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Do you want war ?
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Ven 26 Jan - 16:46


Do you want war ?

Nina Lupin, Harry Potter & Anton Munter


Jamais Anton ne s'était imaginé d'un jour mettre les pieds à Poudlard. Il voyait ce château assez souvent, vivant il y a encore quelques temps dans le village voisin. Ce qu'il en savait, c'était uniquement ce que ses deux frères lui en disaient. Et encore, avant d'y entrer lui-même, il aurait été incapable de dire comment était l'intérieur. Mais depuis que l'université y avait été installée, suite à la destruction de l'établissement de Londres, c'était à présent chose faite. Anton avait promis à son père de continuer les études bien avant le retour de Gellert Grindelwald, il poursuivait donc son cursus malgré la délocalisation. Puis, ce n'était pas vraiment déplaisant, puisque pour la première fois de toute sa vie, il se retrouvait dans la même école que ses deux frères et Nina s'y trouvait également. Comme quoi, tout arrive à point à qui sait attendre. Natif de Durmstrang, Munter avait encore du mal à se repérer dans le château, mais il n'était pas le seul et pouvait toujours compter sur Hengist pour retrouver son chemin. Son frère aîné faisant partie de la même confrérie, il leur est ainsi plus simple de se croiser.

Cette fois, malgré la fin d'été, les beaux jours étaient encore au rendez-vous. Après les cours, Nina et lui s'étaient donnés rencard non loin du saule cogneur, pour passer un moment seul, sans les autres. S'en serait presque un luxe, étant donné que ces derniers temps, ils n'avaient pas eu l'occasion de réellement être seuls. Anton était arrivé le premier, en suivant les indications que Nikolaï lui avait donné. Il s'était assis pas trop près de ce stupide arbre et regardait surtout le soleil, sur le point de se coucher. Sa jeune louve de petite-amie s'était empressée de le rejoindre quelques instants plus tard.

En la voyant arriver avec l'une des bretelles de son sac à dos, sur l'épaule, le garçon marqua un temps d'arrêt pendant lequel il fronçait les sourcils. Sa moue intriguée s'invita aussi vite à la partie.

« Dis-moi que tu n'as pas prévu de réviser ? Parce que moi je n'ai pas emmené mes cours. En parlant d'être seuls, tous les deux, je ne pensais pas à étudier. »

Ils pourraient parler par exemple, même si ce n'était pas non plus l'idée première du jeune homme. A cette heure, le couvre-feu des plus jeunes est déjà tombé. Côté collège magique, ils sont tous censés se trouver dans leur dortoir, ou au moins dans leur salle commune. Et en ce qui concerne l'université, les étudiants révisent, passent du temps à Pré-au-Lard, rentrent chez eux pour ceux qui y vivent ou se retrouvent dans leur chambre en haut de la tour qui les accueille. Il n'y a donc pas vraiment de risque que quelqu'un vienne les embêter.

Les autres soirs, sachant que Nina souhaitait étudier ou passer du temps avec son petit frère, Anton en faisait autant avec les siens. La veille, il est même rentré chez lui, pour faire acte de présence dans un premier temps, mais surtout pour s'assurer que les protections magiques étaient bien installés. L'avantage d'avoir un frère qui suit ce cursus et qui partage son domicile, c'est qu'il est capable d'installer bien des sortilèges intéressants et presque inviolables. Il ne faudrait pas que n'importe qui entre chez eux, en leur absence, sachant qu'ils n'y retourneraient que pour les vacances et les week-ends.

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Mar 30 Jan - 6:06


Do you want war ?
"Il en est de l'amitié comme du bonheur : on en goûte la plénitude comme une chose ordinaire et pouvant toujours durer, c'est au moment de les perdre qu'on en sent tout le prix."
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Remettre les pieds dans cette école avait été un véritable challenge pour Nina. Tout était comme dans ses souvenirs et pourtant tout avait changé. Ses amis n'étaient plus là et si le château semblait identique à ce qu'il a toujours été, les cauchemars revenaient. La fille des Lupin n'avait pas vécu la Nuit Rouge de la même façon que tous les autres élèves présents ce jour-là. C'était un soir de pleine lune et elle s'était transformée, normalement en lieu sûr. Là où rien n'était censé se produire. Rien de mal. Mais tout a foiré et un élève a perdu la vie par sa faute et par ses crocs. Le lendemain, à son réveil, les secours étaient présents dans l'école, tirant les blessés du champ de bataille et devant extraire les corps sans vie. Partout, dans les couloirs, du sang tâchait les murs, le sol. Poudlard était devenu bien sombre, bien triste. A ses oreilles, bien que sous le choc les bruits semblaient venir de loin, les cris et les pleures de ceux qui découvraient les cadavres de leurs proches. C'était horrible. Jamais l'école de magie n'avait vécu un tel traumatisme.

Aujourd'hui encore, Nina en faisait parfois des cauchemars. Avec le temps, ceux-ci se faisaient moins présents et devenaient de plus en plus rares, jusqu'à dernièrement. Lorsqu'elle a appris que l'Université Magique allait s'inviter dans le château, une boule s'est formée dans sa gorge. Elle avait envie d'étudier, mais à quel prix ? Après le meurtre qu'elle avait malencontreusement commis, Nina s'était enfuie. Elle s'en était allée chez son grand-père, pour ne plus faire de mal à personne et sans reprendre pour sa dernière année de cours. Mais cette fois, dos au mur, si la louve voulait continuer ses études, elle devait prendre sur elle. Son père lui avait fait peser le pour et le contre, mais là encore, le choix semblait flou, comme impossible à réaliser. Chacun soir, la séparant de la date fatidique du retour à Poudlard, les cauchemars revenaient. Sa première nuit dans sa nouvelle chambre a été un véritable calvaire. Impossible de fermer l’œil plus d'un instant, sans avoir l'impression que l'odeur de mort et de sang lui revenaient. Lorsqu'elle est enfin parvenue à trouver le sommeil, un horrible rêve l'en sortit d'un coup. Dans ce songe, Nina se trouvait au même endroit, dans son lit, dormant presque à poings fermés, jusqu'à ce que l'odeur devienne insoutenable. En ouvrant les yeux, elle avait aussitôt remarqué que du sang dégoulinait partout sur les murs et sur son lit. Des cris, dont les paroles étaient méconnaissables, lui arrachaient les tympans et enfin, tel un fantôme, l'élève qu'elle avait tué, venait la narguer.

La journée avait été longue. Chaque cours de plus était un véritable supplice. Les cernes sous ses yeux étaient semblables à celles qu'elle arbore à l'aube de la pleine lune. Fatiguée, ce n'était pas rien de le dire. A plusieurs reprises, elle s'était surprise à piquer du nez et c'était toujours en sursaut qu'elle refaisait surface. Les phases de sommeil étaient trop courtes et entrecoupées, pour espérer qu'il soit réparateur. Étudier, dans de telles circonstances, devenaient relativement difficile. Mais c'était plus fort qu'elle, Nina craignait de s'endormir.

