Son cœur se serra une fois de plus, sa gorge se noua et ses yeux devinrent brillants. Dans cette maison, elle était née. Dans ce jardin, elle avait joué avec son frère et sa sœur. Dans cette même allée, se trouvant juste à ses pieds, elle avait fait ses premiers pas, son père derrière elle, la tenant par les mains pour qu'elle ne tombe pas. En ce temps, il était prévenant avec elle. En ce temps-là, bien que dur, il n'aurait jamais levé la main à son encontre et encore moins sa baguette. Parce qu'à cette époque-là, son père l'aimait. Il était son héros, celui qui la protégeait, l'homme de sa vie...son papa. Le monstre n'est apparu que quelques années plus tard. Celui qui a brisé l'image qu'elle s'était fait de lui. Rien que ces souvenirs étaient difficiles, elle leva la tête vers le ciel, empêchant ses larmes de couler et inspirant profondément. Puis d'un coup, son masque de peste arrogante était de retour, cachant la douleur intérieure du mieux qu'elle le pouvait.

Cette fois, contrairement à toutes les autres, Solweig prit sur elle et poussa le portail, s'engageant dans l'allée. Le monstre n'y vivait plus. Elle s'était renseignée avant de chercher à venir dans cet endroit. Parce que même si téméraire, elle n'est pas suicidaire au point de se jeter dans la gueule du loup. Les talons de ses longues bottes s'enfonçaient dans les gravillons. Si la demeure semble inhabitée, la jeune femme sait que des elfes s'y trouvent encore, mais s'ils ont le malheur de s'interposer, elle les fera taire à sa façon. La distance entre le portail, à présent derrière elle et la porte, lui semblait bien plus grande que dans ses souvenirs. Mais au bas des marches, Solweig n'eut pas le temps de mettre un pied sur la première, que la porte d'entrée s'ouvrit. Son cœur manqua un battement, sa respiration se faisant plus rapide. Elle ne s'attendait pas à croiser quelqu'un. La crainte s'était alors emparée d'elle, puisque le quelqu'un pourrait très bien être Bryan. Qui d'autre ? La peur au ventre durant une fraction de seconde, c'est un jeune homme un peu plus jeune qu'elle, qui finit par sortir. Son visage lui était familier, sûrement l'avait-elle déjà croisé. Mais la question n'était pas qui il était, mais plutôt :

« Que fais-tu ici ? »

Si d'autres personnes vivaient dans cette maison, c'est qu'elle a sûrement été vidée et l'espoir de retrouver de vieux souvenirs de sa mère, s'amenuisait fortement. C'est entre autre, ce qui lui faisait le plus peur.
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Sam 5 Mai - 10:23
Amazing Discovery
You know there's still a place for people like us. The same blood runs in every hand. You see its not the wings that makes the angel, just have to move the bats out of your head. •••Quelle heure était-il ? C'était le jour ou bien la nuit ? Depuis quand, il se trouvait là ? D'ailleurs, là, c'était où exactement ? Anton émergeait lentement d'une cuite qui l'avait quasiment laissé K.O. Par Merlin, une chance que son père ne l'ait pas vu dans un tel état, sinon il l'aurait sûrement ramené par la peau du cul pour lui faire prendre une douche glacée. Le garçon avait bu, un soir. Il ne sait plus vraiment si c'était la veille ou l'avant veille. Mais sa cuite a duré longtemps. Très longtemps. Si longtemps, qu'il n'avait plus la notion du jour de la semaine, ni même de l'heure qu'il pouvait bien être. L'étudiant s'était réveillé dans un fauteuil de l'ancienne maison de Bryan. Celle qu'il lui a filé en le vexant, car ce jour-là, il a appuyé sur le fait que cette baraque ne comptait pas à ses yeux. Enfin bref, Anton se vexe pour pas grand chose, quand ça vient de son père. Leur relation est aussi intense que bancale. Ils ne cessent de se faire du mal sans le vouloir, mais deviennent parfois dépendants l'un de l'autre. D'ailleurs avisez-vous de faire du mal à l'un, l'autre ne sera jamais bien loin pour vous atomiser le cerveau de la tête.

Donc en se retrouvant dans un état pitoyable, au milieu de Londres, le garçon avait au moins eu la présence d'esprit de ne pas transplaner. A la place, il avait visiblement eu l'idée de venir dans cette maison et de squatter un fauteuil. Puis, les heures ont défilé, les jours peut-être aussi, non sans mal, puisqu'à plusieurs reprises, Anton avait eu l'impression qu'il était sur le point de vomir la quasi-totalité de ses entrailles. Heureusement, rien n'était sorti, pas même le contenu de son estomac noyé dans l'alcool. Mais, alors qu'il se réveillait peu-à-peu, ses muscles douloureux le stoppaient dans son élan pour se lever. Bien entendu, persuadé qu'il était à l'agonie, il ne remarqua qu'après coup, la présence d'un elfe qui le fixait avec un air complètement abruti sur le visage.

