You missed me ?Riley x PansyCouchée sur le côté, dans son lit, Pansy regardait le soleil se coucher depuis la fenêtre de sa chambre. Le ciel vira au noir en quelques minutes et plus tôt que la veille encore. Les jours rétrécissaient déjà, bientôt le froid et le vent. Mais pour l'heure place à la pluie. Les gouttes s'écrasaient sur les vitres. Le bruit le plus dérangeant, restait encore quand la pluie martelait le toit de la tour. L'ancienne élève de Serpentard n'a pas été habituée à tout ce vacarme pendant sa scolarité. Sa salle commune se trouvait dans les cachots et les bruits extérieurs se mourraient dans l'eau du lac. Un autre soupire lui échappa, le sommeil elle ne le trouverait pas maintenant et ce n'était pas spécialement à cause du temps qu'il faisait ce soir-là. Plus tôt, dans la soirée, alors qu'elle était installée à la table des étudiants, Pansy avait été surprise de voir Riley entrer. Elle ne l'avait plus revu depuis que la louve était partie de chez les Mangemorts. Même en se rendant dans le bar où elles avaient bu un verre ensemble un soir, l'étudiante ne l'avait pas trouvé. Elle s'était imaginée que l'allemande avait été tuée sur ordre du Seigneur des Ténèbres. Son retour avait eu lieu lors de l'attaque des Dissidents, mais là encore, Pansy n'a pas eu l'occasion de lui parler et depuis, plus rien, jusqu'à ce soir-là.
Sur le dos, la jeune femme plaqua son oreiller sur son visage, pour se boucher les oreilles. Mais son désespoir commençait par ennuyer sa camarade, dans le lit voisin. N'ayant pas la tête à se disputer avec d'autres personnes, Pansy s'assit dans son lit, regardant l'heure qu'affichait son réveil, sur la table de nuit. Quasiment minuit, le temps filait si vite. D'un geste blasé, elle dégagea la couverture de son corps, pour finir par se lever. Cette fois, dormir ne sera sûrement pas possible. De ses deux pouces, elle glissa son pantalon de pyjama pour le retirer et ôta également son haut. En sous-vêtements, elle enfila un jean noir et un débardeur aux fines bretelles plus clair. Une paire de bottines à talons et un peu de maquillage, Pansy quitta sa chambre. Ses talons claquaient dans les escaliers, sans qu'elle ne cherche à masquer le bruit. Personne dans les couloirs, si ce n'est les tableaux qui ronchonnaient sur son passage et dont elle se fichait.
C'est en arrivant dans le hall d'entrée que le regard de la jeune femme se posa sur la grande porte. L'hésitation entre l'envie de prendre l'air et celui de faire un tour par la cuisine résidait en elle. Un petit instant de pause, pour décidée d'aller manger un petit bout, elle descendit dans les sous-sols. A cette heure, même les elfes de maison ne devaient plus s'y trouver. Pansy le sait bien. Quand elle était élève de cette école et que le soir, elle devait partir à la recherche de Goyle et Crabbe, c'était toujours dans la cuisine qu'elle les retrouvait. Ils s’empiffraient dés que les elfes s'en allaient. A force, ce n'était pas difficile de connaître le meilleur moment pour se faire un petit en-cas de nuit sans être dérangé.
Comme prévu, à son arrivée, la pièce était vide. Vide mais gigantesque, presque plus grande que dans ses souvenirs. Pourtant, sa septième année n'était pas si loin que cela. Ses doigts glissaient sur l’îlot central, sa démarche était assurée malgré son regard hasardeux. Les placards doivent contenir bien des cochonneries si bonnes pour le moral. Mais sa conscience la poussa à jeter son dévolu sur une pomme. Les coudes sur le meuble, penchée légèrement en avant, elle croqua dans le fruit, les yeux perdus dans la pièce. D'ici, elle n'entendait plus la pluie et pouvait profiter du calme. Cela dit, pendant un court instant. Pansy tourna la tête quand la porte s'ouvrit. Elle s'apprêtait à répliquer que la place était déjà prise, mais c'est Riley qui entra. La jeune femme se redressa en la regardant. Elle croqua une nouvelle fois dans sa pomme et prit le temps de mâcher avant de parler.
