Sorry, for the last month Alicia & Remus Lupin Enseigner n'avait jamais été son intention, ni même sa volonté. Pour tout avouer, jamais l'idée ne lui avait effleuré l'esprit et aucune conversation allant dans ce sens n'avait été abordé avec son directeur de maison, à l'époque de ses aspics. Alicia avait toujours voulu entrer au ministère, suivre en quelque sorte, les traces de son père. Sauf qu'au lieu de se diriger vers la brigade magique, elle leur avait préféré les aurors, ses notes le lui permettant largement. Aujourd'hui pourtant, elle se retrouvait à Poudlard, du côté des ses nombreux enseignants, du côté de son mari. C'était étrange, une nouveauté qu'elle avait encore bien du mal à accepter, à appréhender. Elle s'attendait, chaque jour, à se faire réveiller par un hibou mal embouché, lui déclamant une urgence quelconque qu'elle se devait de régler, dans l'heure, alors que rien ne venait. L'attaque menée par les dissidents avait tout changé. Autant dans sa manière d'appréhender les choses, qu'en partie dans sa vie. Lassée de ces jeux sans fin, de cette vie de mensonge à ne plus savoir comment tirer la tête hors de l'eau, lassée de converser avec l'ennemi, ou même d'obéir à ces ordres, elle avait fait volte-face. Mu par l'impulsion, par la bataille qui venait enfin d'éclater au grand jour et par l'inquiétude de ne plus avoir la moindre nouvelle de Severus, elle avait apposé sa démission au ministère. Ou plutôt, elle l'avait fait comprendre en mettant tout simplement le feu à son bureau, ainsi qu'à celui de toute son équipe, avec la bénédiction de James Potter, qui s'était contenté de tourner les talons, après l'avoir longuement toisé, comme pour essayer de comprendre. Il était temps d'arrêter de jouer, ou même de se voiler la face. Seule chez les mangemorts, son espérance de vie était proche du néants. Ils ne lui faisaient pas confiance, à raison après tout, et ne l'avait pour ainsi dire jamais apprécié. L'occasion de la prendre pour cible serait bien trop belle, surtout que son époux venait de perdre Poudlard. Hors, elle refusait d'être la victime prioritaire, le soufre douleur et l'amusement de service d'un mage noir complètement siphonné. Elle refusait de rester là, à ne rien faire, mise à part serrer les dents, alors que tout allait se jouer ailleurs, par exemple en Écosse ou en Irlande.

Débarquée à l'improviste aux beaux milieux d'un territoire la considérant comme une ennemi, elle eut de la chance de tomber sur des résistants et non des dissidents -bien qu'elle ne sait toujours pas quoi penser d'eux- vu qu'une conversation avec Dumbledore permis d'arrondir les angles. S'il devait être déçu de ne plus pouvoir avoir de nouvel des mangemorts, par son biais, le mage n'était pas rancunier, vu qu'au moment de quitter son bureau, il lui avait simplement dit qu'il cherchait justement des professeurs et notamment quelqu'un pour le cours de défense magique. Un poste qui pourrait évidemment lui convenir, au vu de son passif professionnel. Si elle avait d'abord été surprise, l'ancienne bleu et bronze avait vite fini par accepter. C'était comme ça qu'elle s'était retrouvée à arpenter ces couloirs en pierres, à regarder à nouveau avec un certain amusement les escaliers n'en faire qu'à leurs guises. Elle avait à présent une place à la table des professeurs, ainsi qu'un bureau à son nom. Tout n'avait pas été simple, mais elle essayait de s'y faire. Après tout, elle avait déjà eu, dans sa carrière, à former des probies, du coup faire face à des étudiants ne devait pas être complètement différent. Qui plus est, elle avait remarqué que le nom sur son bureau était celui de Rogue, de quoi calmer, dans un premier temps du moins, les premiers fanfarons qui voudront faire de l'excès de zèle. Esquissant un sourire à cette simple idée, la quadragénaire remontait vers ses appartements, ou plutôt vers ceux qu'elle partageait avec Severus, quant aux détours d'un couloir, au sixième étage, elle ne put éviter la confrontation, manquant de justesse de renverser quelqu'un. Les feuilles qu'elle tenait dans les mains, pour la plupart des copies des premières années, ainsi que quelques parchemins sur le droit et la politique magique, lui échappèrent des mains, se rependant à terre, tel les feuilles d'un arbres. Parchemins éparpillés au sol, elle s'excusa immédiatement, alors que son regard s'était relevé vers la silhouette masculine, qu'elle avait failli bousculé : Remus Lupin.