« Putain, dégage, laisse-moi crever en paix. »

Mais plus les minutes filaient et plus, Anton se rendait compte que non, il n'allait pas mourir. Malheureusement pour lui, il devra faire avec cet état lamentable pendant encore quelques heures. Finissant par se relever, manquant de se vautrer dans la table basse et pestant quand l'idiot qui a eu l'idée de la mettre là, en plein milieu du salon – enfin là où se trouve généralement une table basse vous savez -, il décida de se rendre à la cuisine. Pour le coup, il trouvait le chemin vachement long et ce n'est pas sa démarche chancelante, typique du mec bourré, qui allait l'aider à y aller beaucoup plus vite. Toutefois, l'espace d'un instant, il s'était mis à regarder le plafond, en espérant qu'il n'y ait pas de caméras ou de trucs sorciers du même style. Car, si jamais son père le voyait ainsi, sa fierté en prendrait un sacré coup.

Une fois dans la pièce souhaitait, avec l'intention de faire tous les placards, à la recherche de quelque chose d'utile pour calmer son affreux mal de tête, l'elfe précédemment viré, lui avait concocté une petite potion. Sûrement pour l'achever, pensa-t-il dans un premier temps. Mais la créature venait apparemment de lire dans ses pensées, lui faisant glisser le récipient jusqu'à lui, en annonçant que ça calmait la gueule de bois. Sachant qu'il s'agissait d'un elfe de Bryan, Anton ne pouvait qu'avoir confiance. Il sait que son cher pôpa n'est pas le dernier quand il s'agit de boire un petit coup de trop. Ils doivent avoir l'habitude des lendemains difficiles. Aussi, le jeune Munter ne tarda pas à boire la potion écœurante, lui levant presque le cœur au passage. Mais, au bout de quelques instants, les premiers effets se faisaient déjà ressentir. Sa démarche était déjà plus souple qu'auparavant, même si demeurait toujours un mal de crâne du tonnerre. Il faut dire que l'état dans lequel il s'était mis, valait vraiment le détour. Après ça, naturellement, conscient de l'image qu'il devait donner, Anton partit à la recherche d'une salle de bain. Son père devait bien avoir laissé quelques trucs traîner. Arrivé à destination, il fouilla dans les placards et la chance lui sourit en tombant sur de l'après-rasage. Mais Anton Munter ne serait pas Anton Munter s'il ne faisait pas une petite connerie au passage. Avec l'intention d'ouvrir la bouteille afin de voir si le contenu avait encore de l'odeur, le récipient lui glissa des mains et il donna à boire à sa chemise.

« Oh mais sérieusement ? »

Il referma la bouteille, pour le peu qu'il restait dedans. Une chance que son père ait de bons goûts, sinon il se taperait une odeur abominable pendant un bon bout de temps. Il laissa tomber l'idée de fouiller, préférant repartir. Récupérant son blouson en bas de l'escalier et sa baguette, il remarqua bien vite que finalement, malgré les années, Bryan n'avait pas changé de marque d'après-rasage. Parce que le courant d'air, lorsqu'il enfila sa veste, lui fit remonter l'odeur de papa Levinson. Oh oui, il s'en souvient, c'était exactement ce qu'il avait senti lorsqu'il l'avait pris dans ses bras à Pré-au-Lard. Et il n'y a rien de plus déconcertant pour Anton, qui finit par ouvrir la porte d'entrée pour sortir. Mais au même moment, une fille grimpait les marches. Le garçon surpris, en aurait presque sursauté, s'il n'avait pas autant de maîtrise. Il arqua tout de même un sourcil, lorsque la blonde lui demanda ce qu'il faisait là. L'espace d'un instant, le doute persista dans son esprit. Et s'il s'était planté de baraque ? Bourré comme il l'était, ça n'aurait strictement rien d'étonnant. Pour en avoir le cœur net, il se retourna quelque peu, pour s'assurer que c'était le bon endroit. Là, non, il ne pouvait pas s'être trompé. Il n'aurait pas fait ça ? Faisant à nouveau face à la fille qui devait avoir un peu près le même âge que lui, Anton planta son regard dans le sien, même si peu assuré pour le coup.

« Euh...c'est la maison de mon père. »

Bryan ne lui aurait pas menti là-dessus ? Il lui a raconté des bobards à propos des Mangemorts, mais pour le protéger. Là-dessus, Anton n'a aucun doute de la bonne intention qui se cachait derrière le mensonge, mais il ne lui aurait pas filé une mauvaise adresse tout de même ?

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Ven 11 Mai - 13:46
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On se bagarre, on se chamaille, mais pour faire des bêtises on est toujours d'accord. Fâchés pour un jour… frère et sœur pour toujours !

