One-day allianceDans la vie, il y a les proies et les prédateurs. Mieux vaut être le loup plutôt que la brebis.La journée s'était déroulée tranquillement et le dîner avait été silencieux, du côté des frères Lestrange. Le restant de la table s'engueulait, 'fin une bonne partie d'entre eux. Rodolphus cogitait lui, jetant parfois quelques coups d’œil dans la direction du couple Rogue. Comme il s'en doutait depuis le départ, Alicia était une traître. Mais avait-il été tout d'abord parano ? Peut-être bien que la trahison ne datait de pas bien longtemps. Sauf que lui, il reste persuadé que ça fait de longs mois, qu'elle tourne le Seigneur des Ténèbres en girouette. Songeur, le Mangemort mangeait sans vraiment porter d'attention aux autres. Toutefois, à première vue, puisqu'il restait concentré sur la conversation que Severus avait avec sa femme. Ils parlaient de tout et de rien, surtout de rien et ils auraient mieux fait de la fermer, selon Rodolphus. Même leurs conversations de couple sont aussi ennuyeuses que leurs simples présences. Leur arrive-t-il de faire des choses intéressantes ? Si ça se trouve, ils ont même une parfaite relation platonique. De toute façon, il imagine très mal Severus être de ces hommes qui montent régulièrement leurs femmes. Et là, il s'égare, jamais il n'en serait venu à penser à ça, si lui-même n'avait strictement rien fait depuis des mois maintenant. Un parfait moine. Un moine complètement taré, doublé d'un meurtrier, qui ne porte pas d'affreuses sandales, ni une robe en étant à poil en-dessous, mais un moine tout de même pour le côté cul inexistant en ce moment. C'est double frustration pour lui. Déjà qu'il est enfermé dans une école. Une école s'il vous plaît ! L'école qu'il a fréquenté en étant gamin et dont il voulait fuir au plus vite. Vous vous voyez vous, enfermés dans votre ancien collège ? L'horreur. Et en plus, niveau plaisir de la vie, que dalle, des clous. Autant dire qu'avec toutes ces minettes d'étudiantes adultes qui se promènent sous son nez en plus, y a de quoi devenir dingue. Alors, il faut bien se focaliser sur quelque chose. Ici, le quelque chose étant Alicia Rogue. Suspicieux, Rodolphus faisait mine de rien, malgré le fait qu'il partit dans la direction de son appartement en même temps que l'affreux petit couple. Il laissa la porte claquer bruyamment derrière lui, comme si tout était normal. 'Fin normal de son côté à lui. Il est connu pour être un gros rageux en ce moment. Mais quand enfin il entendit une autre porte se fermer, Lestrange ressortit dans le couloir. Severus et sa femme étaient rentrés chez eux, ce qui lui laissa le champ de libre.
Le Mangemort se dépêcha de grimper les escaliers. Fallait-il vraiment qu'elle ait son bureau au septième étage celle-là ? Au milieu du chemin, il se demandait s'il n'allait pas faire une crise cardiaque. C'est que ça fait un bail qu'il n'a pas monté autant de marches d'un coup. Et ça serait con qu'il crève avant d'avoir atteint le but. L'homme finit, après bien des efforts, par arriver dans le couloir. Reprenant sa respiration, il faisait comme si tout allait bien en croisant un élève. Manquerait plus qu'on le prenne pour un vieux.
Un petit coup d’œil plus tard, Rodolphus entra dans le bureau, qui n'avait pas été fermé. Erreur de débutante, pensa-t-il aussi, avec un petit sourire en coin. Comme il fallait s'y attendre, les étagères étaient pleines à craquer de bouquins. Quand il disait que la relation d'Alicia avec Severus devait être platonique. Il n'y qu'une nana frustrée intimement pour lire autant de trucs. Mais ce qui l'intéressait surtout, c'est ce que pouvaient contenir les tiroirs de son bureau. Aussi, il dégaina sa baguette magique, pour ouvrir, mais se prit une grosse châtaigne.
« Salope. »
Cette garce est aussi parano que son mari, elle a foutu un sort pour empêcher l'intrusion. Comprenant donc que ce n'était pas pour rien que la porte du bureau était ouverte. Pourtant, il ne comptait pas s'arrêter maintenant. Pas après avoir failli faire une crise cardiaque dans les escaliers et d'avoir cru qu'il allait vomir ses poumons. Non, tant pis, pour une fois, il ferait sans magie. Le Sorcier se laissa tomber dans le fauteuil et commença à trifouiller les serrures. Bon, ça commençait vraiment à l'emmerder de ne pas réussir à ouvrir cette merde. Mais si c'était à ce point verrouillé, c'est qu'il devait y avoir quelque chose de louche à l'intérieur. Quelque chose qui ne doit sûrement pas tomber dans les mains du Lieutenant Mangemort. Mais un bruit finit par lui faire tourner la tête. L'espace d'un instant, il a cru que c'était Alicia qui revenait ou alors Dumbledore qui le prenait en flagrant délit. Ce vieux fou serait capable de l'enfermer dans son appartement jusqu'au lendemain. 'Fin Rod' en est persuadé. Mais au lieu d'être l'une des deux personnes à qui il venait de penser, il s'agissait d'un étudiant qu'il avait en cours de Duel.