-Désolé, ça m'a échappé des mains.

L'élément était certainement inutile à préciser vu que l'intéressé avait dû voir son geste, en étant au première loge, mais c'était mieux que de se mettre à raconter n'importe quoi, à babiller et à se répandre en excuse inutile, vu qu'elle ne l'avait pas toucher. Refourguant les parchemins à la hâte dans ses mains, tout en s'abaissant pour les ramasser, une réflexion se dessina dans son esprit, pour en venir à la conclusion qu'il était rare de voir le maraudeur dans ces couloirs. D'ailleurs, en y repensant, elle ne l'y avait jamais croisé jusqu'à maintenant. Alicia se rappelait l'avoir entraperçu, une fois, à l'extérieur de l'établissement, en compagnie d'Albus et une autre fois à Pré-au-Lard, alors qu'elle était partie envoyer une lettre à son père et à son frère, mais jamais ici. Elle préféra néanmoins s'abstenir de lui poser la question, la trouvant inadéquate. Cela faisait d'ailleurs bien longtemps qu'ils ne s'étaient plus croisés, ni même parlé, il fallait bien reconnaitre que les derniers évènements ne leurs en avaient pas donnés l’occasion. Pourtant, elle avait toujours apprécié leurs rares échanges. Depuis l'école, Remus avait toujours été le plus mettons calme du quatuor, le plus posé, avec un caractère qui était certainement plus facile d'allier au sien. Alicia avait également travaillé avec Tonks, puis ensuite avec son fils et même si ses deux anciens collègues pouvaient le renseigner à sa guise, elle n'avait pas hésité à lui donner de leurs nouvelles à plusieurs reprises, ni à les couvrir quand ils s'en allaient à la hâte. Elle l'avait également fait le jour ou il avait été transformé, comme Tom le lui avait demandé, en partant.

-C'est exceptionnel de te voir dans le château, comment vas-tu? Et Tom, comment il s'en sort ?

Les derniers mois avaient dû être compliqué pour les Lupins, elle en avait parfaitement conscience. Comme de nombreux autres sorciers, ils avaient été pris en grippes par les mages noirs et forcés de fuir s'ils ne voulaient pas finir, au mieux, enfermés à Azkaban. Merlin que cette simple réflexion lui rappelait toutes ces notes qu'elle avait dû signer, tous ses mandats d’arrêts... Essayant de faire refluer cette boule qui lui montait à la gorge, elle ferma les yeux une fraction de seconde, avant de les rouvrir pour continuer de fixer le Gryffondor. Papier entièrement ramassé, la brune se redressa, serrant ses affaires contre elle. Justayne

Sorry, for the last month Alicia & Remus Lupin Il était difficile de rester concentré en ces murs, tant les souvenirs affluaient en masse. Un couloir, un tableau, ou même l'arrivée inopinée d'un fantôme faisait office de retourneur du temps. Un flashback prenant, auquel on n'aurait jamais cru être confronté un jour. C'était exactement le sentiment ressenti par Alicia, alors qu'elle grimpait les marches, en direction des appartements des professeurs. Même si les occasions de revenir au château, depuis son départ scolaire, avaient été plus nombreuses que la moyenne, l'engouement de le vivre était resté intact. Après le calvaire de ces lieux, le retrouver si serein, sur, était une véritable bulle d'air. Une impression impossible, il y avait encore quelques jours de cela. Chassant ses pensées, n'ayant pas envie de revivre un kaléidoscope de ces confrontations sanglantes, elle tenta de se concentrer sur sa future tâche, celle de la correction des parchemins. Voilà encore une occupation dont elle n'avait guère l'habitude. Au ministère, l'apprentissage des nouveaux éléments de la brigade ne passait pas par un examen théorique des compétences, ils se contentaient de juger leur capacité à réagir à une situation donnée. Du coup, elle n'avait pas la moindre idée du barème à mettre en place, ni de comment faire. C'était son époux qui allait être content, la brune allait surement l'ensevelir de questions. Un léger sourire apparut sur son visage, tandis que ces pensées dévièrent, une nouvelle fois, sur l'étrangeté de sa situation.