Les Terres de son enfance regorgeaient de souvenirs. De bons moments, de mauvais, de bons entachés par les mauvais. Il y en avait pour tous les goûts. Pourquoi est-il si difficile de faire un trait sur le passé ? S'il existait une potion magique pour oublier tout le mal subi, Solweig la prendrait sans aucun remord. Elle veut juste laisser cette existence derrière elle. Mais c'est plus fort que tout et même plus fort que son ambition d'aller de l'avant. Cette maison, qui se dressait devant elle, avait été le théâtre d'une vie plaisante, pour ensuite devenir aussi sanglante que celles que l'on retrouve dans les films d'horreurs américains. Mais plus surprenant encore, c'est qu'une personne s'y trouve. Solweig s'était imaginée que cet endroit resterait à l'abandon, jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'une ruine bonne à détruire. La vie y avait pourtant repris, comme si de rien n'était. Comme si la leur n'avait pas existé. C'était blessant. Sûrement encore plus de savoir que Bryan s'était débarrassé de ce qui était, autrefois, sa maison de famille.

"J'ignorais que mon père l'avait vendu. Je pensais récupérer quelques souvenirs de mon enfance. Sais-tu s'il reste quelque chose ? Peut-être dans le grenier ?"

La jolie blonde faisait preuve de politesse, ce n'était pas son genre de s'imposer. Elle a été bien élevée malgré tout et avant d'allumer la tête de quelqu'un, elle cherche généralement à engager le dialogue. Mais si jamais ce garçon ne voulait pas lui laisser obtenir ce qu'elle voulait, ce n'est pas grave. C'est qu'elle doit se forcer à tourner la page sur son vécu, sur son enfance et ainsi que sur sa famille. Sauf que quelque chose la troublait assez pour la ramener tout droit dans le passé. Momentanément absente, les souvenirs remontaient aussitôt à la surface. Cette odeur lui était si familière. Trop même. Elle se revoyait petite fille, cachée dans la salle de bain, en croyant que son père ne le voyait pas. Depuis derrière le rideau de douche, elle l'observait lorsqu'il se préparait. Chaque fois, c'était le même rituel. Les mêmes odeurs dans la pièce. Elle pouvait deviner quels seraient ses prochains gestes, sans même se rendre compte qu'il la voyait très bien dans le miroir. Tout d'abord, il se rasait, puis enfilait sa chemise qu'il boutonnait toujours en commençant par le bas, pour ne pas en louper un seul. Puis arrivait le moment qui l'a fait plonger dans ses souvenirs. L'après-rasage qu'il utilisait. C'était cette odeur qui, aujourd'hui, la troublait tant. Son regard azur examinait presque ce visage qui ne lui était pas si étranger que ça. Mais elle se gifla mentalement pour se ramener à la réalité. Ce n'était qu'une coïncidence, rien de plus.

"Tu t'apprêtais à sortir, je m'excuse d'être venue te déranger. Oublie ce que je t'ai demandé, je ferai mieux d'y aller."

En amorçant son départ, ses yeux s'arrêtèrent sur la sonnette contre le mur. Le nom se trouvant en-dessous lui était familier, puisqu'il s'agissait de celui qu'elle portait encore, il y a de cela quelques temps. Choquée, la bouche légèrement ouverte, Solweig venait de comprendre que son père n'avait pas vendu leur maison, mais qu'il y avait fondé une nouvelle famille. Pincement au cœur, si ce n'est un coup de poignard qui le traverse, jusqu'à le fendre en deux parties. Un regard à la fois interrogatif mais également perdu, qu'elle posa sur le jeune homme. Savait-il qui elle était ?

"C'est Bryan Levinson ton père ?"

Pourquoi poser la question ? C'était pourtant si évident. Mais Solweig voulait en avoir le cœur net. Elle voulait savoir jusqu'où la monstruosité de son père pouvait aller. Pouvait-il simplement avoir supprimer sa première famille, pour en fonder une autre, oubliant totalement ses précédents enfants ? Ce qui ne collait pas, c'était l'âge que semblait avoir ce garçon. Même s'il devait avoir un ou deux ans de moins qu'elle, il restait un peu plus âgé que son frère et sa sœur. Est-ce possible que Bryan ait eu une double vie ? Une double famille ? Et qu'il ait eu envie de se débarrasser de la première pour être tranquille ? Tout semblait si évident d'un seul coup. Les longues soirées durant lesquelles, Solweig attendait que son père entre et finissait par s'endormir sur le canapé, alors qu'il ne rentrait qu'au petit matin, parfois. Maintenant, elle en est persuadée, il était dans sa seconde famille, avec ses autres enfants. Qui sait combien il en a eu. Lorsqu'elle avait prononcé le prénom et le nom de son père, elle avait remarqué que le regard du jeune homme avait changé. Il le connaissait, elle ne s'était pas trompée.

"Le salaud. Il avait une double vie... Quel âge as-tu ? Combien vous êtes ? Il t'a parlé de nous ? Il t'a raconté comment il a tué notre frère et notre sœur ?"