One-day alliance En remontant du dîner, Anton était passé à la Tour des étudiants, pour se doucher et se changer. Il ne comptait pas rester dans l'école en attendant le lendemain, préférant largement sortir s'amuser un peu. Même si au petit matin, lorsque le réveil le tira de son sommeil, il regrettera de s'être, une fois de plus, laissé aller aux plaisirs de l'alcool. Mais Nina refusant de l'accompagner, bien trop sérieuse pour se coucher tard une veille de cours, il faut bien que le jeune homme se passe le temps d'une autre façon. Bon ce n'est pas vraiment de la meilleure des façons, mais au moins, il ne trompe pas sa petite-amie. L'alcool est l'un de ses péchés, mais depuis peu, Anton sait que c'est génétique. Son vrai père semble tout aussi – parfois - dépendant de la boisson que lui. Et ça lui va bien, puisqu'il a une bonne excuse pour ne surtout pas se freiner. De toute façon, Anton le sait, il serait bien incapable d'arrêter. Il n'en a déjà pas l'intention et sans motivation, difficile d'y parvenir.
Il finit par redescendre, après bien trois quarts d'heure et en passant par le septième étage, il remarqua que la porte d'un bureau était ouverte. Ne sachant pas à qui la pièce appartenait, le garçon ne lança qu'un rapide coup d’œil, avant de s'apercevoir que Rodolphus Lestrange s'y trouvait. Ce Professeur fait peur à tous les élèves, qu'ils soient étudiants ou non. Mais Anton aime bien sa façon d'enseigner. Au moins, c'est vivant. Ils n'ont pas le temps de se tourner les pouces. Appréciant d'apprendre de nouveaux sorts utiles lors d'affrontement, Munter ne peut qu'aimer ce nouveau cours. Quelque part, il a la chance d'être entouré de grands sorciers adeptes de magie noire. Son père adoptif lui a appris pas mal de choses, il faut être honnête. Mais à l'heure actuelle, Anton a retrouvé son véritable père. Il sait que Bryan est une véritable mine d'or et peut-être qu'un jour, il acceptera de l'entraîner. Le fils n'en démord pas, il a vraiment envie d'être enfin proche de lui. Parfois, l'intérêt qu'il porte à son père, dépasse même l'entendement. Mais Anton est connu pour faire dans l'extrême. Quand il est en colère ou déstabilisé, ça peut faire d'énormes dégâts. A l'opposé, quand il tient à quelqu'un, il a tendance à être capable de tout donner pour cette personne. De tout faire pour cet être et d'ailleurs, il ferait n'importe quoi pour Bryan. Le seul frein, souvent, c'est sa jalousie maladive et son côté aussi égoïste que possessif. En sommes, l'amour d'Anton peut être un véritable poison pour la personne qui le reçoit. Et en ce moment, celui qui est victime de ça, c'est Bryan. Cependant, Hengist et Nikolaï ne possédants pas ce trait de caractère, il ne l'a donc pas hérité de sa mère. Il le tient sûrement de sa victime actuelle.
Sur le pas de la porte, perdu dans ses pensées, Anton voulait seulement parler d'un sort à Lestrange. Mais ce dernier le remarqua bien vite, lui intimant de rentrer sans faire de bruit. Un peu surpris, Munter obéit en fermant la porte derrière lui. Il s'approcha un peu plus, fronçant un instant les sourcils.
« Vous avez perdu votre clé, monsieur ? »
Son regard sillonna la pièce et la décoration n'avait vraiment rien de celle que l'on retrouve dans les bureaux masculins. Encore pire dans le bureau d'un Mangemort.
« Ce n'est pas votre bureau et me voilà maintenant complice d'un...braquage de tiroir. »
Visualisant bien vite la situation, Anton comprit aussitôt qu'il était inutile de vouloir se servir de la magie. C'est sans doute ce que Lestrange a déjà tenté de faire, mais en vain apparemment. Contournant le bureau, le fils de Brybry le Mangemort, analysa vite fait la serrure, observant son Professeur de Duel qui galérait dessus.
« Attendez. Laissez-moi faire. Quitte à être complice, autant réussir à l'ouvrir ce tiroir. »
Il fouilla dans les divers pots, pour trouver des trucs qui pourraient ressembler à des trombones. Ce n'était pas bien difficile, pour lui, d'ouvrir ça. Lorsqu'il était gamin et qu'il voulait fouiller dans le bureau d'Harfang, le recourt à la magie n'était certainement pas recommandé. Et plus d'une fois, il a fouillé les tiroirs pour prendre les sujets des prochains devoirs surprises. S'il ne s'est pas pris une rouste magistrale, c'est que le Directeur de Durmstrang ne l'a jamais pris la main dans le...tiroir justement. Pliant les genoux, pour se mettre à la hauteur du meuble, le garçon trifouilla la serrure, jusqu'à ce qu'il finisse par la faire tourner, déverrouillant ainsi l'accès.
