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Je voudrais tant qu'on se retrouve, Papa | PV James Potter
Harry J. Potter
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Harry J. Potter
Mer 14 Mar - 17:15
Je voudrais tant qu'on se retrouve, Papa
James Potter
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Aucun lieu en ce monde n'est plus agréable que près de sa famille. Δ Proverbe Latin

Vivre à Godric’s Hollow était devenu trop dangereux pour les Maraudeurs. Il leur avait fallu déménager et c’est en Écosse qu’ils demeuraient à présent. Harry, lui, avait quitté son appartement de Londres pour rejoindre Poudlard, non sans passer quelques jours avec ses parents pour faire la transition.

Si la relation entre eux avait quelque peu changé ces derniers mois, il ne restait pas moins une profonde affection et un grand respect du coté d’Harry. Parce qu’il avait voulu se lancer la tête la première dans la lutte contre les forces du mal, il s’était malheureusement mis son père à dos. Une violente dispute les avait opposé suite à la Nuit-Rouge quand Harry avait prit la décision de leur annoncer son entrée dans l’Ordre. Bien entendu, James et Lily ne l’avait pas entendu de cette oreille et s’y était opposé. Si Lily avait fini par essayer d’arrondir les angles et obtenir un compromis avec ses deux aînés -car Kaysa n’avait pas manqué de suivre les traces de son frère, à sa sortie de Poudlard, l’année suivante- cela avait paru plus difficile pour le patriarche Potter du point de vue de Harry. Il comprenait sa réticence et son envie de les protéger. James et lui partageait ce trait de caractère. Mais il n’était plus un enfant et il lui paraissait inconcevable après avoir assisté au Huis-Clos et à la Nuit-Rouge, de rester les bras croisés sans rien faire. Il avait été intransigeant sur ce point, il ne céderait pas.

Aussi, après cette annonce et le conflit que cela avait généré, il avait prit la décision de s’éloigner un peu d’eux. Il quitta le nid familial pour une colocation dans Londres, afin que ces derniers ne puissent avoir un œil sur ses activités. Bien lui en prit car les tensions s’apaisèrent, notamment lorsque Dumbledore quitta l’Ordre et tous les adultes avec. James ne su rien de la reprise de flambeau de l’Ordre par la jeune génération, mené par Neville. S’il s’en douta il n’en dit pourtant rien, et ils purent œuvrer pour leur idéaux dans l’ombre, sans en référer à qui que se soit. Les choses s’étaient tassées et Harry avait recommencé à retrouver ses parents avec plaisir. Ils n’en avaient jamais reparlé. Et puis, la vie avait mis tant d’obstacles sur le chemin de leur famille qu’ils avaient eu bien d’autres choses à gérer par la suite.

Pourtant, suite aux derniers événements récents, le nouvel Ordre avait décidé de sortir de l’ombre et de rejoindre la Résistance. Harry se doutait que James en ait eu écho et il redoutait le jour où ils auraient à en parler. L’eau avait coulé sous les ponts depuis cette fameuse dispute, deux ans auparavant, mais il n’arrivait pas à déterminer ce qui l’attendait malgré tout. Il appréhendait cette conversation, autant qu’il l’espérait, car cette situation ne pouvait plus durer. Harry sentait sa famille, et tout ce qui avait fait sa vie depuis sa naissance, se déliter. L’image de la famille parfaite qu’il s’était forgé toute sa vie commençait à s’écrouler sous ses yeux, sans qu’il ne puisse rien y faire. Il prenait conscience de s’être leurré sur ce qu’il pensait être sa famille de cœur même s’il ne l’acceptait pas encore. La vérité, à présent, c’est qu’il lui arrivait souvent de penser que les Potter étaient les seuls Maraudeurs à accorder autant d’importance à l’unité de leur groupe. James et Lily avaient élevé leurs enfants dans l’idée que Peter, Remus et Sirius étaient comme des frères. Naturellement, Harry les avait donc toujours considéré comme ses oncles. Et leurs enfants devenaient, par conséquent, des cousins. Mais la vie lui prouvait que cette utopie, qu’il avait créé dans son esprit, était loin d’être une réalité. Si les adultes restaient soudés comme les doigts de la main, il n’en était pas de même avec la descendance. Lui-même s’était éloigné de certains de ses cousins, sans même s’en rendre vraiment compte, trop occupé par ses propres préoccupations: ses amis, l’Ordre, sa carrière et … Jesse.

Aujourd’hui, plus que jamais, il lui paraissait important de retrouver l’unité familiale des Potter. Et Merlin savait que se serait difficile car certaines choses avaient été ignoré trop longtemps. L’idée de perdre la complicité qu’il avait toujours entretenu avec son père lui était intolérable. Il espérait de plus en plus ardemment retrouver cette relation privilégiée qu’il avait laissé lentement s’éteindre afin de fuir les conflits. Il prenait plus de temps encore que d’habitude pour leur rendre visite, ces derniers temps, passant régulièrement les voir pour dîner avec eux ou même juste dire bonjour. Il ignorait si James l’avait remarqué. Aussi, lorsqu’il débarqua dans la demeure qui accueillait ses parents-ainsi que tous les Maraudeurs- ce jour-là, il fut heureux de croiser son père, ce qui n’avait plus été à l’ordre du jour depuis un petit moment. La maison semblait vide de tout autre occupant mais il n’en fut pas mécontent. Il y vit là l’occasion de passer un moment privilégié père-fils. Qui sait ce qu’il en ressortirait ? En passant par la cuisine, il attrapa une pomme dans la corbeille avant de se rendre au salon. Ne sachant pas à quoi son père s’occupait, il fit pourtant savoir sa présence d’une voix claire :