Durant le dîner, Anton lui proposa de se rejoindre non loin du saule cogneur et la louve sauta sur l'occasion. Il fallait encore remonter jusqu'à la Tour abritant, à présent, les chambres des étudiants. Elle se résigna à ne pas y aller, préférant garder son sac de cours avec elle. Car si jamais, Nina parvenait jusqu'en haut, elle risquait de se laisser tomber sur son lit et de ne se relever que le lendemain. Poser un lapin à son petit-ami, ça ne se fait vraiment pas. Elle patienta donc dans la Grande Salle, luttant contre le sommeil, jusqu'à ce que l'heure ne vienne. Se redressant, sa main attrapa son sac qu'elle balança sur l'une de ses épaules, avant de filer dehors. L'air frais de la fin de journée, entrait dans ses poumons comme une bonne bouffée de bien-être. C'était ce qui lui avait manqué toute la journée. Ainsi, elle avait déjà l'impression d'être un peu mieux réveillée. Et se rendant enfin sur le lieu du rendez-vous, ses lèvres s'étirèrent en un sourire radieux, lorsque son regard se posa sur Anton. Ce que celui-ci remarqua et lui fit savoir, c'était la présence de son sac de cours, craignant ainsi qu'elle ne vienne là juste pour réviser. Honnêtement, Nina serait bien incapable de retenir quoi que ce soit dans de telles circonstances.

« Je n'ai pas eu le courage de remonter dans la Tour et de voir Carabosse. Je l'entend déjà d'ici avec sa voix de pimbêche : oh tu as l'air fatigué Nina, je sais ce que c'est mon copain et mon beau-fils sont aussi des loups-garous. Comme si Wolfgang la considérait comme sa belle-mère. »

La petite-louve laissa son sac tomber au sol et s'approcha d'Anton pour l'embrasser sur les lèvres, avant de s'asseoir parterre. Elle tira sur le bras de son petit-ami pour qu'il en fasse de même.
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Harry J. Potter
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Harry J. Potter
Mar 30 Jan - 9:35
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Nina Lupin & Anton Munter
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Le propre de la puissance est de protéger. Δ  Blaise Pascal

Affalé dans un fauteuil de la salle commune de sa confrérie, Harry travaillait sur ses cours. L’absence d’Hermione, qui ne faisait pas partie de la même confrérie que lui, se faisait ressentir. Il lui était plus difficile de se concentrer sans ses incessantes remarques destinées à l’obliger à faire son travail. Hermione avait été son garde-fou, le sauveur de ses études, lorsqu’il était encore élève à Poudlard. Mais à présent, il était adulte et il avait bien conscience que compter sur sa meilleure amie pour le booster était tout sauf mature et responsable. Il s’était donc mis au travail et il tentait de s’y tenir.

Pourtant, après avoir passé plus d’une heure à travailler sur son sujet de pédagogie, quelque chose tendait à le déconcentrer. Il se faisait tard et il n’avait pas encore croisé Nina. Elle faisait partie de sa confrérie. Et bien qu’elle l’ait fortement évité depuis qu’ils avaient tous les deux intégrés Poudlard, et qu’ils s’étaient trouvés nez-à-nez dans leur salle commune à leur grande surprise, il ne pouvait s’empêcher de la surveiller du coin de l’œil. Même si lui aussi évitait toute nouvelle confrontation avec elle.

Sa dernière rencontre, avec celle qu’il avait toujours considéré comme sa cousine, ne s’était pas très bien passé. C’était un euphémisme que de le dire. Ça s’était très mal passé ! Si mal passé qu’il s’était retrouvé dégoulinant de Whisky-Pur-Feu, les yeux à moitié brûlés et qu’ils s’étaient tout sauf retrouvés contrairement à ses attentes. En fait, le fossé qui s’était creusé entre eux semblait décuplé, Harry avait prit conscience de la distance qui les séparait alors.

Il n’allait pas mentir. Il lui en voulait. Son orgueil en avait prit un coup, il s’était sentie légèrement humilié et en plus de ça, elle lui avait rit au nez. Et ils avaient eu un public. Autant dire qu’elle n’avait pas fait les choses à moitié. Il ne comprenait pas sa réaction, à vrai dire. Il concevait qu’elle puisse se sentir mal compte tenu des circonstances. Elle comprenait qu’elle puisse en vouloir à leur famille de ne pas avoir été aussi présent qu’elle l’aurait voulu pour les Lupin. En tout cas, lui Harry, estimait ne pas l’avoir été. Il l’avouait volontiers. Mais cette façon de le lui reprocher. Cette attaque injuste contre lui, et Kaysa, ne l’avait pas aidé à le reconnaître. Il estimait d’ailleurs qu’elle ne lui avait pas vraiment laissé le temps et l’occasion pour ça. Sa réaction lui paraissait puérile. Comme une gamine qui ferait un caprice. Il lui avait dit ce qu’il avait à lui dire, mais il n’avait pas l’impression que ça ait changé grand-chose. A vrai dire, cette altercation avait fait naître en lui le malaise. Et le regret. Mais sa fierté était encore trop forte pour qu’il ait fait un autre pas vers elle pour l’instant.

Pourtant, ce soir, son absence l’inquiétait. Son observation attentive lui avait permit de voir que sa cousine ne vivait pas les meilleurs moments de son existence. A vrai dire, elle ne semblait pas vraiment dans son assiette. Elle lui paraissait fatiguée et tourmentée. Il la connaissait assez pour reconnaître les signes de son mal être. Et cela l’inquiétait assez pour le pousser à finalement abandonner son livre et ses parchemins. Se dirigeant vers une fenêtre qu’il ouvrit le plus discrètement possible, il fit venir à lui la Carte du Maraudeurs qu’il soupçonnait d’être rangé dans le dortoir de sa petite sœur. Il eut la chance de la voir léviter vers lui de longues secondes plus tard. Il l’attrapa et se réinstalla dans son fauteuil. Tout le monde ne semblait y avoir vu que du feu. Planqué dans son coin, il sortit sa baguette et murmura :


« Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises »

La carte s’anima alors et il vit apparaître les traditionnelles salutations officielles des Maraudeurs. Il la déplia ensuite à la recherche du nom de sa cousine. Il ne lui fallu pas longtemps pour la trouver. Elle était encore dans la Grande Salle, visiblement attablée. Elle était seule, ce qui l’intrigua. Il jeta un coup d’œil à sa montre afin de confirmer ce qu’il supputait. Le repas était déjà terminé. Mais que faisait-elle ?

Il fut tenté de la rejoindre. Une part de lui, cette part qui avait toujours voulu la protéger, désirait aller la voir et tenter d’en savoir plus. Pour l’aider, ni plus ni moins. Et puis, ils avaient surement plein de chose à se dire. Lui en avait, maintenant que la colère était retombée. Mais qu’est-ce qui lui disait que l’accueil serait meilleur que la dernière fois  ? Devait-il s’excuser ? Allaient-ils se disputer ? Ou bien discuter ? Il l’ignorait. Il ne savait pas si il saurait passer outre sa rancœur pour réitérer son essai, surtout si elle n’y mettait pas du sien. Pourtant, son inquiétude pour elle montrait bien que son attachement était loin d’avoir disparu. Et revenir à Poudlard où il la voyait chaque jour ne l’aidait pas dans ce sens. C’était plus facile d’ignorer sa peine lorsqu’il ne l’avait pas sous les yeux.

Il finit pourtant par se décider. Il remballa toutes ses affaires, alla les ranger dans son dortoir et enfila sa cape. Puis, il prit la direction de la Grande Salle, la carte sous les yeux. Le moment était venu d’enterrer la hache de guerre. Pourtant, alors qu’il atteignait bientôt le rez-de-chaussé, le nom de Nina se mit à bouger. Il la vit se mettre en mouvement et sortir dans le parc. Une petite balade au clair de lune ?

Il ne mit pas longtemps à déboucher lui aussi à l’air libre. De loin, il repéra sa silhouette. Désactivant la carte d’un rapide « Méfaits accomplis », il la rangea dans sa poche et la suivit. Il ne savait pas où elle comptait se rendre mais il n’avait pas fais tout ce chemin pour rien. Ils pourraient tout aussi bien discuter dehors que dedans. Ils auraient même moins de chance d’être observés et entendus. Mais il semblerait qu’il en soit autrement. Car la Louve ne profitait pas seulement du parc pour s’y promener. Elle avait rendez-vous avec quelqu’un. Et visiblement, ce n’était pas un rendez-vous amical. Conscient que c’était tout sauf sa place, Harry s’apprêta à faire demi-tour quand il aperçu le visage du jeune homme en question.