« J'espère qu'on a pas fait tout ça pour tomber sur une boite de tampons périodiques. »
Lorsque le tiroir fut bien grand ouvert, c'est le nom Rogue, sur un dossier qui lui sauta aux yeux. Évidemment, puisque le bureau de Monsieur se trouvait dans les sous-sols, ici-même c'était celui de Madame. Comment se retrouver dans la merde en l'espace de cinq minutes. Le pire étant que personne ne sait encore qu'il est le fiston de Bryan Levinson, sinon il en aurait joué pour que les Profs ne l'emmerdent pas de trop. La plupart ont sans doute encore de la famille à l'extérieur et ne voudraient pas que ce Mangemort leur rende visite.
« Oh non, si on se fait chopper, je dirai que c'est vous qui m'avez forcé. »
One-day allianceDans la vie, il y a les proies et les prédateurs. Mieux vaut être le loup plutôt que la brebis.Quitte à être enfermé à Poudlard, autant que ça soit productif et cette pauvre idiote d'Alicia Rogue n'aura pas la paix aussi facilement qu'elle ne peut le croire. Ce vieux fou de directeur, croit-il réellement que retenir Rodolphus Lestrange prisonnier, le fera directement changé sa baguette d'épaule ? Il reste un Mangemort malgré tout et si, pendant un temps, il a songé à quitter les rangs de Voldemort, ce n'était que par la faute de Bellatrix. Son ex-femme était parvenue à tellement le dégoûter, par son obsession presque plus que déplacée et tout aussi ridicule que celle qu'éprouverait une petite pucelle, qui serait prête à écarter les cuisses devant son acteur préféré. Rodolphus en était venu par se détacher de ses plus fidèles alliés, avant d'enfin décider de divorcer et de ne plus se soucier de ce que son ex peut bien faire. Qui dit divorce, dit aussi reprise de toutes ses terres et de ses biens, qu'ils soient mobiliers, immobiliers ou pécuniaires. Cependant, dans l'état actuel des choses, le Lieutenant des Mangemorts ne peut pas faire quoi que ce soit, à moins de parvenir à entrer en contact avec son avocat préféré.
Mais puisque, pour le moment, c'est impossible, notre cher Roddie doit bien trouver une occupation pour se passer le temps. Et quoi de mieux que de s'en prendre à Alicia Rogue ? S'il est maintenant certain que c'est une sale traître, il reste cependant septique en ce qui concerne Severus. Ce dernier serait-il si bon acteur, qu'il est encore impossible de lui coller une étiquette de traître ? Dans tous les cas, il n'y a qu'en le poussant à bout, qu'il parviendra à élucider ce mystère. Pour le moment, Lestrange n'a pas encore prévu de s'en prendre à ses gosses. Juste sa sale bonne femme, mais si ça ne le fait pas réagir, il sera forcé de piocher parmi les trois marmots. Généralement, il n'y a rien de tel pour voir le vrai visage d'un sorcier. Mais Rodolphus ne pensait pas être pris en flagrant délit de braquage de bureau et de perdre un temps de dingue sur ce foutu bureau. Par chance c'était pas le vieux gâteux, mais l'un des rares gamins que Lestrange arrive à supporter. Et en plus d'avoir du potentiel, ce garçon s'avérait doué pour ouvrir les tiroirs en crochetant les serrures. Se sentant un peu con sur le coup, mais aussi très étonné, le vieux Roddie se retrouvait les bras croisés sur son torse, levant un sourcil et observant le gosse Munter.
"Mais, comment t'as fait ça ?"
Comme quoi, à son âge, Rodolphus peut encore apprendre des choses. Même s'il ne voudra pas tellement l'admettre. M'enfin, une fois le tiroir grand ouvert, il émit une grimace de dégoût quand le gamin se mit à parler de tampons périodiques. Si c'était le cas, pourvu que ça ne soit pas des trucs ayant déjà servis. Les Rogue sont des dégueulasses, il n'y a qu'à regarder la tignasses crasseuses de Severus pour comprendre et en avoir la preuve.
Son complice d'un jour semblait avoir vite compris de quel bureau, ils étaient en train de fouiller et comme beaucoup dans cette école, c'était plus de la réaction de Rogue mâle qu'il craignait, que de sa bonne femme.
"Rogue a un pète au casque, il y aura des représailles que je t'ai forcé à m'accompagner ou non."
Il disait ça tellement calmement que ça sonnait faux, mais c'était pourtant si vrai. 'Fin lui, là, il s'en fichait pas mal, tout ce qui lui importait, c'était de trouver des trucs compromettants sur Alicia Rogue. Mais en dehors qu'un tas de dossiers inutiles, il n'y avait pas grand chose. C'était surtout des futurs devoirs qu'elle cachait là-dedans.
"Ça me servira à rien tout ça. Mais si tu veux te faire quelques Gallions, tu peux toujours les revendre à tes potes de promo. Apparemment, c'est les prochains sujets d'examen."
Pousser les autres à faire des conneries, ça a toujours été la marque de fabrique de Rodolphus Lestrange. Il n'est pas l'un des recruteurs des Mangemorts pour rien.
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Mar 20 Mar - 10:30