« Bonjour Papa. », il se dirigea vers lui pour lui adresser une rapide accolade, « Tu vas bien ? Maman et les autres ne sont pas là ? »

Autant s’en assurer avant d’entamer une conversation plus sérieuse que de simple banalité. Il s'installa ensuite dans le canapé, mordant avec appétit dans le fruit en mettant ses pieds sur la table basse, sans même y penser.
©️ Gasmask


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Anonymous
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Lun 26 Mar - 11:17


Incompréhension dans la relation
Il n'est pas aisé pour un père que de comprendre et accepter les erreurs de son fils. Pour un homme, son enfant est son propre reflet, tout en lui souhaitant d'être bien meilleur.
Changer de maison, oublier ses habitudes pour tout recommencer ailleurs. C'est une chose que bien des gens n'osent pas faire. C'est un pas à franchir, un deuil de plus dans une vie. C'est comme oublier une partie de son passé, mais il faut aller de l'avant. Cette conclusion, tous les Maraudeurs l'avaient eu, suite à la proposition de James. Ils ne pouvaient pas continuer à faire comme si de rien n'était, comme de parfaites autruches qui plongent la tête dans le sol pour ne rien voir. Tout le monde a du mal avec les changements, car ceux-ci font quitter la routine si confortable pour quelque chose d'inconnu. On sait ce que l'on laisse, mais jamais ce que l'on va retrouver. Hors, cette fois, le deuil avait vite été clôturé pour James Potter. Retrouver ses amis dans une seule et même maison, rappelait grandement leurs années de cohabitation à Poudlard. L'âge n'y est sans doute plus, mais les bonnes vannes ne sont jamais bien loin. Puis, tous leurs enfants ont fini par quitter le nid, pour voler de leurs propres ailes pour certains, et continuer leurs scolarités pour d'autres. La vie n'était pas encore revenue normale, mais il y avait un poids en moins en sachant que le château avait fini par retrouver son véritable Directeur et ce rôle lui va comme un gant à Albus. Les plus jeunes de leurs enfants à tous, y sont donc en parfaite sécurité. Il pense notamment à sa petite Cassandra, mais aussi à John qui n'a pas eu une vie facile non plus, ces derniers temps.

Puis vivre ensemble permet également de trouver de nouveaux plans, même si les femmes sont toujours plus réticentes à parler de la guerre pendant les repas. Mais lorsque les quatre Maraudeurs se retrouvent à table et souvent rejoint par Tom, puisque vivant également temporairement avec eux, les conversations finissent toujours par tourner de ce côté-là. En ces temps où le danger rode n'importe où, ce n'est pas évident de passer le sujet à la trappe. Il est sur toutes les lèvres et plus important que tous les autres à présent. Car avant cela, pour James, le plus important c'était de libérer Sirius de l'emprise de Voldemort. Maintenant fait, le reste devait être abordé.

Ce jour, tout le monde vaquait un peu à ses occupations. Certains prenaient la direction du travail, en ce qui concerne Lily et Peter. D'autres restaient introuvables, comme Black qui ne supporte plus d'être enfermé et qui passe tout son temps dehors. Père et fils Lupin partaient souvent faire des rondes, du côté des frontières, pour voir si tout allait bien. Dans la maison, il ne restait plus que James, qui finalisait quelques plans pour la Résistance. Il avait prévu de rejoindre les autres un peu plus tard, mais Harry arriva au même moment. Assis à la table ronde, se trouvant à quelques mètres derrière le canapé, devant la baie vitrée, le Maraudeur était pensif, jusqu'à ce que son fils le salut chaleureusement.

« Au travail pour la plupart, en poste pour les autres et introuvable pour Sirius. »

Plongé dans sa réflexion, il lui était maintenant difficile de revenir à sa concentration passée. Et en relevant les yeux, voyant son fils pavané comme s'il était chez lui, il se mit à penser qu'il allait entendre parler du coin, si Kate rentrait et le voyait ainsi les pieds sur la table basse du salon.

« Que me vaut ta visite Harry ? »

Leur lien n'était plus ce qu'il avait été par le passé. Les enfants grandissent et font leurs propres choix, ils empruntent leurs propres directions et ce n'est pas toujours vu d'un très bon œil, en ce qui concerne leurs parents. Sauf que James a compris que les erreurs nous apprennent à voir les choses autrement. Les enfants doivent faire leurs propres erreurs, vivre leurs propres aventures, pour en tirer les leçons adéquates. C'est quelque chose du genre que Dumbledore a tenté de lui faire comprendre, enfin James le pense. Il n'est pas toujours facile de suivre le raisonnement du Directeur de Poudlard ou de savoir lire entre les lignes. Sauf qu'il existe des erreurs impardonnables. Des bêtises à ne pas faire. Des choses que les parents ne pourront jamais pardonner, même si leurs cœurs leur disent d'aller de l'avant.

« Tu n'as pas cours aujourd'hui ? »

James ne connaît pas vraiment le fonctionnement de l'Université. Lui, il a seulement fait les trois années de formation requises après ses sept ans à Poudlard. Mais cela s'arrête là.
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