Il l’aurait reconnu entre mille. La vue de ce salopard en train d’embrasser sa cousine lui fit immédiatement changé d’avis. Il prit le temps de les observer de loin afin d’être certain. Mais aucun doute n’était permis. Ce mec était le malade qui avait un jour torturé sa mère. Il l'avait recherché activement et l'avait affronté lors d’une mission de l’Ordre. Il avait réussi à s’enfuir, et Harry n’avait jamais retrouvé sa trace, ni entendu parler de lui par la suite. Ce n’était visiblement pas un mangemort, d’après leurs renseignements, mais il n’en était pas innocent pour autant. Ce mec était dangereux. Et pourtant, il était bien là, visiblement très confiant.

Que faisait Nina avec ce type, Harry l’ignorait, mais cela ne lui plut pas. Était-elle au courant des pratiques de son petit-ami ? Car c’est ce qu’il était, n’est-ce pas ? Harry doutait que sa cousine ait pu changer à ce point. Pas au point de partager la vie d’un mage noir en puissance. Il était prêt à parier qu’elle n’en savait rien et il était bien décidé à changer la donne. Il espérait ne pas se tromper.

S’avançant tranquillement dans leur direction, il se posta debout à leur côté. Il observa sa cousine d’un air étrange, tentant de juger de ce qu’elle savait de l’homme qui était avec elle. Une seule solution lui vint à l’esprit et il ouvrit alors la bouche :


« Bonsoir Nina. Tu as de drôle de fréquentation, dis-moi. »

Son regard se tourna vers l’homme dont il ignorait encore le nom. Leurs regards se croisèrent. Il l’observa durement en continuant de s'adresser à sa cousine.

« J’ignorais que tu t’intéressais à ce genre de type ... »

Il se demanda si il le reconnaîtrait. Une chose était sur, si il espérait rester incognito, il avait du soucis à se faire.
©️ Gasmask


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Mer 31 Jan - 17:23


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Nina Lupin, Harry Potter & Anton Munter


Dans la répartition des chambres d'étudiant, certains ont eu beaucoup plus de chance que d'autres. Anton par exemple, il a eu l'occasion de choisir son colocataire pour prendre son meilleur ami de Durmstrang. Comme quoi le monde est petit quand on y pense. Si petit, que jamais il n'aurait cru pouvoir le croiser dans le coin, ni même partager sa chambre et le même groupe que lui. Mais à l'opposé, d'autres ont eu beaucoup moins de chance que lui. Nina par exemple. Elle devait partager la même chambre qu'une fille qu'elle déteste. Il n'y a qu'à l'entendre en parler ou rien que ce petit surnom qui n'a rien de doux, pour le comprendre. Anton comprenait parfaitement ce que voulait dire son amie, entre les escaliers et la mauvaise ambiance dans la chambre de Nina, il ne pouvait que se montrer compatissant pour elle.

« Si tu as besoin de souffler un peu ou si ta camarade de chambre te passe par tous les trous, tu peux venir dans la mienne. Ce n'est pas Balthazar qui nous dénoncera, tu n'as pas à te faire de soucis là-dessus. »

L'étudiant accueillait volontiers le baiser de sa petite-amie, pour ensuite s'installer à ses côtés, sur l'herbe. Son regard se posa aussitôt sur le couché du soleil qui se faisait au loin. Qu'importe l'endroit, c'était toujours un magnifique spectacle, surtout lorsque le ciel est aussi dégagé qu'il l'était. Laissant Nina venir contre lui, il passa un bras autour de ses épaules. Rien ne pourrait venir gâcher cet instant. Rien à part un espèce d'illuminé...

A la première réplique de Potter, parce que Anton le reconnaissait bien ce morveux, un haussement de sourcils marqua son étonnement. Avait-il bien compris le sens de ses paroles ? De drôles de fréquentations ? Il en venait à se demander si son audition n'était pas déjà en train de lui jouer des tours.

« C'est l'un de tes amis ? »

Il s'adressait à Nina, avant que ce crétin reprenne de plus belle. Cette fois, il en avait la certitude, ce n'était pas son audition qui s'amusait à ses dépends.

« Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'elle s'intéresse à un type qui a du style. En revanche, si elle s'était intéressée à un espèce de clodo binoclard, avec une grosse tignasse mal coiffée, là il faudrait effectivement se poser des questions. Ce qui n'est évidemment pas le cas, parce que ma copine a de bons goûts. »

Anton savait très bien de quoi Potter voulait parler, mais il faisait mine de l'ignorer. Nina ne connaît pas vraiment sa véritable personnalité. Ou plutôt, elle connaît le gentil Anton, celui qu'il est capable d'être avec les personnes qui lui sont chère. Mais elle ne connaît pas le Mage Noir qui est en lui. Celui qui a du sang sur les mains et qui en aurait sûrement encore plus au fil des années à venir. De toute façon, il ne comptait pas lui révéler cette partie de lui. Et ce n'est sûrement pas Potter qui parviendra à le salir aux yeux de Nina.

« Et sinon, tu n'as rien d'autre à faire de mieux que de t'incruster là ? Tu ne vois pas que tu nous déranges ? Au fait, je manque à tous mes devoirs, mais comment va ta mère ? »

C'était là ce qui les avait opposé à quelques reprises par le passé. Anton avait torturé la mère de ce type, à Sainte Mangouste. Franchement, il ne se souvient même plus de la raison, mais ça devait être assez important pour lui...ou pas. Il pencha la tête vers Nina et lui glissa toutefois :

« Je l'ai rencontré à l'hôpital une fois, j'étais blessé et elle m'a aidé. »

La vérité est pourtant toute autre. Mais qui Miss Lupin va croire ? Telle est la question.

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Lun 5 Fév - 10:16


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"Il en est de l'amitié comme du bonheur : on en goûte la plénitude comme une chose ordinaire et pouvant toujours durer, c'est au moment de les perdre qu'on en sent tout le prix."
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Anton avait ce pouvoir étrange sur elle, capable de l'apaiser, même lorsqu'elle est sur le point d'exploser. C'est l'une des nombreuses choses qui lui plaît chez lui. Grâce à sa proposition, il était parvenu à faire fuir toutes les mauvaises ondes autour d'eux, pour laisser le sourire aux lèvres sur le visage de Nina. S'il s'agissait d'humour, elle venait de le prendre au mot.

« Juste pour dormir alors ? »

Son air taquin n'en était pas moins sérieux. Par l'état de fatigue dans lequel elle se trouvait, la petite Nina serait bien incapable de parvenir à satisfaire son petit-ami. Mais s'endormir dans ses bras, parviendrait certainement à éloigner les cauchemars. Elle se sentira sûrement en sécurité au coucher, comme au lever. Et en ce moment, elle en a grand besoin.

Après un baiser échangé, s'installant tous les deux sur l'herbe, l'ancienne Gryffondor déposa sa tête sur l'épaule de Anton. Le coucher de soleil était si beau, que même avec la fatigue accumulée des derniers jours sans aucune nuit reposante, ses yeux ne parvenaient pas à se fermer. Elle ne voulait pas rater une seule miette de ce merveilleux spectacle. Avec le temps, Nina en avait oublié combien ils étaient magnifiques les couchers de soleil à Poudlard. Dans l'altitude comme ça, rien ne pouvait cacher le ciel. Pas d'immeubles, pas de maisons et même les arbres de la forêt interdite, n'étaient pas assez haut perchés pour y parvenir. De plus, l'air n'était pas si frais que cela au final et elle se trouvait aux côtés du garçon qu'elle aime. Le garçon qui est parvenu à lui faire reprendre confiance en elle, qui l'a accepté avec ses qualités mais aussi ses défauts. Et surtout, le garçon qui ne l'a pas laissé tomber en apprenant qu'elle était atteinte de lycanthropie.