Peut-être que cela faisait trop de questions d'un seul coup, mais elle était choquée d'apprendre ainsi l'existence d'une autre famille. Pouvait-elle simplement en parler comme s'il s'agissait de sa famille ? Elle ne le savait plus. Elle était perdue et tout ce qu'elle avait envie de faire, c'était exploser. Mais il lui fallait se reprendre un peu, le jeune homme devant elle, n'était pas plus responsable de la situation, que Solweig pouvait l'être.

"Nous sommes du même sang et j'ignore comment tu t'appelles."
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Mar 15 Mai - 15:24
Amazing Discovery
You know there's still a place for people like us. The same blood runs in every hand. You see its not the wings that makes the angel, just have to move the bats out of your head. •••Esprit embrumé par les résidus d'alcool, Anton savait que les prochaines heures seraient longues. Mais il ne pensait pas que son périple commencerait dés l'ouverture de la porte d'entrée, de la maison qui fut celle de son père. S'apprêtant à grimper les marches du perron, la fille qui lui faisait face avait l'air aussi surprise qu'il pouvait l'être. Ne la connaissant ni d'Adam ni de Eve, Anton ressentait comme une impression de déjà vue. Sans doute l'avait-il croisé quelque part. Peut-être même à l'école, qui sait ? Néanmoins, sa question avait du sens, plus qu'elle ne pourrait sûrement l'imaginer. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Répondre simplement que c'était la maison de son père, pourrait le sortir d'affaire et c'est ce qu'il fit. Sauf que la véritable raison de sa venue est toute autre. Fuir les obligations. Fuir les regards. Fuir son père. Juste le temps de redevenir sobre. Juste pour ne pas voir la déception dans son regard ou subir des paroles qui peuvent faire mal. Juste pour faire une pause dans sa propre existence. Mais cette maison n'a aucun intérêt à ses yeux. C'est un squat, rien de plus. Jamais, il n'y vivra, même temporairement. Parce qu'il s'agit là de ce qui fut la maison familiale de son père. La demeure d'une famille dont il ne faisait pas parti. La rancœur a la peau dur semblerait-il. Pourtant, ce n'est pas à Bryan qu'il en veut. Lui, il n'était au courant de rien. Il le lui a certifié et Anton le croit sur parole. Il a l'impression que pour le coup, malgré que son père lui a raconté beaucoup de bobards, là-dessus, il reste sincère. C'est bien à sa mère que le garçon en veut terriblement. Il lui en veut de l'avoir gardé. De lui avoir donné la vie, pour le faire souffrir. De l'avoir laissé grandir en lui cachant la réalité sur son existence. De l'avoir simplement privé de son véritable père. Il lui en veut tellement, qu'il refuse de rencontrer la famille Travers, qui n'est d'autre que le sang de sa mère. Lorsque Bryan lui a proposé d'arranger une rencontre avec eux, lors d'un échange par hibou, Anton n'a pas jugé bon relever. Alors évidemment, cette maison, à présent derrière lui, ne cesse de lui rappeler tout ce qu'il a loupé. Elle ne cesse de lui ramener en mémoire, qu'il a grandi entouré d'un secret qui a détruit une bonne partie de son existence. Cette baraque est néfaste. Pourtant sa révélation interpella la jeune femme, maintenant devant lui, au point de lui faire lever un sourcil.

« Tu dois faire erreur, mon père a fait construire cette maison. Mais je t'avoue que je n'ai pas été fouiller dans le grenier. »

Pourquoi l'aurait-il fait ? Il s'en cogne complètement des souvenirs de cette famille qui a vécu avec son père, sans lui. Il n'a sûrement pas envie de tomber sur des objets ou photographies montrant des moments de bonheur qui ont eu lieu, sans lui. Puis, elle se trompait sans doute de maison, alors inutile de lui laissée fouiller le grenier. Encore qu'il s'en fout tellement, qu'elle peut entrer à l'intérieur et prendre tout ce que bon lui semble. Cette baraque ne sera jamais la sienne de toute façon, comme tout ce qui s'y trouve ne sera jamais à lui. Mais Anton remarqua la mine étrange de son interlocutrice. On aurait dit qu'une odeur la dérangeait. Il s'était à moitié vidé l'après-rasage de son père, sur sa chemise, ça doit sentir bien fort. Mais de là à faire cette tête. Discrètement, il attrapa un morceau de son col, pour voir s'il ne puait pas. Encore plus vexant que la tête qu'elle avait faite, c'est qu'elle s'apprêtait à tourner les talons, en disant qu'elle s'en allait. Bon bah, Anton ne tentera pas de la retenir. Mais encore une fois, il trouva cette fille vraiment bizarre, à moins que sa gueule de bois lui joue des tours. Voilà qu'elle fixait la sonnette, si bien qu'il finit par suivre son regard avec le sien. Il fut vraiment étonné qu'elle lui demande si son père c'était Bryan Levinson.

