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The war is over
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Ven 16 Fév - 18:42
The war is over
Anton Munter & Harfang Munter
« Père, 
Voilà longtemps que je songe à écrire, mais je n'ai jamais trouvé le courage de le faire. Cette fois, c'est comme si je n'en avais plus le choix. Une force intérieure qui m'y pousse, alors que j'ai l'impression de tout perdre. Mes repères s'envolent et j'ai besoin de les retrouver. J'ai besoin de me réconcilier avec eux, sans quoi je ne sais plus qui je suis réellement. Mes idées ne sont pas claires, tu excuseras mes mots maladroits, mais je n'ai jamais renié mon nom ni mes origines. Je sais d'où je viens. J'espère seulement, que je compte toujours un peu. 
Ton fils, Anton. »


En voilà une immense surprise, qu'un jour, Harfang Munter a eu, en voyant un hibou fort fatigué, voler jusqu'à la fenêtre de son bureau à Durmstrang. L'école est connue pour que personne ne sache où elle se trouve. Elle est réputée pour faire oublier à ses anciens élèves, l'endroit-même où ils ont étudié. Ils se souviennent de l'extérieur, comme de l'intérieur. Ils gardent leurs souvenirs gagnés en ces murs, mais sont incapables de la situer sur une carte, ni même d'y retourner. C'est l'une des grandes règles de ce collège magique. Voilà des siècles que c'est ainsi et ce n'est pas prêt de changer. Harfang est à cheval sur certaines règles et pointilleux sur ses principes. Mais il a, un jour, fait une entorse à son règlement. Il l'a fait pour une seule personne qui se trouve être son fils. Celui qui a étudié ici-même. Et si le Grand Directeur s'est permis de faire une telle chose, c'est uniquement dans l'espoir qu'un jour, un hibou vienne frapper à sa fenêtre.

A la différence de toutes les autres écoles de magie, Durmstrang possède une grande volière avec ses propres hiboux, n'acceptant pas ceux des gamins. Les seuls connaissant l'endroit exact du château. C'est ainsi que les élèves peuvent correspondre avec leurs parents. Mais Harfang ne pouvait se permettre un tel échange avec son fils. Il sait Anton fort têtu et il a préféré lui laisser le temps de revenir. Il ne pensait toutefois pas que le gamin reviendrait maintenant auprès de lui.

Depuis la réception de ce parchemin, les jours s'étaient enchaînés. Harfang s'était, à plusieurs reprises, installé à son bureau, avec de quoi écrire. Mais les mots ne venaient pas. Quand ils arrivaient, c'était les tournures de phrase qui ne lui plaisaient pas. Un simple écrit était si impersonnel à ses yeux. La décision se dessinait petit-à-petit dans son esprit, jusqu'à devenir une évidence. Voir son fils en personne serait bien plus préférable à une simple lettre. Des mots qui s’enchaînent et qui ne sont pas forcément le reflet de la pensée. Des phrases qui se succèdent et qui peuvent être mal comprises. Inutile de créer un quiproquo. Dans de telles circonstances, il faut savoir mettre de l'eau dans son jus de citrouille. D'autant que père et fils risquaient bien de se croiser dans un avenir plus proche qu'on ne le croit. Depuis un petit moment maintenant, Harfang avait appris que ses trois enfants étaient aussi des Dissidents. Comme quoi, peu importe ce que l'on dise ou ce que l'on fasse, on ne peut pas renier ses origines, sa culture et l'éducation reçue. Fier de savoir que ses enfants faisaient de si bons choix, malgré tout ce qui semble les séparer, Munter avait laissé l'école aux mains de Gellert Grindelwald en personne. Tous les professeurs de Durmstrang étant des Dissidents, puisque ceux qui n'adhéraient pas aux idées et pratiques, ont été renvoyés, mémoire effacée pour ne pas retrouver le château.