Mais si rien ne pouvait gâcher un si beau tableau qu'elle voulait garder peint en sa mémoire à tout jamais, c'est une voix qui brisa le silence récemment installé. Une voix que Nina connaissait si bien. Écarquillant tout d'abord les yeux, elle mit un moment à réaliser que le frère de son ancienne meilleure amie, se trouvait là. Il n'était pas venu dit bonsoir poliment, il proliférait des absurdités qui venaient de laisser la jeune louve sans voix, alors que Anton lui demandait si c'était l'un de ses amis. Sur le moment, elle réalisa qu'elle n'en savait plus rien. Il y a encore quelques temps, malgré la rancœur qu'elle pouvait éprouver, elle aurait sans doute dit oui. Mais là, venu de nul part pour s'en prendre verbalement à son petit-copain, les choses allaient sûrement changer.

« Il fut un temps où c'était le cas. »

Anton fut plus rapide qu'elle pour répondre aux attaques de l'aîné des enfants Potter. Et là, Nina avait de nouveau l'impression d'être prise entre deux feux, comme à l'époque où Alexander et Kaysa s'en prenaient aux Serpentards et qu'elle ne voulait surtout pas être mêlée à leurs bêtises. Mais cette fois, c'était différent. La louve avait grandi. Elle était un peu moins timide que par le passé et surtout plus énervée, à cause du manque de sommeil.

Laissant cependant Anton terminer de parler et lui dire qu'il avait croisé la mère de Harry à Sainte Mangouste et qu'elle l'avait soigné, elle haussa un sourcil. Potter est tombé sur la tête ? Il ne peut pas en vouloir à Anton d'avoir été un patient de sa mère. Elle est là pour soigner les gens, sinon qu'elle arrête tout de suite son travail, s'il s'en prend à tous ceux qu'elle a aidé. Mais Nina ne comptait pas gentiment se taire, comme si de rien n'était. Elle se releva et fit face à Harry.

« Et on peut savoir de quoi tu t'occupe Harry ? Je n'ai jamais mis le nez dans tes affaires personnelles et je ne m'occupe pas des filles avec qui tu sors. Si mon père ou mes frères disent quelque chose, encore ça peut passer. Mais tu n'es ni l'un, ni l'autre et tu n'as certainement pas le droit de débarquer de cette façon. »

Sentant la colère grimper, malgré que ses paroles étaient calmes, elle prit une longue inspiration pour se calmer, avant de replonger sans regard dans celui du fils aîné de James.

« Et pour te répondre, oui je m'intéresse à un type comme Anton. Quand je suis revenu, il a été mon premier ami, alors que tous les autres m'avaient laissé tomber. Il est parvenu à me faire reprendre confiance en moi, alors que je me voyais comme un monstre. Quand il a su que j'étais un loup-garou, il ne s'est pas enfui, il m'aime avec mes qualités et mes défauts. Et surtout, il ne me juge pas lui. Alors si tu veux conserver notre amitié comme tu semblais le dire la dernière fois que nous nous sommes croisés, ne viens surtout pas mettre ton nez dans MA vie privée. Ce que je fais et avec qui je le fais, ne te regarde pas. »

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Lun 5 Fév - 13:22
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Le propre de la puissance est de protéger. Δ  Blaise Pascal

Mais quel petit salopard … Il avait décidément tous les vices. C’était tellement plus simple de s’enfoncer dans le mensonge, plutôt que de jouer la carte de l’honnêteté, quand on sent que le vent va peut-être tourner. Dommage pour lui, il était tombé sur plus dur de la feuille que lui. Car plus borné que Harry, on faisait rarement. La preuve, sa cousine lui avait foutu son verre dans la tronche la dernière fois qu’il l’avait vu, et il était encore là à essayer de la protéger. Et ce même en constatant qu’elle ne lui avait visiblement pas pardonné ce qu’elle lui reprochait, ni leur dernière altercation. C’était mal partie ! Mais c’était bien mal le connaître que de croire que de simples insultes allaient le faire fuir.

Aussi, il se contenta de le laisser déverser son fiel avec arrogance. Continues mon gars, fais-toi plaisir, pensa-t-il. J’ai quelques petites informations à ton sujet qui risquerait d’intéresser Nina. Il trouvait même l’insulte particulièrement drôle compte tenu du fait qu’il ne portait plus de lunettes depuis l’âge de treize ans -à part lorsqu’il était trop fatigué pour porter des lentilles- et qu’il était risible de croire qu’il puisse s’intéresser à Nina d’une façon romantique, compte tenu du fait qu’il la considérait comme de sa famille. Par contre, il eut beaucoup moins envie d’en rire lorsque l’Arrogant se mit à parler de sa mère. Son sang ne fit qu’une tour et il était prêt à dégainer sa baguette pour oser aborder un tel sujet, de façon si détaché, en se faisant en plus passer pour le gentil gars ben élevé. Il allait lui arracher la tête !

Il n’en eut heureusement pas le temps -Azkaban ferait décidément une bien piètre demeure- car Nina se leva d’un bond et vint elle aussi lui cracher sa rancœur au visage. Apparemment, elle était toujours très en colère contre lui. Amusant quand on sait qu’il venait la voir pour essayer de se réconcilier avec elle, à la base. Mais il avait fallu que ce mec s’invite dans la vie de sa cousine. Rien pour l’aider en somme. Et c’était encore lui le fautif, en plus ! Certes, elle n’avait pas tord sur certains points mais comme il était évident qu’elle n’avait pas toutes les pièces du puzzle, il se devait de les lui apporter. Il la laissa donc se défouler.

Une fois qu’elle eut finie, il laissa passer quelques secondes destinées à s’assurer qu’elle avait terminé et qu’elle ne lui sauterait plus à la gorge. Quelques secondes qui permettrait à la Louve de se calmer un peu, il l’espérait. Sinon la conversation risquerait fort d’être musclée. Il finit par ouvrir la bouche bien déterminé à donner sa propre version des faits.


« Écoutes Nina, à la base je ne venais pas pour lui, je souhaitais juste te parler. J’espérais que l’on pourrait mettre les choses à plat de façon un peu plus calme que la dernière fois. Je m’apprêtais d’ailleurs à faire demi-tour quand j’ai vu que tu étais accompagné. » tenta-t-il d’exposer calmement.

Il jeta un bref regard au jeune homme derrière elle. Mais il reporta vite son attention sur elle. Si il croisait son regard de connard arrogant, il allait perdre son calme et ça allait se barrer en cacahuète. Surtout si il continuait de parler de sa mère. Ce n’était pas une bonne idée. Il la regarda donc bien en face.


« Mais lorsque j’ai vu avec qui tu étais, j’étais obligé de venir te voir. Il fallait que je sache si tu avais conscience de qui il était. Mais je suis soulagé d’apprendre que tu n’en as pas la moindre idée. Ça m’étonnait aussi que tu bascules du mauvais côté aussi simplement. »

Elle était sûrement en train de se demander de quoi il parlait. Qui sait ce que l’Autre lui avait dit ? Les conneries qu’il avait pu lui mettre en tête. Harry commençait même à se demander si la soudaine détermination de Nina à renier la plupart des Maraudeurs ne venait pas de lui. Mais par Godric, ce n’était pas le moment de faire des suppositions. Il fallait qu’il se mette à table au plus vite, avant que l’étudiant derrière elle ne vienne y mettre son grain de sel. Et surtout, ne vienne court-circuiter ses explications avec ses mensonges.