« En effet. »

Il s'apprêtait à reprendre la parole, mais cette fois, l'inconnue ne lui en laissa pas le temps, l’assénant de questions. Une double vie ? Autant dire qu'avec la cuite qu'il s'est pris la veille ou même l'avant-veille, ses idées n'étaient pas bien claires et il ne comprit pas tout de suite de quoi elle pouvait bien parler. Mais elle enchaîna très vite en lui demandant son âge, combien ils sont et surtout si Bryan lui a parlé d'eux. Puis les mots frères et sœurs parlaient également d'eux-même, au point qu'Anton baissa un instant la tête, comme s'il était lui-même responsable des agissements de son père. Il se sentait tellement mal à l'aise là, qu'il ne savait plus vraiment s'il devait ou non répondre à toutes ses interrogations. Alors reprenant sa parfaite imitation de l’huître, l'étudiant en magie avancée resta complètement silencieux, mais peut-être pas si fermé qu'il voulait le faire paraître. Il ne releva les yeux du sol, pour la regarder en face, que lorsqu'elle finit par lui dire qu'ils étaient du même sang, mais qu'elle ne savait pas comment il s'appelait.

« Anton... Tu es Solweig je présume. »

Lors de leur dernière entrevue, justement Bryan a abordé une partie de son passé, notamment en ce qui concerne sa famille. Il lui avait parlé de Solweig, sa magnifique petite fille qu'il avait adoré. Sur le coup, Anton avait ressenti une pointe de jalousie quand son père lui en avait touché quelques mots, mais il n'avait pas relevé. Une fois encore, il n'avait pas voulu s'attarder sur un sujet qui lui serait devenu douloureux. Pourtant, maintenant qu'elle se trouvait devant lui, il n'avait aucune envie de lui prendre la vie, comme il l'a fait avec Heather. Les choses ont changé. Anton a tué Heather, une autre de ses demi-sœurs, pour priver son père d'un enfant au sang pur. Bryan l'avait blessé si profondément à ce moment-là, que le fils voulait lui enlever son seul espoir. Mais Solweig c'était différent. En se souvenant des paroles de son père, il y avait vraiment eu quelque chose dans son regard, quand il a évoqué la venue au monde de son premier enfant. Il y avait de la douleur, mélangé à de la fierté, de la peine et encore de l'amour. L'étudiant aime tellement Bryan, qu'il ne peut pas lui arracher l'une des rares personnes à qui il tient peut-être encore. Puis à l'écouter, mais surtout à l'analyser, Anton et Solweig ne semblent pas si différents l'un de l'autre. Ils sont visiblement tous les deux habités par une rancœur, une douleur qui ne fait qu’accroître en leurs cœurs. Il a tout, sauf envie d'abréger son existence.

« Viens, entre, je crois que nous devons parler. »

Il se poussa de l'entrée, pour la laisser passer et s'aventura à son tour dans la maison, refermant la porte derrière eux. A présent, il se sentait surtout comme invité, puisque c'était la demeure dans laquelle, Solweig a passé les premières années de sa vie. Sensation vraiment étrange, à tel point qu'il sentait que sa gueule de bois en rajoutait une bonne couche en rendant la chose plus floue et difficile à gérer.

« Concernant une éventuelle double-vie, il vaut mieux lui poser la question à lui-même. En tout cas, on ne peut pas dire qu'il ait vécu quelque chose de ce genre, avec ma mère, qui n'a pas fait mieux que lui au passage. Elle était mariée et elle avait déjà un fils d'un an et demi, Hengist. Dans la même semaine, elle a couché avec deux hommes : Harfang Munter et Bryan Levinson – pas forcément dans cet ordre. Elle est tombée enceinte et voulait quitter son mari. Elle savait très bien lequel des deux se trouvait être le père, mais elle a préféré se renseigner à leur sujet. L'un était Professeur à Durmstrang, mais célibataire. L'autre était déjà marié et avait une enfant...toi. Elle a choisi de se tourner vers le célibataire, lui faisant croire qu'il était le père du bébé à naître. Il a tué le père d'Hengist le jour où il est venu la chercher. Puis, je suis venu au monde et un an après, elle a eu Nikolaï avec son nouveau époux... »

Il attrapa une bouteille de Whisky, oubliant sa gueule de bois qui lui martelait la tête. Servant deux verres, il en donna un à Solweig.

« Je crois qu'on a besoin d'un petit remontant... Il m'a dit qu'il avait tué ta mère, je suis désolé pour ça. La mienne est morte aussi, mais elle ce n'est pas plus mal. Cependant...j'ignorais qu'il avait aussi tué ton frère et ta sœur. Pourtant, je ne peux pas lui jeter la pierre, j'ai tué Heather, une fille qu'il a eu...apparemment entre nous deux. »

Il vida son verre d'un seul trait, saisissant de nouveau la bouteille pour s'en servir un autre. En-dehors de Bryan, personne d'autre ne savait, jusqu'à maintenant, qu'Anton était le meurtrier de Heather. Même Hengist et Nikolaï n'étaient au courant de rien. Mais il était touché par la détresse de Solweig, étant lui-même passé par-là, il ne pouvait pas l'ignorer.

