Prologue

A Glasgow, dans l’obscurité la plus profonde, seul des hurlements provenant d’un manoir venaient perturber cette douce nuit du mois de Mars. "UNE FILLE !" vociférait Charles Parkinson le visage crispé par la rage. Lui qui voulait un garçon pour continuer de propager le nom de la noble famille des Parkinson, se retrouve avec une fille pour héritière, quelle abomination. Seule de son côté Katherine Parkinson, installée sur son immense lit à baldaquin, reprenait peu à peu ses esprits. Elle posa alors son regard sur le berceau dans lequel était délicatement enveloppé un petit être fragile, son bébé, sa fille. Elle avait la chevelure brune de son père, le teint rosé et deux grands yeux verts qui l’a transperça. Une larme coula sur la joue de Katherine, elle savait qu’à cet instant elle consacrerait sa vie pour sa fille. Pansy.

Chapitre 1

Dans l’immense jardin du manoir, je me promenais, dans ma splendide robe verte émeraude agrémenté de fines perles argentées, un ruban dans les cheveux et une paire de ballerines noires aux pieds. C’était un 18 Mars, je fêtais mes 7 ans. Je devais être présenté à tous les « amis » de mes parents et à leurs enfants qui deviendraient par la force des choses mes « amis ». Maman était venue me chercher avant que les premiers invités arrivent pour me rassurer. Je mettais pour la première fois les pieds dans l’une de ces célèbres fêtes mondaines. J’ai dû faire bonne figure comme mes parents me l’ont appris et donc mettre de côté mes caprices d’enfant. Je voulais rester la fierté de ma mère mais surtout devenir, éventuellement, celle de mon père qui depuis 7 ans m’ignore. Assise dans un coin de la salle de réception, je regardais avec dédain ces femmes qui gloussaient comme des pintades. Merlin !! C’est donc à ça que je vais devoir ressembler pour être une parfaite Lady. « Pansy ! » Ah mon père c’est souvenu de moi finalement… Après un énième soupire intérieur, un sourire enjoué collé au visage, j’ai rejoint ma mère qui me tendait les bras. Stoppé net dans mon élan, mes yeux se sont écarquillés, ma bouche ouverte en grand tel un poisson rouge. Mon père n’ayant rien loupé du spectacle, Ô combien ridicule, m’avait fusié du regard, suivi d’un « Pansy ! Un peu de tenu ! ». Après avoir repris mes esprits et m’être collé à ma mère, celle-ci me présenta Drago Malefoy. Il était plus grand que moi, blond, les yeux d’un bleu électrique assez… surprenant et un sourire en coin qui en a fait tomber plus d’une part la suite. Pendant que nos parents discutaient, il m’avait pris la main et avait déposé un baiser très tendre dessus et sur un sourire complice, il m’avait entraîné dans le grand jardin ou avait commencé ma soirée. A partir de ce jour, j'étais foutu, j'étais accro. Dépendre de quelqu'un d'autre que de moi-même, c'était tout ce que je redoutais. J’avais Sept ans et la certitude qu’on jour je tomberais pour lui.

Chapitre 2

Vous croyez que ces malheurs n’arrivent qu’aux autres, jusqu’au jour où vous recevez une misérable lettre. Ça vous tombe dessus, comme ça. Votre monde arrête soudainement de tourner, vous arrêtez de respirer. Vous pensez que certaines personnes dans votre vie sont indétrônables, mais ce n’est qu’une illusion. « Maman est morte ce matin. » Votre cerveau se remet en marche rapide. Votre vie défile à grande vitesse devant vos yeux. Puis des milliards de questions vous viennent en tête. Je croyais qu’elle ne partirait jamais, qu’elle resterait avec moi. Que j'allais la serrer dans mes bras encore des milliers de fois et entendre ses douces paroles. Tous mes repères s'étaient effondrés à la lecture de ces quelques mots, pour me laisser impuissante face à cette lettre. Car oui, lorsque que l’on souffre d’une horrible perte nous devenons tous impuissants. Puis nous traversons tous cinq étapes de la peine. On passe par le déni car la perte n’est pas envisageable, on ne peut imaginer que c’est réel. On s’énerve contre tout le monde, contre les survivants, puisqu’ils sont encore là eux, et aussi contre nous-même. Puis on supplie, on implore, on offre tout ce qu’on a, on offre même nos propres âmes en échange d’un jour de plus. Quand les négociations échouent la colère est difficile à contenir, on tombe dans la dépression, le désespoir, jusqu’à ce qu’on se résigne finalement que l’on a tout tenté. On abandonne. On abandonne et on accepte. C’est comme ça qu’on reste en vie, c’est comme ça que je survis.

Chapitre 3

La mort de ma mère, mon amour démesuré pour Drago, mon père qui me poussait un peu plus chaque jours à rejoindre les rangs du Lord. J’avais besoin de me confier, tout ça c’était trop pour moi il me fallait un avis extérieure. La petite Greenwood était bien tombé ce jour-là. Cependant je ne la pensais pas aussi fourbe. Quand j’y repense, mais dans quoi je me suis foutue ! J’ignorai tout de l’alliance entre les Greenwood et les Malefoy. J’avais tant de questions qui restaient sans réponses. C’est là que j’ai commencé à recevoir des lettres anonymes, je trouvais ca tellement amusant que je me suis prise au jeu. Jusqu’au jour où, pendant le Huit clos, j’ai voulu savoir avec qui je correspondais. Et quelle surprise en découvrant Potter. Je lui avais tout racontais, tous mes tourments. Je me suis sentie ridicule mais surtout trahis. Au final, j’ai dû me plier à la volonté paternelle. Je ne voulais pas, mais mon éducation et l’espoir d’être un jour la fierté de mon père a refait surface. J’ai reçu la marque pendant les vacances d’été. Et comme les mauvaises nouvelles n’arrivent jamais seules, j’ai appris les fiançailles de Drago avec l’autre blondasse. Une énième trahison…

Chapitre 4

Après les examens de fin d’année, j’ai décidé de m’éloigner de tout. Le manoir, mon père, le Lord, Drago et compagnie. Seule mon amitié avec Blaise reste intacte. Je vie actuellement à Londres dans un bel appartement, situé tout près du campus universitaire, avec Héra. Et oui après avoir obtenu mes ASPIC haut la main, j’ai voulu continuer mes études. L’occasion rêvée pour tourner la page.

Je regardais mes potions nutritives et les pommes Granny Smith sur le plan de travail de la cuisine, quand mon regard glissa sur la pendule... Mon cours avec Ollivander débuté dans… 5 Minutes, j'allais devoir courir ! Merlin, pourquoi j’ai mis ces bottines !?
Me voila parti en trombe, déboulant dans la rue pleine à craquée à cette heure de la journée. J'avais déjà fais mon sport ce matin en compagnie de Chris mon professeur particulier et pour terminée la séance, j'étais rentrée chez moi en courant parce que j'étais déjà en retard sur mon temps de préparation quotidien. Pour couronner le tout je n'avais pas écouté Chris qui m'avait demandé de manger avant de partir en cours. C'est donc à cause de ce cocktail explosif que je me retrouvais, vacillante et nauséeuse à quelques pas de la meilleure boulangerie du quartier. Je n'eue pas le temps d'atteindre le sol que deux bras m'avait enserré la taille. Inconsciente au beau milieu du trottoir, je ne savais pas encore que j'avais fais la plus belle rencontre de ma vie.