« Tu n’as pas la moindre idée de ce dont ce mec est capable, Nina. Et crois-moi, il est capable du pire. Ma mère, comme il le dit si bien, n’allait pas très bien suite à leur dernière rencontre. Et contrairement à ce qu’il essai de te faire croire, ce n’est pas lui qui a eu besoin de soin. Mais bien elle ! Après qu’il se fut occuper de la torturer comme le malade qu’il est ! »

Sans pouvoir s’en empêcher, sa voix s’était fait plus vibrante de colère au fur et à mesure qu’il parlait. Il sentit la haine monter en lui. Il avait recherché ce type avec acharnement durant des semaines suite à cet incident. Sa première idée avait, bien sur, été de le tuer pour avoir oser toucher à un seul cheveu de Lily Potter. Sa douce et adorable Maman. Lorsqu’il avait apprit les choses de la bouche-même de son père, sa réaction avait été violente. James lui avait assuré qu’il était dors et déjà recherché par les Aurors. Mais Harry avait une autre idée en tête que de l’envoyer à Azkaban.

Il avait donc mis Ron, Hermione et quelques membres de l’Ordre sur le coup. Et ils avaient réussi à le retrouver. Mais son inexpérience et sa colère avait eut raison de ses performances. Il s’était trop laissé emporté par sa haine pour être efficace et il leur avait filé entre les doigts. Et aujourd’hui, il était là, devant lui. Son envie de le tuer était toujours aussi forte. Il lui fallu toutes les peines du monde pour se retenir de l’attaquer. En revanche, il se décala légèrement pour mieux le regarder. D’un geste accusateur du doigt, il dit avec colère :


« Et TOI là ! Je te jure que si tu continues à parler de ma mère de cette façon, tu vas aller rejoindre les vers de terres plus vite que tu ne le penses ! Je n’ai pas réussi à t’avoir, ce jour-là. Mais crois-moi, tu n’es pas le seul à avoir apprit deux trois trucs, ces derniers mois. Arrêtes de faire le malin parce que la prochaine fois que tu ouvres la bouche, je ne vais pas te rater. Et tu vas payer pour ce qui tu lui as fais ! »

Une fois de plus, sa colère prit le dessus et il ignorait encore à quel point cela lui portait préjudice auprès de sa cousine. Pour autant, il avait exposé les fais et elle serait bien idiote de ne pas y réfléchir au moins un peu.
©️ Gasmask


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Mar 6 Fév - 18:31


Do you want war ?

Nina Lupin, Harry Potter & Anton Munter


Évidemment, Nina montait au créneau, c'était prévisible. Même s'il n'en donnait pas l'air, Anton s'amusait bien. A l'intérieur, il était même explosé de rire. Cet espèce d'abruti de Potter ne comprenait toujours pas, que jamais il ne parviendrait à prendre le dessus sur lui. C'était assez drôle de le voir ainsi perdre limite son sang froid, comme d'habitude. Un bon Sorcier est un Sorcier qui sait contrôler ses émotions. C'est la règle numéro un et tout le monde le sait. Tout le monde sauf cet abruti fini on ne sait comment. Ses vieux devaient être complètement bourrés quand ils l'ont conçu ou bien c'est sa sang-de-bourbe de mère qui l'a couvé trop longtemps.

Après que Nina ait fini de lui faire comprendre qu'elle n'en avait rien à balancer de son opinion, l'autre débile reprenait de plus belle en lui expliquant qu'il voulait la laisser tranquille mais qu'il en avait décidé autrement en voyant Anton. Son cas est vraiment désespéré. Son degré de débilité est hors paire. Croyait-il vraiment que la jeune Lupin ne l'avait pas remarquer, lui et sa grosse tête de benêt ? Pensait-il réellement qu'il était utile de souligner ce point ? Munter leva les yeux au ciel, tout en se relevant. Il va falloir lui faire comprendre, une bonne fois pour toute, à qui il fait face. S'il pense pouvoir avoir le dessus sur lui, c'est vraiment mal le connaître. Anton est tombé dans la magie noire en étant petit. Son père adoptif étant quand même le Directeur de Durmstrang. Il suit également un cursus en magie avancée, alors on se demande qui de lui ou du petit idiot de Potter, avec ses études d'enseignement, peut avoir le dessus. D'autant que Munter n'a aucun scrupule à faire du mal. Au contraire même. Bien que pour le moment, il n'ait pas prévu de lui démolir la gueule. Pas pour le moment...

Quand le demeuré sans cervelle croisa son regard, Anton esquissa un rictus en coin. Un sourire agaçant et que Nina ne pouvait pas voir, puisqu'elle se trouvait entre les deux garçons, sûrement prête à les séparer. Enfin, si Munter décide d'attaquer, il n'y aura plus rien à séparer, seulement le cadavre hideux de l'autre loque à ramasser. Mais c'était beaucoup trop tentant de le laisser raconter sa merde et de le voir frôler la crise de nerf. C'était d'autant plus drôle que l'ancien élève de Durmstrang, ne cachait pas son air suffisant. Qui pouvait en être témoin hormis Potter ? Personne évidemment.

En-dehors d'être un connard de première, un arriviste comme il y en existe peu, un arrogant à qui on aimerait arracher la tête, c'est un très bon acteur, qui venait de prendre un air tout à fait surpris, pour ne pas dire choqué, quand il croisa le regard de Nina.

« Je ne sais pas où il va chercher tout ça. T'es sûr que ce mec n'est pas un pochetron ? Il semble avoir abusé de la bouteille pour balancer autant de conneries à la seconde. Tu me connaît mieux que personne Nina, tu ne vas quand même pas gober les inepties de ce type ? Tu m'imagine sérieusement débarquer comme ça, à Sainte Mangouste, chopper la première personne qui passe pour la torturer ? Et bien sûr, sans qu'aucun autre Sorcier ne vienne m'arrêter. C'est complètement absurde. »

Que c'était jouissif comme situation ! Anton n'aurait voulu rater ça pour rien au monde. Jouer à l'innocent, alors qu'il est parfaitement coupable et voir l'autre débile le pointer du doigt en le menaçant. C'était tellement drôle qu'encore un peu et il en perdrait son sérieux. Mais il s'autorisa toutefois un sourire, le plus énervant qu'il puisse servir, avant de reprendre la parole. Après tout, Simplet le menaçait, il n'allait pas rester sagement sans rien dire. Personne ne lui en voudra de se défendre.

« De un, ta mère ne t'a pas appris que c'était malpoli de montrer quelqu'un du doigt ? De deux, c'est la première et la dernière fois que tu me menace. Si tu t'avise de me reparler de cette façon, je t'écrase comme la vermine que tu es. »

Il va le renvoyer se planquer dans les jupons de sa sale sang-de-bourbe de mère. Mais c'est une phrase qu'il ne peut pas dire devant Nina, même s'il la pense très fort. Il ne peut pas risquer de se griller sa couverture.

Ce que Potter n'a pas l'air de piger, c'est qu'il n'a pas un petit débutant en face de lui et que Anton n'a certainement pas peur de quiconque étudiant dans cette école. Sauf qu'il fallait faire fermer sa bouche à ce déchet et pour y parvenir, inutile de dégainer sa baguette, ça serait se tirer une balle dans le pied, puisque sa petite-amie interviendrait aussitôt et sûrement en faveur de l'autre connard. Munter est bien plus calculateur que ça.