« Si ça peut te faire plaisir, emporte tout ce que tu veux. Après tout, c'est ta maison, certainement pas la mienne. »
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Mer 30 Mai - 11:08
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On se bagarre, on se chamaille, mais pour faire des bêtises on est toujours d'accord. Fâchés pour un jour… frère et sœur pour toujours !

Des situations aussi bizarres, ça ne peut qu'arriver à Solweig. Elle doit attirer les problèmes. C'est sûrement plus fort qu'elle, elle ne peut pas faire autrement que se mettre dans le pétrin. Au moins, la demoiselle n'en a pas conscience. Mais cette fois, c'était limite pire que toutes les autres. Le jeune homme devant elle, devait la prendre pour folle. Sauf que la blondinette ne l'était visiblement pas autant que l'on pourrait le croire. Rien qu'en prononçant le nom de son géniteur, l'étudiant venait de réagir sans doute sans s'en rendre compte. C'était physiquement que ça avait eu lieu. Son visage s'était fermé et ses pupilles s'étaient légèrement dilatées, jusqu'à ce qu'il confirme cette hypothèse. Solweig, bien qu'elle ne s'attendait pas à une telle découverte, ne pouvait parler. Le choc la laissa un instant muette, avant qu'elle ne vide son sac. Bien sûr, ce n'était pas le Sorcier qui lui faisait face, qui était visé, mais plus son père. Ou plutôt leur père. Chose qui la dégouttait au plus haut point, mais pas à cause de ce frère inconnu. C'est surtout parce que ce sale rat de Levinson avait trompé son épouse depuis le tout début de leur mariage. Tout ce qu'il voulait, c'était une bombe à son bras, pour frimer devant ses débiles de copains. Le reste, il n'en avait rien à faire. Sentant son sang froid disparaître, la suédoise tentait de se reprendre et d'écouter ce que son demi-frère lui racontait. Anton de son prénom et d'ailleurs, il connaissait le sien.

"Oh je suis surprise que l'alcoolique de service t'ait parlé de moi. Laisse-moi deviner, il s'est sûrement vanté de tout le mal qu'il m'a fait ?"

Elle l'imaginait très bien se pavaner devant tout le monde, en évoquant les souvenirs dans lesquels, il testait ses sortilèges sur sa propre fille de six ans. Cet homme n'avait fait que répandre le mal autour de lui. Le mal, la souffrance et la mort, il ne méritait pas d'être sorti de prison. Solweig sentait sa colère remonter depuis le fin fond de ses entrailles. Elle sentait sa haine revenir au galop, chassant ses propres souvenirs d'un père qui avait été aimant. Une belle charogne oui. Mais une part d'elle restait étonnée que son demi-frère lui demande d'entrer. Il ne semblait pas en colère, ni écœuré, plutôt troublé par cette rencontre inattendue. Après lui avoir donné son approbation d'un geste de la tête, la jeune sorcière entra à son tour dans la maison. Un sentiment horrible la prit aux tripes. Elle n'avait alors plus qu'une seule envie : s'enfuir loin d'ici. Chaque meuble, chaque pièce et même les marches de l'escalier, faisaient revivre des souvenirs trop longtemps enfouis. Mais grâce à Anton, qui reprenait la parole, Solweig s'échappa mentalement de cette vie qu'elle a vécu dans cette même villa. Elle se focalisa au mieux sur les paroles de son petit frère. Sa vie n'était guère plus joyeuse et ce qui la rassurait, dans le fond, c'est que son dépravé de père n'avait pas été plus présent pour lui qu'il ne l'avait été pour elle. C'était une mince satisfaction, mais mieux que rien. La situation la poussa quand même à accepter le verre que lui tendait le jeune homme. Ils en avaient besoin, c'est rien de le dire. Le sien, elle avalait le contenu d'une seule gorgée, esquivant une grimace de dégoût. Elle a toujours trouvé ça vraiment dégoûtant. Mais c'était aussi mieux que rien. Cependant, elle venait d'apprendre l'existence d'une autre sœur maintenant. Comme si ce n'était pas suffisant.

"Heather c'est ça ? Tant mieux qu'elle soit morte, tu nous as rendu un grand service. Mais là où tu fais erreur Anton, c'est que mon frère et ma sœur étaient également les tiens, au même titre que...Hengist et Nikolaï. Sören était ton frère, tout comme eux. Snejana ta petite sœur, que tu n'auras jamais l'occasion de connaître, parce que ce déchet qui nous sert de père a décrété qu'ils n'avaient pas le droit de vivre. Il t'a privé d'eux autant qu'il m'en a privé moi."