You missed me ? Riley & Pansy Parkinson Une lune morcelée s'élevait dans la nuit. Véritable maitresse des cieux, elle éblouissait tous sur son passage. Noyant de sa splendeur l'entièreté du parc, tout en se reflétant à la surface du lac noir. Immobile face à ce spectacle, Riley observait les volutes de lumières se jouer des vagues, en silence. La brune était partagée entre plusieurs idées, totalement opposées. La première consistait à quitter cet endroit le plus vite possible, maintenant que son office était fait, tandis que la seconde, souhaitait rester. Essayer d'approfondir ce fugace souvenir, qu'était cette silhouette aux atouts si féminin, qui avait frappé ses rétines quelques heures plus tôt, pendant le repas du soir. Accepter l'offre de rester dîner à Poudlard n'avait pas été aussi regrettable qu'elle l'avait pensé. Au contraire, elle venait d'y entrevoir une nouvelle possibilité, une chance à saisir, celle de retrouver une amie, une passion, une ancienne amante. S'était en maugréant contre son incapacité à refuser la proposition d'Archibald, qu'elle l'avait vu, au loin, assise à la table des étudiants : Pansy Parkinson. Son regard avait été agrippé, foudroyé, par la charmante mangemorte, laissant dériver ses pensées sur leur véritable rencontre, celle de ce soir printanier. Dire que cela faisait si longtemps qu'elle ne l'avait plus vu. Cela faisait des mois, pour dire vrai depuis son départ du camp des mages noirs et depuis ses nombreuses prises de consciences. Depuis lors, les journées avaient défilés, sans lui laisser la moindre occasion de la revoir.
Qui plus est, jamais l'Allemande n'aurait pensé la trouver, ici, lieu qu'elle préférait éviter comme la peste depuis son passage éclair, au poste de Professeur de Simulations Réelle. Si elle comptait bien, depuis la prise de Pouvoir de Gellert, elle n'y était revenue que deux fois. Une fois à ses côtés et une autre pour venir voir son ami potionniste. Mais voilà que cet élément rebattait les cartes, donnant à ces murs scolaires un attrait pouvant être indéniable. C'était à croire que le monde s'amusait à lui prouver que tout pouvait changer. Petit à petit, elle avait laissé les liens se créer avec les dissidents, allant jusqu'à revoir son point de vue, diamétralement arrêté, pour leur accorder une seconde chance. Sur ce point, la louve avait l'impression de se ramollir. À cette simple pensée, sa moitié d'âme sembla se réveiller, émettant un feulement mécontent. Ce n'était évidemment pas aussi simple, ce n'était pas en une journée, ni même deux semaines qu'elle deviendrait une briseuse de sort sociale et altruiste, elle en était tout le contraire, vu que l'attrait précisé lui était purement agréable. Chassant ses pensés dans un soupir las, la lycane décida de sauter le pas, de chercher à retrouver la belle étudiante. N'étant pas d'un caractère très emprunt à l'obéissance, Riley espérait encore la trouver dans les couloirs, plutôt qu'enfermer dans une salle commune, ou un dortoir dont elle n'aurait guère le mot de passe. Faisant machine arrière, sa longue chevelure brune battant au rythme de ses pas, elle arpentait les couloirs, un à un, à l'aveuglette. Au son désapprobateurs de certains tableaux, elle grogna à nouveau, se rappelant toutes les raisons qu'elle avait à détester cet endroit, entièrement conçus de règle à respecter, presque un mode de vie.