Il observa l'horizon en soupirant, avant de regarder la jeune louve.

« Et voilà, le soleil est couché. L'autre espèce d'idiot vient de faire foirer ma demande en mariage. »

Il faut toujours avoir un plan de secours dans la poche. Et lui dans la sienne, voilà maintenant des semaines, qu'il se trimbale une bague de fiançailles magiques, qui lui a coûté un bras. Parce qu'il savait que dés qu'il rejoindrait Poudlard, les choses seraient plus difficiles pour sa couverture. Il savait qu'à un moment, il n'aurait pas d'autre choix que de demander la main de Nina pour terminer de l’endormir définitivement. Puis, il faut être honnête, c'est la première fois que Anton aime vraiment quelqu'un.


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Jeu 8 Fév - 18:08


Do you want war ?
"Il en est de l'amitié comme du bonheur : on en goûte la plénitude comme une chose ordinaire et pouvant toujours durer, c'est au moment de les perdre qu'on en sent tout le prix."
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Nina n'en revenait pas de se trouver dans une telle situation. Elle avait l'impression d'être face à un ex-petit-ami jaloux, ne pouvant avaler qu'elle refaisait sa vie. Et encore, si ça avait été le cas, la louve l'aurait très bien compris et serait passer outre. Mais ce n'était pas ça du tout. Harry et elle n'ont même jamais été tellement proches. A bien y réfléchir, il l'était bien plus de Tom, quand Nina l'était de Kaysa. Alors c'est certain qu'elle ne comprenait strictement rien à ce qu'il cherchait à faire. Et elle tomba de haut en entendant ce qu'il osait lui dire. Comme si elle n'était pas au courant de qui était Anton. Face à l'incompréhension, Nina cligna plusieurs fois des yeux.

« Attends, mais tu te moque de moi ? Anton et moi, on se connaît depuis des mois maintenant, je crois être la mieux placée pour dire qui il est réellement. Et au lieu de me pourrir ma soirée, tu n'as vraiment rien de mieux à faire ? Je sais pas moi, tu pourrais chercher à retrouver Alexander pour lui coller la rouste qu'il mérite. Parce que moi, s'il s'était permis de torturer l'un de mes frères, je lui aurais déjà arraché la tête depuis longtemps. »

Et elle sait pertinemment que si c'était elle qui se serait retrouvée à la place de Cassandra, Tom et John n'auraient pas laissé passer et même si Alex serait parti à l'autre bout du monde, ils l'auraient retrouvé pour lui démolir la figure. Mais à la place de protéger sa petite sœur, Harry semblait s'être donné pour mission de détruire la vie de celle qu'il a un jour osé appeler cousine.

Comme si ça n'était pas suffisant, voilà maintenant qu'il racontait une histoire sur Anton et Lily. Une histoire de dingue qui fit même lever un sourcil à la jeune Lupin. Celle-ci détourna le regard pour croiser celui de son petit-ami qui, le pauvre, semblait abasourdi par de telles accusations. Bien sûr, Nina ne pouvait pas lui en vouloir d’intervenir pour laver son honneur en donnant à son tour sa version. Ou plutôt en démolissant celle de Potter. Si bien que la demoiselle secoua la tête de lassitude, face à autant de bêtises venant de la bouche de quelqu'un qui a grandi quasiment avec elle.

« Non, évidemment que non. Ton histoire n'a aucun sens. Comme Anton le dit, l'hôpital grouille de Sorciers et personne n'aurait rien vu ? Personne n'aurait eu le courage d'intervenir ? Je ne sais pas ce que tu vas trouver d'autres à raconter, mais là c'est trop. C'est quoi la suite ? Tu vas me dire que c'est un tueur en série ? Est-ce que tu as bu Harry ? »

Encore une fois, tout aurait pu s'arrêter là mais c'était sans compter sur Potter qui en remettait une couche, s'adressant cette fois-ci à Anton pour le menacer. Avant même d'avoir eu le temps d'ouvrir la bouche, ce dernier intervint le menaçant à son tour. Et Nina ne pouvait qu'être de son avis. Harry n'avait pas à débarquer de cette façon, pour le dégueulasser et le menacer de la sorte. C'était complètement stupide. Stupide et déplacé. Cette fois, il ne risque pas de parvenir à renouer le dialogue avec la fille de Remus.

« Maintenant ça suffit Harry. Tu n'as aucun droit de venir jusque-là pour le menacer. Moi je ne vais pas menacer tes amis. Tu peux penser que c'est une erreur, mais je m'en fiche. Si tel est le cas, c'est mon erreur et cette erreur j'ai envie de la faire, tu n'as pas ton mot à dire ! »

Elle s'apprêtait à lui mettre les points sur les i ou son poing dans la figure, mais une fois encore la voix d'Anton se fit entendre. Bloquée dans son élan, le regard de Nina se posa sur le soleil déjà couché. Ce n'est pas comme s'il n'y en aura jamais plus, mais la suite la stoppa net. Sa bouche entrouverte ne trouvait aucun mot à laisser sortir, tant elle était surprise parce qu'il venait de dire. Détournant le regard qu'elle avait posé sur Harry, pour observer le fils Munter, elle mit un temps de réaction plus ou moins long, avant de réaliser. Une demande en mariage ? Elle ne s'était pas attendue à cela, pas un seul instant. Si bien qu'elle finit par oublier la présence de Potter pour se retourner et sauter au cou d'Anton.

« Peu importe que le soleil soit déjà couché et peu importe l'endroit, ma réponse sera toujours oui. »

Dit-elle en s'écartant un peu pour plonger son regard dans le sien, avant de l'embrasser brièvement. Elle ne jeta qu'un œil à Harry, cherchant à lui faire comprendre que quoiqu'il dise ou fasse, il ne sera pas en mesure de les séparer. Jamais. Anton est ce qui lui est arrivé de mieux dans son existence. Et elle n'acceptera pas qu'on lui arrache ce si précieux garçon.

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Harry J. Potter
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Harry J. Potter
Jeu 8 Fév - 19:51
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Nina Lupin & Anton Munter
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Le propre de la puissance est de protéger. Δ  Blaise Pascal

Pourquoi il ne lui avait toujours pas collé un point sur la tronche ? Il se le demandait. Parce que par Godric, il en avait vraiment envie. L’idée de se dire qu’il avait réussi à retourner le cerveau de Nina était déjà difficile en soi. Mais c’était le reste qui était en train de le faire monter en pression. En plus d’être le meilleur menteur qu’il ait vu sur cette Terre -il était peut-être même meilleur que Malefoy, c’est dire- il avait une arrogance hors du commun. Le genre d’arrogance qu’il n’avait jamais supporté. Et l’accuser d’être alcoolique ! Mais sérieusement, avait-il la tête du pochtron de base ?! Ce type semblait être un concentré de tout ce que Harry détestait.

Et le pire, c’est que Nina n’y voyait que du feu. Non, elle plongeait carrément, la tête la première. Qu’est-ce qu’Alex venait faire là-dedans, il n’en avait aucune idée, mais c’était très clairement une mauvaise idée d’en parler car ça ne fit que l’énerver encore plus. Il fut tenter d’ouvrir la bouche pour répliquer mais elle n’en avait pas finis. Et voilà qu’elle aussi l’accusait de boire. Harry s’étouffa littéralement d’indignation devant le culot et les mensonges de ce type et la réaction de celle qu’il avait toujours considéré comme sa cousine.


« Pardon ?! » s’écria-t-il, outré.