Solweig n'en a jamais réellement tenu rigueur à son père, pour tout ce qu'elle a vécu. Tout ce qu'il lui a fait enduré, elle aurait été capable de lui pardonner. Elle lui aurait même pardonné le meurtre de sa mère. Mais qu'il ait osé toucher aux deux plus jeunes de la fratrie, c'était trop. S'ils étaient encore en vie, peut-être que l'existence de la jeune suédoise serait moins dramatique. Peut-être que son point de vue sur son père serait moins tranchant. Peut-être que sa conscience et son cœur seraient enfin en harmonie, sur ce qu'elle ressent pour lui. Mais avec des si, le monde serait entièrement refait. Anton lui proposa de récupérer tout ce qu'elle voulait dans cette maison. Voulait-elle seulement quelque chose ? Quand son regard se posa sur le salon, là où une énorme cheminée se trouvait dans le fond, un flash lui arriva en pleine mémoire. Comme si la scène se déroulait à nouveau devant ses yeux. C'était à côté de cette cheminée, alors que le feu crépitait dans son âtre, qu'elle se cachait, lorsque Bryan s'en prenait encore à sa mère la ruant de coups. Une bouteille de Whisky à moitié vide se trouvait sur le meuble, avec un verre renversé. Il se déchaînait contre son épouse, la mère de ses enfants, celle qu'il avait promis de chérir jusqu'à ce que la mort vienne les séparer. Ce soir-là, la mort était venue mettre un terme à cet enfer, mais Levinson avait failli à toutes ses obligations. Il n'avait jamais pris soin de sa femme, l'avait frappé, torturé, trompé et cette fois-là, il l'avait tué. Qu'est-ce que Solweig pourrait bien vouloir récupérer dans cette maison, qui ne lui rappelle pas toutes les tragédies qu'elle a vécu ? Un regard douloureux se posa sur son petit frère. Un regard troublé qu'elle ne pouvait cacher.

"Cette maison n'est que le théâtre de la folie de notre père. Il a tué ma mère là-bas. Il m'a torturé ici. C'est dans le placard du fond que j'ai caché Sören tout jeune, avec Snejana encore bébé, pour qu'il ne leur fasse pas de mal. Je ne veux rien qui se trouve dans cette baraque, pas même des photos. Je veux juste oublier tout le mal qu'il nous a fait, mais ça c'est impossible. Il a été trop loin pour que je puisse tourner la page. Aide-moi à détruire cet endroit."

Elle se recula et sortit sa baguette pour lancer un sort qu'elle connaît très bien. Les rideaux commencèrent à s'embraser, puis tous les meubles en bois suivirent les uns après les autres. Une épaisse fumée grise foncée commençait à se répandre à travers toute la pièce.
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Anonymous
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Mer 29 Aoû - 10:03
Amazing Discovery
You know there's still a place for people like us. The same blood runs in every hand. You see its not the wings that makes the angel, just have to move the bats out of your head. ••• Il fallait parvenir à faire la part des choses dans cette histoire. Ce n'était pas évident, surtout dans l'état qu'il se trouvait. Anton ne voulait pas réagir brutalement. Il ne voulait pas faire peur à sa sœur. Son unique sœur d'ailleurs. Quand il réagit mal vis-à-vis de Nikolaï et d'Hengist, ce n'est pas bien grave. Ils le comprennent. Ses frères sont comme lui dans le fond, mais il sait qu'une fille, c'est plus sensible et bien sûr, qu'elle cogite plus également. Alors c'est pour ça, qu'il prit sur lui, même lorsqu'elle se mit à parler de Bryan comme étant l'alcoolique de service. Prendre sa défense ne servirait à rien, puisqu'il ne faut pas se leurrer, Bryan n'a pas été un homme digne de ce nom par le passé. Il a bu plus qu'il n'en faudrait, il a battu et trompé sa femme, et s'en est même pris à son enfant. Anton peut toujours tenter de ne voir que le bien en son père, il ne peut pourtant pas nier l'évidence. Le défendre ne rimerait à rien, puisqu'à cette époque-là, il ne le connaissait même pas. Ce n'est pas lui qui a eu à essuyer ses trop nombreuses colères. Il ne connaît pas ce Bryan-là.

"Il ne s'en vantait pas non. Il le regrettait."

C'est là, la seule chose qu'Anton dira pour défendre leur père. Parce que Bryan n'avait pas semblé être fier de tout ce qu'il avait fait. A de nombreuses reprises, il avait fait comprendre à son fils, qu'il n'était pas le père parfait qu'il voulait croire qu'il était. Maintenant, les choses sont plus claires dans l'esprit de l'étudiant en magie avancée. Mais d'un autre côté, Anton ne pouvait que comprendre ce que ressentait Solweig. Certes, son père ne lui a jamais fait le moindre mal à lui, ni même son père adoptif. Mais sa mère était violente avec lui. Plus d'une fois, il a pensé qu'il ne se relèverait pas. Et il ne comprenait pas ce qu'il avait fait de si mal. Lui, il n'avait pas demandé à venir au monde. Ce n'était pas de sa faute si sa mère s'était retrouvée enceinte, après avoir couchée avec deux hommes différents en si peu de temps. Pourtant, il faut croire qu'il était responsable de tous les maux dans l'existence de cette femme.