Ho, la quadragénaire finirait bien par s'y faire de son statut, tout fraichement acquis, de professeurs, mais c'était encore compliqué, pour l’instant. Pourtant, elle ne regrettait pas son choix, ni son action. Elle avait choisi sa famille, elle avait choisi de ne pas rester éloignée d'eux pendant encore de long mois, sans avoir la moindre nouvelle et si cela devait la faire passer pour une aliénée, faiblarde, qu'importait! Remettant une mèche rebelle derrière son oreille, elle tourna dans les couloirs du sixième étage, pour finir par percuter quelqu'un. Remus Lupin. Surprise de la rencontre, tout ce qu'elle tenait en main tomba au sol, s'éparpillant autour d'eux. S'excusant de la bousculade et de sa maladresse, Alicia s'abaissa pour ramasser les feuilles. Ne cherchant pas à remettre tout en ordre, elle les attrapait au vol. Si elle était surprise de la présence du maraudeur, qu'elle n'avait jamais vraiment croisé, à l'intérieur, depuis son arrivée, la réciproque était vraie. Le lycanthrope mit quelques secondes à percuter avant de lui venir en aide et de laisser échapper une affirmation questionneuse. Qui donc aurait put s'attendre à la croiser ici? Personne. Ni lui, ni ses deux anciens collègues et encore moins Severus, dont elle se souvenait de l'expression en ouvrant la porte de son appartement. Sa tête se pencha sur le côté et elle suspendit son geste pendant une fraction de seconde, le temps de croiser son regard.

-C'est récent...

Se contenta-t-elle de murmurer, sans entrer dans les détails. Non pas que c'était un secret de polichinelle, mais son défaut professionnel de poseuses de questions était revenu aux grands galops, quant à sa présence, à lui. Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, elle n'avait jamais eu l'occasion de le voir lors d'un repas dans la grande salle, alors que c'était le cas de ses deux plus jeunes enfants. Eh quand son esprit en vient à eux, il se tourna immédiatement vers Tom, qui fut pendant quelque temps son collègue, un collègue découvert pour ses actions lors de la nuit Rouge. La vie n'avait pas été tendre avec les Lupin et son ancien poste de directrice de la brigade des aurors n'avait fait que leurs compliquer la tâche. Tous les membres connus de l'ordre du phénix, tous ceux qui avaient eu l'audace de soutenir ouvertement Dumbledore avaient été pourchassés, des mandats d'arrêt avaient été signer à leurs encontres et elle en était la principale fautive. Du moins pour la signature, parce que pour le reste, elle avait freiné des deux pieds, ou autant que faire ce peu. Comme si cela avait pu lui faire plaisir de laisser Edwin se faire enfermer à Azkaban. Ne voulant pas tomber sur cette pente glissante, elle préféra prendre de leur nouvelle. Si le père de famille allait bien, ou en tout cas semblait l'être, elle voulait savoir la suite, comment Tom avait géré ses transformations. Tout en posant sa question, Alicia termina de ramasser ses affaires et s'était redressée, reprenant le tas que lui tendait Remus. À la réponse, la brune hocha la tête, Tom était un battant, il n'y avait pas de doute à avoir là-dessus et lui aussi. Mais le sous-entendu glissé sur le plus jeune de ses fils, John, lui fit hausser un sourcil.