Et ce regard d’amoureuse transit. Ma parole mais il lui avait fait avaler un filtre d’amour ou quoi ?! Pas un instant, elle n’avait accordé ne serait-ce que deux secondes de crédit à ses paroles. Pas une seconde où elle avait accordé de l’importance à la confiance qui avait toujours été de mise entre eux. Non, elle balayait tout d’un revers de main, et pour les beaux yeux de ce sale type. Ce mec qui le regardait toujours avec ce sourire arrogant et déplacé. Ces menaces le firent bondir et il dégaina sa baguette. Il allait le démolir !


« Mais vas-y, je t’en prie. Je n’attends qu’une occasion pour ça ! » gronda-t-il en faisant un pas dans sa direction.

Non en fait, il allait en faire de la chair à pâtée pour Croup. Le faire disparaître aussi violemment qu’il était apparu dans leur vie. Le torturer, l’éviscérer, répandre ses organes dans le parc de Poudlard, ramener sa tête à James et Lily et … Ok Harry, Ok ! Calmes-toi. Tu t’égares. Il s’obligea à respirer lentement.

Pourtant, cela aurait une très bonne solution. Non seulement ça aurait calmé ses nerfs. Mais il aurait vengé sa mère et surtout, cela aurait ouvert les yeux de Nina. Après tout, il attendait quoi au juste ? Il mourrait d’envie de le faire disparaître en utilisant des sortilèges de magie noire pour le faire taire à jamais, non ? Alors pourquoi ne le faisait-il pas ? Il avait sûrement peur de révéler sa vraie nature devant sa petite amie. Mais fais-toi plaisir mon gars, avait-il envie de lui dire. Ça risquerait d’être plus compliqué à expliquer par la suite mais laisses-toi aller. Je t’en prie, fais-le ! Et on verra si Nina te regardera toujours avec son regard énamouré !

Mais il n’eurent le temps de rien car déjà la lycanthrope s’interposa. Visiblement, rien ne pourrait l’empêcher de croire ce type. Cela ne fit que l’agacer encore plus. Harry commençait à se demander ce qu’il foutait là à se fatiguer. Elle n’avait strictement aucune envie de l’écouter. Il était en train de passer pour un taré alcoolique. Et il était très énervé. Il ne s’attendait pas vraiment à ce que ça aille aussi loin, ceci dit. Bref, il se faisait du mal pour rien.

Il commençait à en venir à cette conclusion lorsqu’il arriva une chose à laquelle il ne s’attendait absolument pas. L’autre taré fit la déclaration la plus inattendu et stupide qui soit : Une demande en mariage. Harry resta cloué sur place, les regardant tour à tour comme un idiot. Était-ce une plaisanterie ? Visiblement non, car Nina lui sauta au cou pour accepter. Il y eut quelques secondes de blanc total.

Puis soudainement, Harry sentit monter en lui une sentiment très déplacé. Son visage se contracta étrangement. Une envie de rire comme il en avait rarement eut le prenait et il finit par éclater de rire. Pas un rire joyeux. Plutôt un rire dément. Un éclat de rire salvateur, en fait.

Nina allait épouser un mage noir qui avait torturé sa propre mère. Il avait essayé de lui en parler et elle l’avait prit pour un dingue. MAIS elle allait épouser ce type. Et c’était lui le détraqué ! C’était vraiment la plus mauvaise blague de l’année. Encore pire que Nina qui lui fait la gueule parce qu’elle a fuit le pays et qu’il a pas couru à ses pieds à son retour. Encore pire que Sirius et Jesse en pantin de la mort. Encore pire qu’Alex qui torture Cassy. Cette situation était grotesque ! Comme un mauvais film moldu.


« Ah c’est la meilleure celle-là ! »

Il laissa encore échapper quelques gloussements. L’instant d’avant il avait des envies de meurtre. Et là, il avait juste du mal à ne pas rire. Finalement, au prix d’un gros effort, il retrouva rapidement son calme. Il rangea sa baguette dans la poche intérieur de sa cape. Il perdait son temps. Et vue la façon dont elle se comportait avec lui pour la deuxième fois en quelques semaines, il n’y avait vraiment pas de raison de lui accorder autant d’importance. Elle était sa famille. Mais lui n’était visiblement plus grand-chose pour elle. Il prit alors la décision d’abandonner la partie. Il commença à faire demi-tour.

« Tu sais quoi Nina ? » demanda-t-il en s’arrêtant deux secondes, en se retournant vers eux, « Oui, je pense que tu fais une grosse erreur. Une énorme erreur même. Mais si tu as envie de la faire, vas-y, je t’en prie. J’aurais au moins essayé de te prévenir. Après tout, ce n’est pas moi qui va épouser un taré notoire ! Si c’est comme ça que tu veux construire ta vie … »

Il aurait voulu autre chose pour elle. Mais il avait beaucoup d’autres problèmes et préoccupation. Si elle ne voulait pas de son aide, si elle le rejetait, alors il n’allait pas se battre dans le vide. Il n’avait pas assez d’énergie pour mener tout de front. Il lui fallait faire des choix et elle venait de faire celui-là pour lui. Qu’allait penser Remus de tout ça ? Et Tom ? C’était encore une autre histoire. Il pourrait très bien essayer de leur parler. Mais voulait-il prendre le risque de passer une nouvelle fois pour le fabulateur de l’histoire ? Pas vraiment. Ou alors, peut-être que James pourrait en glisser un mot à Remus. Il l’écouterait lui, non ?

Et puis, après tout, ce n'était plus son problème. Il essayerait juste de protéger ceux qu'il aime de ce nouveau danger. Voilà où s'arrêterait son implication, dorénavant. Ou pas. Il ignorait si la colère retombée, son instinct de protection ne reprendrait pas le dessus.


« J’espère juste pour toi que tu ne tiens pas trop à tes proches parce qu’il n’est pas dit qu'ils resteront indemne avec lui. Et prie pour que Remus ne discute pas avec mes parents à son propos. Tu risquerais de tomber de haut. »

Il prit alors la direction du château dans l'intention de se remettre au travail même s’il doutait d'y parvenir après ça.
Si on le laissait rentrer, bien sûr.
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Jeu 8 Mar - 20:03


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Nina Lupin, Harry Potter & Anton Munter


Non mais il est sérieux ce mec ? Il pensait vraiment pouvoir rivaliser avec lui ? C'était tellement drôle de le laisser se l'imaginer bêtement. Mais il y a un monde entre eux. Potter pète des câbles, s'énerve comme un vrai dingue, alors que Munter reste d'un calme olympien en toutes circonstances. Un bon Sorcier est un Sorcier qui sait garder son sang froid pour répliquer quand il le faut. Se laisser submerger par sa colère est la chose la pire. C'est aveuglant et c'est là que les erreurs de débutant sont faites. Anton a été élevé pour devenir l'un des meilleurs. Depuis qu'il est en âge de formuler un sortilège et d'agiter une baguette, Harfang lui a appris bien des attaques. Et tout ça avant qu'il n'ait l'âge de se rendre à Durmstrang. Les règles empêchent les enfants d'utiliser la magie en-dehors d'une école, mais avec un Professeur à la maison, c'était différent. La première fois que le fils a vu l'établissement des pays de l'Est, il devait avoir six ans, son père l'y avait conduit en transplanant, pour lui apprendre certains tours, au nez et à la barbe de la direction. A cette époque, Harfang n'était que professeur de cette école. L'homme est connu pour ne pas faire de sentiments lors de l'apprentissage et Anton en sait quelque chose. Alors qui d'un Sorcier quasiment né avec une baguette dans la main et d'un crétin incapable de contrôler ses émotions, remporterait la bataille ? La question ne se pose même pas et Munter le sait très bien. Mais il ne veut pas se griller ses chances avec Nina, sans compter que la situation l'amuse. L'autre pitre qui passe pour le mec le plus con du monde.