Anton n'était pas tellement en état de boire à nouveau. Se trouvant en pleine gueule de bois, il lui fallait quand même un remontant ou un échappatoire, au choix. Pour la première fois, il raconta ce que lui-même avait fait, mais Solweig semblait si en colère qu'elle le remerciait limite d'avoir tuer leur demi-sœur. Après tout, Heather n'était qu'une tarée avec un dédoublement de personnalité qui se croyait au-dessus de tout et de tout le monde. Elle n'était pas de leur monde à eux. Elle n'était pas comme Anton, ni même comme Solweig. Parce qu'il sent déjà que sa sœur aînée, ici présente, est tout aussi anéantie que lui, par la vie. Rien que pour cela, il ne pourrait pas lui faire le moindre mal. Tous les deux dans le même sac. Tous les deux habitaient par leurs démons. Mais elle parlait de Snejana et Sören, en lui disant qu'ils étaient pour lui comme le sont Hengist et Nikolaï. Après tout, ce n'était pas faux, sur le plan génétique, ils étaient bien ses frères et sœurs. La différence, c'est qu'ils n'ont pas grandi ensemble. Ils n'ont pas vécu les mêmes choses. Ils n'ont pas souffert en même temps. Alors ça ne pourra jamais être pareil qu'avec ses autres demis-frères.

"Je ne peux pas partager ta souffrance à ce sujet. Je peux juste tenter de l'imaginer, parce que je ne les connaissais pas. J'ai même l'impression de débarquer d'une autre planète et d'être complètement à l'écart de tout. Il y a vous trois d'un côté, qui avez grandi ensemble, et moi de l'autre. Une erreur qui n'était pas prévu au programme."

C'est vrai, c'est lui le bâtard. C'est lui, l'enfant né hors mariage. L'erreur de parcourt, celui qui arrive après la bataille. Il ne connaît rien du tout de cette famille là. Ce n'est même pas son père qui l'a élevé. Il lui fallait boire un autre verre, pour éviter de trop penser. Dans ces moments où le monde semble s'effriter autour de soi, il ne faut pas s'évertuer à cogiter plus. Tout ce qu'il pouvait lui proposer, c'était d'emporter tout ce qu'elle voulait, parce qu'après tout ce qu'il vient d'apprendre, il est certain qu'Anton ne remettra jamais les pieds dans cette maison. Ce n'est pas la sienne après tout. Et ça ne le sera jamais. Mais là encore, s'il tentait d'apaiser la colère de sa sœur, il n'en était rien, parce qu'elle lui faisait des révélations horribles sur des scènes s'étant déroulées ici-même. Parmi tous les détails qu'elle lui donnait, son regard s'était perdu sur le placard dans lequel, elle disait avoir cachée son frère et sa sœur. Au manoir Munter aussi, il y a ce placard. Celui où Hengist l'a caché, un soir où leur mère voulait le massacrer pour une nouvelle broutille totalement absurde. Mais elle avait fini par le trouver et c'était pire que les autres fois. Il entend encore Nikolaï, âgé de quelques années également, pleurer en disant qu'elle allait tuer son frère. Perdu dans ses sombres pensées, dans ses souvenirs douloureux d'une vie passée, qu'il revint d'un coup à la réalité. Brusquement alors que des crépitements étranges parvenaient jusqu'à ses oreilles. En tournant la tête, il remarqua que les rideaux étaient en feu et que les flammes léchaient déjà les meubles se trouvant tout autour. De la fumée foncée émanait de là et s'ils ne sortaient pas de suite, ils allaient finir intoxiqués et brûlés vifs dans cette maison à l'histoire si tragique. Sans plus attendre, Anton attrapa le bras de sa sœur.

"Il faut qu'on sorte de là."

Il ne lui laissa pas le choix. Il ne la laisserait pas mourir ici, alors qu'il devinait ce qu'elle comptait faire. Mais cette fois, ce n'était pas l'autre dingue d'Heather qui se trouvait devant lui. C'était Solweig, cette sœur qu'il ne connaît pas, mais qui lui ressemble énormément dans le fond. Anton l'attira avec lui, jusqu'à passer la porte d'entrée et descendre les quelques marches, histoire de rester à bonne distance de la bâtisse, pour qu'ils ne soient pas blessés d'une quelconque façon. Il toussa ayant été partiellement enfumé, mais ne l'avait pas lâché pour autant. Se tournant alors vers la villa, qui n'était déjà plus qu'un abysse de flammes, ses doigts relâchèrent le poignet de sa sœur, qu'il finit par prendre affectueusement par la main.

"Et maintenant, tu te sens mieux ?"

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