Très peu pour elle, plus jamais. Plus jamais! Si elle était indéniablement douée dans son métier, capable de se jeter corps et âme dans la bataille pour défaire un maléfice des plus coriaces, l'évidence était là, elle n'avait aucun don pour transmettre ses savoirs aux jeunes générations. Seuls les lycanthropes avaient attiré son attention. Sortant de sa torpeur, ce fut en longeant un mur qu'elle vit une silhouette se rendre aux cuisines. Presque sur de toucher au but, tant l'animal semblait flairer son parfum, reconnaissable entre mille, elle pressa le pas en remettant sa baguette dans sa poche. Arrivée devant le tableau représentant une immense coupe en argent, débordante de fruits, elle coinça un bon moment. De quoi faire trépigner d'impatience la louve. Assise sagement, sa queue battait l'air dans un rythme énergique, tandis que l'humaine fouillait ses souvenirs pour trouver le moyen d'entrer. Chatouiller un fruit, oui, mais lequel? Tentant sa chance sur tous ceux du dessin, une poignée finit par se dessiner quand elle tortura, gentiment, la poire d'un vert bouteille. Ravie d'avoir dénicher la solution, elle pénétra dans la cuisine d'un pas souple, tandis que son regard noisette percutait, de l'autre côté de l'îlot central, l'étudiante en droit. Gagner, c'était bien elle. Alors que la porte se fermait dans son dos, elle eut tout le loisir d'observer Pansy se redresser, puis l'interpeller à la hâte d'un ton qui, maintenant qu'elle l'entendait, lui avait terriblement manqué. Une brimade sans en être une, un ton vexé, voir réprobateur, sans en croire la moindre note. Étrangement, la louve avait déjà l'impression d'avoir réussi son paris, celui de la retrouver, elle....
D'un seul coup plus féline, sauvage, comme si l'animal prenait le pas sur sa conscience, un sourire releva le coin de ses lippes, devenues provocatrices. "Tu sais bien qu'il faut plus que ça, pour m'abattre." Cette fois, le ton était celui de la conversation, anodine, basique, alors que son inquiétude, elle, avait pu être réelle. Les mages noirs n'étaient pas réputés pour être compréhensif avec ceux qui décidait de leurs tourner le dos. Tout changement de camp devait donc se solder par une mort immédiate. Sans doute avaient-ils été nombreux, d'ailleurs, à espérer l'avoir entre leurs mains. Malheureusement pour eux, l'Allemande avait de la ressource. Jusque-là, elle y avait toujours échappé et comptait le faire encore pendant de longues semaines. Allant jusqu'à se faire la promesse que c'était eux qui regretteraient toutes leurs rencontres, notamment à cause de leur maladive habitude de ne voir que par les mâles, par Fenrir. Elle n'aurait jamais du être ignorée, tant pis. Toujours est-il que sa vengeance passait au second plan, surtout maintenant. Joueuse à l'excès, presque charmeuse, elle avança dans un délicieux déhanché jusqu'à venir poser sa main sur l'établi. Glissant doucement contre le plan de travail, elle se rapprochait de sa cadette, le regard malicieux. Proche de son oreille, elle vient y poser un savoureux murmure, une simple phrase, vibrante. "Dois-je comprendre que je t'ai manqué ?" Curieuse, questionneuse, la louve semblait encore se contenir dans la position de l'agneau. Gentille, mignionne et pourtant si sauvage. La pleine lune était déjà en approche et l'animal avait envie de sortir, de reprendre le pas, de dépasser ce corps fragile pour reprendre les rênes et il le pourrait très bientôt. La contournant lentement, elle s'adossa, coudes en arrière, contre le marbre. "Une fringale nocturne ?" Sa tête se pencha sur le côté, laissant les faibles éclairages frapper ses prunelles, y dévoilant quelques touches bleutés, rehaussez d'une légère ligne de maquillage. 2981 12289 0
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Lun 19 Mar - 22:54
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