« Une occasion de ? Tu crois vraiment que t'es capable de rivaliser avec moi ? »

Son sourire arrogant toujours en place, ça le faisait bien marrer intérieurement que Nina s'en prenne à Potter pour lui. Pour en remettre une couche, Anton fit exprès de demander sa petite-amie en mariage, faisant mine que l'autre avait tout gâché. Chose très gratifiante pour lui, puisque la demoiselle lui sauta au cou et que l'autre demeuré éclata d'un rire de dément, se grillant encore un petit peu plus sa crédibilité aux yeux de celle qui était censée être son amie.

« Non mais il sort de quel asile ce mec ? »

Demanda-t-il naturellement à la jeune louve. D'ailleurs le joyeux débile l'insultait lui de taré notoire. Admettons qu'il n'est pas entièrement tort sur le fond, mais là, la scène vue de l'extérieur, le cinglé de service n'est-il pas celui qui rigole comme un pauvre fou ? Anton ne pouvait pas s'empêcher de jubiler. Tout allait si bien dans son sens, que s'en était tellement jouissif. Il ne put s'empêcher de baisser la tête vers Nina qui était toujours près de lui, en esquissant un petit sourire presque amusé.

« Et c'est moi le taré notoire. »

Bon, l'abruti de service s'était enfin décidé par se casser...ou pas, puisqu'il revenait à la charge tel un petit caniche enragé. Mais ses paroles eurent surtout pour effet de faire ricaner Munter, avant qu'il ne reprenne son sérieux...ou presque.

« Oh c'est meugnon, il en est encore à se cacher derrière papa, maman au moindre problème. Je devrai peut-être faire la même chose et leur envoyer mon père. »

Si son ton faisait penser qu'il plaisantait, le regard et le sourire en coin qu'il servait à Harry, restaient cependant très parlant. En sommes, il venait de lui faire comprendre que si lui, il était à Poudlard, son père pouvait très bien achever ce qu'il avait commencé en rendant visite à ses parents. Dans le cas où ceux-ci viendraient foutre leur merde en parlant au père de Nina. Et Potter ne semble pas savoir de quoi le père d'Anton est capable. Sait-il au moins de qui il s'agit ?

Et bien, il s'en allait enfin et ce n'était pas trop tôt. Alors qu'Anton reposait son regard sur le visage de la jeune femme, en levant les yeux au ciel.

« Bah dit donc, elle ne devait pas être triste ton enfance avec des potes aussi timbrés que celui-là. C'est le seul taré de...non excuse-moi, c'est moi le taré notoire, il paraît. Dans la bande, il y a d'autres cinglés dans son genre ? »

Au moins, l'intervention de ce débile aura contribué à l'amuser. Quand il va raconter ça à Hengist, Nikolaï et Balthazar. Ils vont s'en taper une bonne tranche.


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Ven 6 Avr - 18:28


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C'est un sketch ? Nina restait bêtement sur place, se demandant si elle ne venait pas de se réveiller dans la quatrième dimension. Sans blague, qu'est-ce qu'il était en train de faire Harry là ? En plus de lancer des accusations sur Anton, sans même apporter l'ombre d'une preuve, il le menaçait. Le menacer de quoi au juste ? Si Nina sait quelque chose sur son petit-ami, c'est qu'en plus d'être étudiant en magie avancée, il traîne dans les duels clandestins et s'est déjà fait une sacrée réputation, pour avoir ratatiné bien des Sorciers plus expérimentés et plus âgés que lui, qui plus est. Quant à Harry ? Harry est un joueur de Quidditch et ça s'arrête là. Alors franchement, elle ne donne pas cher de sa peau, si Anton venait par perdre patience. Mais elle espérait que ça n'en arrive pas jusque-là, même si parfois une bonne gifle remettait les idées en place. Et avec son comportement, c'est bien la preuve que le fils de James et Lily n'en a pas pris assez quand il était plus jeune.

La jeune louve ne comptait plus renchérir sur les propos déplacés de celui qui fut un ami et bien plus. Personne n'a le droit de s'occuper de sa vie privée, sinon ça ne s’appellerait pas une vie privée si c'était open-bar pour tous les débiles du coin. Parce qu'en plus, il comptait mêler leurs parents à toute cette histoire. C'est complètement insensé. Elle en est maintenant certaine, Harry boit. Il n'y a pas d'autres explications. Alors quand il partit enfin, Nina soupira tout en se tournant vers Anton, pour l'attraper par la manche de son blouson et l'entraîner avec elle, un peu plus loin.

« Je suis vraiment désolée pour cette scène étrange. C'est stupide et Harry n'était pas comme ça avant. Non, quand nous étions enfants, ils étaient tous normaux, je te jure. Mais depuis qu'il est joueur de Quidditch, il est persuadé qu'il fait partie des gens connus et qu'il peut faire la pluie et le beau temps autour de lui. Le pire c'est qu'il envisage de mêler mon père à cette histoire. Mon pauvre papa, il ne va même pas comprendre ce qu'il lui tombe dessus. »

Son regard se plongea dans l'obscurité du ciel, alors qu'une étoile filante venait de passer et la jeune femme s'était surprise à souhaiter que toutes les paroles d'Harry, ne soient que des inepties. Elle tentait de reprendre ses esprits, mais ce n'était pas bien facile, il faut l'admettre. Après un coup comme celui-là, on a envie de tout sauf de se poser calmement en attendant que le baromètre de l'énervement descende à nouveau. C'était complètement absurde, elle ne trouvait même pas les mots pour exprimer sa surprise ou son agacement.

« Il y a d'autres personnes populaires dans cette école et ils ne prennent pas la grosse tête pour autant. Regarde les fils Rogue et Mulciber avec leur groupe, ils ont parcouru le monde entier, ils sont connus chez les Sorciers, mais aussi chez les Moldus. Même moi, j'ai déjà acheté un de leur album. Pour autant, on ne les entend pas plus qu'auparavant. Ils restent égaux à ce qu'ils ont toujours été. Et pourtant, ça n'a jamais été la grande amitié entre eux et moi. »

Soupirant une nouvelle fois, c'était une soirée mémorable, pourtant, elle n'en oubliait pas la demande d'Anton quelques instants plus tôt. Un sourire se dessina enfin sur son visage, quand elle le tourna vers celui de son fiancé à présent. Il valait mieux se focaliser sur la seule personne capable de lui remonter le moral, surtout en ces temps difficiles.

« Viens, on marche un peu pour le semer. Il serait capable de revenir à la charge sinon. »

La jeune louve tentait de surmonter tout cela, pour aller de l'avant. Mais elle venait de se recevoir comme un nouveau coup dans l'estomac. Comment pouvait-elle seulement, un jour, pardonner cette intrusion dans sa vie privée ? Est-ce qu'elle s'occupe de ses fréquentations elle ? Même John et Tom ne se permettraient pas de faire une telle chose.

L'air frais qu'elle inspirait, lui permettait de se calmer peu à peu. Puis, tout en marchant, elle glissa sa main dans celle d'Anton, levant la tête vers lui.

« Je me suis jamais sentie aussi mal à l'aise de toute ma vie, je crois. Si un jour, il recommence, surtout ne te sens pas obligé de ne rien faire juste pour moi. Je vais te faire une confidence, je mourrais d'envie de lui balancer mon poing dans la figure à cet idiot. »

Personne n'apprécie que quelqu'un vienne critiquer son petit-ami. Déjà lorsque les parents le font, souvent les enfants le prennent très mal et c'est le début d'une guerre presque sans fin. Alors quand il s'agit de quelqu'un qui n'a même pas le même sang dans les veines, là c'est le pompon.

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