-Tu t'en sors bien Remus, mieux que tu ne le penses. Rien n'était jamais simple de toute façon, elle en savait quelque chose. John ? Qu'est-ce qui lui arrive?

Il lui semblait l'avoir entraperçu une fois à la table des Gryffondors, mais il fallait bien reconnaitre qu'elle n'avait pas pris le temps de s'y épancher. Retrouver sa fille avait été une des priorités une fois qu'elle avait été correctement installée. Mais si elle semblait curieuse, ou en tout cas pleine de sollicitude à son égard, comme ça avait toujours été le cas à l'époque de leur enfance, lui aussi était en pleine interrogation à son sujet et elle ne pouvait pas lui en vouloir. La dernière fois qu'ils s'étaient croisé, elle était toujours au ministère et avait obtenu ce qui devait s'appeler une promotion. Ce qui se trouvait être, en réalité, un véritable piège, une chaise éjectable. C'était en tout cas loin d'être un cadeau du Lord, ça c'était une certitude. Plutôt quelque chose comme, tu rates encore une fois et cette fois c'était la porte, bien entendu les pieds devant. Une certitude d'autant plus vivace aujourd'hui. Les mangemorts ne le lui pardonneraient pas et pour le moment, elle prenait un certain soin à les éviter dans les couloirs. Albus et Gellert devaient veiller à ce qu'ils se tiennent à carreau, mais on n'était jamais assez prudent, surtout pour le moment, quand c'était encore à vif.

- Quelques jours à peine. Je suis arrivée après les reprises de territoires de Gellert et d'Albus. Elle sembla porter son regard ailleurs, avant de revenir vers lui. Je me suis dit que tout cela n'avait plus aucun sens. Je n'avais de nouvelles de personnes et rester au ministère allait me rendre dingue. S'il faut se battre, cette fois, au moins, je veux le faire librement. Elle humecta ses lèvres avant de reprendre. Je suis navrée pour les aurors qui se sont lancés à vôtres poursuites. J'ai freiné autant que j'ai pu, mais je ne pouvais pas faire autrement.

Plus de faux jeu, plus de poings liés. Certes, les ennuis étaient à sa porte, mais ça ne serait qu'un de plus depuis le début de ce nouveau siècle, des plus chaotiques. Elle avait refusé de rester seule chez les mages noirs, de continuer de faire semblant d'être de leur côté. Elle n'aurait eu aucune information de leurs parts, elle le savait car cela faisait des mois, voir des années qu'ils n'ont plus aucune confiance en elle. Alors à quoi bon... Être le coupable tout désigner des revers subits par le Seigneur des ténèbres depuis septembre, ne l'enchantait surement pas. Si il fallait mourir pour les protéger, elle le ferait volontiers, mais elle voulait d'abord se battre du bon côté. Comme tous ceux qui avaient quitté Londres pour rejoindre l'Écosse ou les terres Irlandaises. Changeant de pied pour prendre une pose moins douloureuse, elle finit par se mettre à sourire, presque amusé. Si cette phrase avait été le fruit de ses anciens collègues, James ou Sirius, sans doute aurait-elle du y comprendre toutes les piques possibles et inimaginables, mais ce n'était pas le cas avec Remus.

-Pour être honnête, moi non plus je n'y aurais jamais cru. Je commence même à comprendre pourquoi Severus en traitait certains de cornichons sans cervelles. Il y a vraiment des cas... Oui, je me suis dit la même chose quand j'ai vu Rogue sur l'écriteau, mais crois-moi ça ne marchera que les premiers cours. Néanmoins, c'est assez marrant de voir leur tête surprise, presque choqué en entrant dans ma classe. Ils ne savent plus sur quel pied danser après ça. Et toi, il paraît que tu as trouvé un nouveau poste?.

Une chose était sur, Remus avait toujours soutenu Albus, l'inverse étant surement vrai aussi, alors les décisions prisent semblaient presque logique.
Justayne