Transplanant, tout d'abord, jusqu'en Irlande, Harfang devait mener à bien une petite mission, pour voir si leurs défenses étaient bien en place. Il est resté deux jours dans le pays, s'assurant que tout se passait pour le mieux, avant de prendre la direction de l’Écosse et plus précisément : Pré-au-Lard. Il connaissait que trop bien ce petit village Sorcier, malheureusement pas dans le bon sens. Voilà maintenant dix-neuf ans – puisque Anton en a dix-huit – qu'il a tué l'Aubergiste qui tenait la Taverne des Trois Balais. S'il n'a pas été pris la main dans le sac, c'est parce qu'il n'y avait pas eu de témoin, en dehors de sa défunte épouse. Mais les rumeurs ont couru à son sujet. Il se demande même comment Anton a fait pour vivre dans ce village, en portant le nom Munter. Il ne devait pas faire l'unanimité. Quoiqu'il en soit, l'homme se dirigeait vers la Tête de Sanglier, dans une rue perpendiculaire à la principale. Son instinct le poussait dans cette direction, se doutant que c'était le genre d'endroits que son fils pouvait fréquenter. Il le savait, parce que lui aussi préférerait cet endroit peut-être sale, mais discret, plutôt que d'être en contact avec une foule de personne. En y arrivant, son regard se leva jusqu'à la tête de l'animal. C'était écœurant aux premiers abords. C'était également écœurant aux seconds abords, puisqu'en ouvrant la porte, il se retrouva face à la crasse et la poussière, le pire était peut-être le sol en terre battue. Mais sa grimace de dégoût s'envola, dés que dans son champ de vision, apparut Anton, plus loin, assis avec un verre devant lui. Harfang s'approcha, ne jetant qu'un œil à l'aubergiste, avant de s'arrêter près de la table de son fils.

« Je me suis dit qu'un hibou était trop impersonnel et que mon fils méritait bien mieux que ça. »

© YOU_COMPLETE_MESS
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Mar 6 Mar - 8:31


The war is over

Harfang Munter & Anton Munter



Assis à une table poussiéreuse de la Tête de Sanglier, Anton cherchait à se changer les idées comme il le pouvait. Les choses vont de travers, d'autres prennent carrément un rond point, pour faire un demi-tour radical et lui, il a plutôt du mal à suivre. Ou du mal à s'y habituer. Grandir n'est pas facile, si on croit que l'adolescence est la pire des périodes qui soient, essayez un peu de sortir la tête de l'eau, quand vous êtes jeune adulte. Les adolescents vivent encore aux dépends de leurs parents et n'ont que leurs hormones qui les travaillent. Tandis que leurs aînés, c'est autre chose. Les hormones détraquées, ils les ont parfois encore, faut pas se leurrer, ça ne se calme pas en soufflant quelques bougies sur un gâteau d'anniversaire. C'est plus sadique que ça, d'autant qu'en prime, ils doivent se soucier du reste. C'est clair qu'à présent, Anton est jugé comme étant responsable de ses actes. Il doit trouver à subvenir à ses besoins et bosser chez Barjow et Beurk, n'est plus une opportunité qu'il peut saisir. Les habitants de Pré-au-Lard ont vu d'un mauvais œil, qu'il vive ici avec son frère. Le voyant lui, comme l'élément déclencheur d'un meurtre, jadis, alors qu'il n'était même pas encore venu au monde. Ce n'est donc pas dans ce coin, qu'il trouvera un job. Il lui reste encore l'opportunité de suivre Balthazar dans son projet. C'est encore la meilleure chose à faire, sachant qu'à présent, Anton est fiancé et ne peut se résoudre à offrir la misère à sa fiancée. Non, son orgueil en prendrait un sacré coup. Il veut toujours faire plus que ce qu'il peut, et c'est également ainsi sur le plan financier.

Alors pour le moment, comme si c'était le remède miracle à tous ses problèmes, il enchaînait les Whisky Pur-Feu. Ce jour, il était plutôt calme et sérieux, n'en étant qu'à son second verre. Mais forcé de constaté qu'à présent, ce n'était plus assez pour l'aider à oublier. L'alcool étant de coutume, le corps d'Anton s'y est habitué et il lui faudrait plus pour pouvoir avoir une idée géniale. Si Dumbledore n'en a rien à faire de l'état dans lequel ses clients sortent, le barman d'aujourd'hui n'est pas de la même trempe. En effet, c'est Hengist aux commandes et si son frangin est calme sur l'alcool, c'est uniquement parce que l'aîné l'a envoyé promener à trois reprises, quand il en a demandé un autre. Ne voulant peut-être pas ramasser son cadet à la petite cuillère à la fin de son service. Se battre pour une bouteille n'étant pas non plus dans ses priorités, Anton se contentait de boire petite gorgée par petite gorgée, son tout dernier verre, sachant qu'Hengist ne lui en servirait pas d'autre. D'autant que son frère lui fait déjà crédit pour ces deux boissons, autant ne pas trop en demander. Surtout qu'Abelforth n'est pas bien loin et n'est pas chaud à faire crédit à ses clients. Mieux vaut rester discret dans ces cas là.

Son regard perdu dans son verre, dont le contenu diminuait malheureusement à vue d’œil. Il ne savait plus que faire pour s'en sortir. Il remarqua qu'Hengist s'en allait dans la réserve sur l'arrière, mais même là, il n'en profita pas. Tout comme il ne fit pas attention lorsque la porte du pub s'ouvrit. Ce n'était pas rare qu'il y ait des clients, mais généralement c'était un peu tous le même profil. Ceux qui ne veulent pas qu'on les emmerde à la Taverne des Trois Balais ou qui ne veulent pas être serrés comme des sardines, dans le Salon de Thé. Ce n'est pas à la Tête de Sanglier qu'il y a foule, au contraire. Il faut néanmoins supporter la saleté pour pouvoir jouir de la tranquillité.

Mais sortant d'un seul coup de ses pensées, Anton en avait presque sursauté quand quelqu'un s'était adressé à lui. Sur les premiers mots, qui n'ont pas été spécialement imprimés dans son cerveau, il avait d'abord pensé que c'était le tavernier qui voulait le virer de là. Mais une fraction de seconde plus tard, à peine, il reconnut cette voix si familière. Levant les yeux vers l'homme à ses côtés, son cœur se serra d'un coup dans sa poitrine. Anton lui avait écrit il y a quelques jours de ça, mais sans réponse de sa part, il s'était imaginé que son père adoptif ne voulait rien savoir de lui. Se rendre compte qu'il s'était à ce point trompé, le laissait sans voix. Harfang ne le détestait pas, il avait fait tout ce voyage pour le voir en personne et il continuait à l'appeler « mon fils ».

Le choc passant relativement vite, le garçon finit par se lever et sans un mot, il prit le Directeur de Durmstrang dans ses bras. Non Anton n'a pas pour habitude de taper des câlins à tout le monde. Il est même d'habitude, très réticent à tous ces gestes d'affection. Mais là, il en avait besoin. Plus que jamais, il avait besoin de son...papa. Celui qui lui a tout appris et qui, aujourd'hui encore, malgré tout ce qu'il s'est passé entre eux, a fait le déplacement pour le voir. Pour prendre de ses nouvelles, pour jouer son rôle de père qu'importe le sang différent qui coule dans leurs veines.

« Je pensais que tu ne voulais plus entendre parler de moi. »

Souffla-t-il doucement, sans pour autant le lâcher.

« Je suis désolé...pour tout ce qu'il s'est passé. »

Bien sûr qu'il l'est. Anton se rend enfin compte qu'un vrai père n'est pas forcément celui qui a participé à sa procréation, mais celui qui lui a tout donné et continue encore de s'inquiéter pour lui, après tout ce temps sans même se voir.


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